N’oublie pas les fleurs : La critique

 Date de sortie : 01/03/2023
 Titre original : A Hundred Flowers
 Durée du film : 1 h 44
 Réalisateur : Genki Kawamura
 Scénaristes : Genki Kawamura, Hirase Kentaro d’après l’œuvre de Genki Kawamura
 Interprètes : Masaki Suda, Mieko Harada, Masami Nagasawa, Masatoshi Nagase

Genki Kawamura, pour son premier long métrage, a décidé d’adapter son propre roman avec ce très beau N’oublie pas les fleurs.

Il co-signe avec Hirase Kentaro un scénario parlant d’une histoire compliquée entre une mère et son fils. En effet, un homme va se rendre compte que sa génitrice développe la maladie d’Alzheimer et va devoir s’aventurer dans leurs souvenirs communs, qu’ils ne revivent plus de la même manière.

Genki Kawamura s’est d’ailleurs inspiré de sa propre grand-mère et de ses souvenirs pour créer cette histoire d’une grande délicatesse qui va droit au cœur.

Le film alterne entre les deux personnages principaux et apporte une réflexion très intéressante sur la parentalité et sur la mémoire. En effet, le même événement n’est pas perçu de la même manière par les deux protagonistes. Et au fil du récit, l’œuvre montre parfaitement la façon dont les souvenirs de la mère s’estompent de plus en plus.

Certaines scènes sont particulièrement spectaculaires et fonctionnent remarquablement. Le réalisateur réussit à faire entrer le spectateur dans la psyché du personnage principal et à montrer la manière dans la maladie l’atteint.

Qu’il s’agisse de la scène du supermarché, de la séquence du tremblement de terre ou du passage des feux d’artifice, on se retrouve devant de grands moments de cinéma qui sont rendus possibles, notamment, grâce à l’interprétation magistrale de Mieko Harada en femme malade.

Celle-ci est absolument éblouissante dans ce rôle. Elle est tout à fait crédible en femme se retrouvant de plus en plus perturbée par sa mémoire et se retrouvant aussi bien dans un monde fantasmé que dans un temps où elle a oublié ce qu’elle a fait juste avant.

Elle est d’autant plus crédible que sa propre mère était atteinte de cette maladie et qu’elle en a réalisé un documentaire.

Masaki Suda est remarquable en homme devant s’occuper de sa mère avec qui il ne s’entend pas très bien. Il est très à l’aise avec la grande subtilité de son personnage pas vraiment sympathique au début du long métrage et que l’on comprend de plus en plus au fur et à mesure que le récit se déroule.

N’oublie pas les fleurs est un très beau film permettant de montrer les relations parfois compliquées au sein d’une famille et de traiter avec une très grande subtilité la dégénérescence mentale. Avec une histoire passionnante, une réalisation proposant des séquences vraiment marquantes et un duo de comédiens incroyables, l’œuvre est poignante et montre très bien que les souvenirs ont aussi leur vie propre.

Bouleversant et véridique.

Lors du réveillon du Nouvel An, Izumi retrouve sa mère Yuriko errant dans un parc par un froid glacial. Quelques mois plus tard, elle est diagnostiquée comme souffrant d’Alzeihmer et sa mémoire décline rapidement. Pour son fils, les souvenirs de la mère qui l’a élevé seule sont toujours aussi vivaces. L’un d’eux en particulier, lorsqu’il croyait qu’elle avait disparu, le hante terriblement. Alors que Yuriko sombre lentement dans l’oubli, Izumi doit accepter de perdre à nouveau sa mère, cette fois pour toujours. En prenant soin de sa mère – au moment où lui-même s’apprête à devenir père – Izumi tente de comprendre ce qui l’a éloigné d’elle et s’interroge sur le sens de leur relation, pour retrouver l’essentiel de ce qui leur reste.

 Photographie : Keisuke Imamura
 Montage : Sakura Seya
 Musique : Shohei Amimori
 Costumes : Daisuke Iga
 Décors : Ryo Sugimoto
 Producteur : AOI Pro., Bungeishunju, East Japan Marketing & Communications Inc., Filmarks, Lawson Entertainment, Mainichi Newspapers, Nippon Shuppan Hanbai (Nippan) K.K., TV Asahi, Toho Company, Universal Music
 Distributeur : Eurozoom

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