La planète des singes - Les origines : L’interview de James Franco

Date : 26 / 05 / 2011 à 00h15
Sources :

Source : Comingsoon



Comingsoon a obtenu un peu de temps de James Franco sur le plateau de La planète des singes - Les origines (Rise of the Planet of the Apes en vo), alors que l’acteur n’avait pas beaucoup de temps à accorder aux journalistes. Mais quelques minutes, c’est toujours mieux que rien !

Etait-ce difficile de s’adapter à la performance capture, d’interagir avec Andy et tout le reste ?

Ça ne m’a pas demandé tant que ça que temps. En fait, l’une des raisons pour lesquelles je fais ce film est que je voulais travailler avec Andrew Lesnie. J’ai regardé tous les bonus des DVD du Seigneur des Anneaux et de King Kong, ça m’a donné une bonne idée de la manière dont ça fonctionnait et j’ai pensé que ce serait une expérience intéressante en tant qu’acteur que de jouer en face de quelqu’un dans la peau d’un chimpanzé. Andy a signé une semaine ou deux avant que nous ne commencions à tourner, à ma grande satisfaction.


Il était tellement doué que l’imagination prenait le relais, comme quand vous rencontrez quelqu’un et que le jour suivant cette personne joue votre mère. Vous vous laissez faire si la scène fonctionne. Andy se comportait tellement bien en chimpanzé que c’était très facile de se laisser emporter dans cette espèce de relation. Et puis il y a à peu près un an, j’ai regardé un film que j’ai adoré Koko : Le Gorille qui parle, réalisé par Barbet Schroeder, qui a été tourné dans ma ville natale, Palo Alto. Donc je pense que je me suis rappelé la façon dont cette femme interagissait avec son gorille et que j’ai fait pareil.

Vous avez l’habitude de tourner une même scène plusieurs fois, mais là, vous deviez refaire une scène trois fois précisément de la même manière à cause de la motion capture.


Oui, eh bien, j’ai eu une sorte de discussion dans ma tête. Je peux me rebeller contre ça, ou m’en plaindre ou faire avec, tout en comprenant que c’est ce qui est nécessaire pour ce genre de films. Quand Andy est là, c’est génial, ça ressemble à n’importe quel autre rôle, c’est un artiste, et je n’ai plus qu’à suivre. Mais quand Andy n’est plus là, j’imagine que je trouve une raison ; tu crois que c’est la mort du jeu d’acteur mais tu sais qu’il y a plein de scènes ou on ne parle à personne et où on doit utiliser son imagination pour se créer un monde imaginaire et réagir en fonction. Donc je me dis que ce n’est pas nécessairement la fin du jeu tel qu’on le connait.

Pouvez-vous nous parler de l’arc émotionnel de votre personnage dans ce film ?


Eh bien, cette version de La Planète des Singes est différente de toutes les autres, mais cette différence se joue surtout sur le fait que les autres films s’attardaient beaucoup plus sur les relations entre les classes, les espèces et ce genre de choses. C’est tout le contraire pour nous, nous faisons un préquel, c’est plus une histoire à la Frankenstein ou un scientifique est peut-être ou peut-être pas ému par ces hubris, il commence à jouer avec la nature et perd le contrôle. Je pense que mon personnage est au départ un être entièrement tourné vers la science, il est isolé, froid et puis il devient plus humain et aimant.


Il mène une existence plutôt maussade, il n’entretient pas vraiment de relation avec son père atteint d’Alzheimer jusqu’au moment où il commence à s’occuper de lui et vers la fin de la vie de son père et alors qu’on lui colle ce chimpanzé sur les bras, il commence à construire avec son père la relation qu’ils n’avaient jamais eu.

Vous pensez que ce problème d’Alzheimer aide à asseoir votre personnage et que ce soit une réalité importante qui permette au film de fonctionner ?

Oui, je veux dire, c’est certainement le choix qu’ils ont fait. Je n’ai pas vu tous les films de La planète des Singes, j’ai vu le premier il y a longtemps puis encore récemment et des documentaires sur les making of de tous ces films. J’imagine qu’à l’époque ils ont dépensé beaucoup d’argent sur le maquillage et les effets.


Maintenant je me dis que le film original à un côté culte mais quand vous regardez les masques vous vous dites, ‘C’est difficile de croire qu’ils peuvent avoir de sérieuses conversations philosophiques quand ils portent des masques pareil.’ C’est intéressant bien sûr, mais la réalité ou l’idée de singes parlant est allée de l’avant. On a une conception différente de ce qui est réel. Donc non seulement nous avons changé la manière dont ils présentaient les singes en les rendant plus réalistes, mais l’histoire est également ancrée dans un monde plus réaliste où l’idée qu’une telle chose puisse se produire est au moins concevable.

Cela vous aide-t-il en tant qu’acteur de jouer ce rôle ?


Oui. Le truc dingue c’est Kim Hunter qui jouait Stella dans Streetcar et qui était un des singes dans le film original, ou encore Roddy McDowall ou bien même Sal Mineo qui en jouait un dans le troisième film je crois ; ils disaient tous qu’ils étaient surpris de voir à quel point ils avaient pris leur rôle au sérieux. Donc si des gens portant des masques arrivaient à le faire, moi aussi. Et puis interpréter un scientifique, c’est plus réel, ça aide. C’est juste un type de film.


Vous avez mentionné Frankenstein. Le Dr. Frankenstein est un personnage tragique, diriez-vous que votre personnage l’est également un peu ?

Oui, je pense qu’il gâche beaucoup de choses. (Rire) Pas intentionnellement puisqu’il fait les choses pour de bonnes raisons mais ça fini toujours par dérailler. Je n’arrive pas à me rappeler de la motivation de Frankenstein

La vie éternelle. Mais Will essaie de sauver son père, c’est sa motivation. Il essaie de vaincre la mort d’une certaine manière.

C’est vrai. Ce n’est peut-être pas justifié mais c’est compréhensible, la plupart des gens ferait tout ce qui est en leur pouvoir un membre de la famille qui serait souffrant.


La planète des singes est Copyright © Twentieth Century Fox Film Corporation Tous droits réservés. La planète des singes, ses personnages et photos de production sont la propriété de Twentieth Century Fox Film Corporation.



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