Primordial : La critique de la BD des animaux perdus dans l’espace

 Date de sortie : 28/10/2022
 Éditeur : Urban Comics
 Auteurs : Jeff Lemire
 Dessin : Andrea Sorrentino
 ISBN : 979-10-26825-37-1
 Format : 210 x 310 mm
 Nombre de Pages : 176
 Prix : 21 euros

"1957. L’URSS envoie la chienne Laïka en orbite autour de la Terre.

Deux années plus tard, les États-Unis réitèrent l’expérience avec l’envoi de deux singes, Able et Baker.

Les morts successives des cobayes des missions Spoutnik 2 et Jupiter scellèrent la fin des programmes russes et américains de conquête de l’espace pour réorienter les efforts des deux empires vers l’armement.

Lors du démantèlement d’un projet spatial à Cape Canaveral, un scientifique - le docteur Donald Pembrooke - met cependant la main sur un relevé qui prouverait contre toute attente que les animaux auraient survécu..."

Primordial, dans la collection Urban Indies, est l’édition intégrale des 6 tomes originaux du scénariste Jeff Lemire (Swamp Thing, Green Arrow chez DC mùais aussi Descender, Sweet Tooth, Black Hammer...) et du dessinateur Andrea Sorrentino (Gideon Falls) qui fera ses premières armes pour DC Comics et Marvel, avant sa régulière collaboration avec Jeff Lemire.

On y retrouve leurs thèmes principaux : La vie (et donc la mort) et l’amour au sens large du terme.

Alternant deux styles graphiques, pour bien montrer la différence entre le monde fantasmé (style comics) et réel (le photoréalisme né dans les années 60 justement), l’oeuvre raconte la nouvelle vie des cobayes qui s’expriment par idées (seul, peur, maison...) et les actions des humains qu’ils ont connus.

Tout ceci à travers le temps, pour se projeter dans un futur alternatif, qui fait un écho incroyable à la situation actuelle en Ukraine et à la poussée de l’armée russe dans les pays de l’ex-URSS.

L’originalité de l’oeuvre, aussi bien côté graphique que scénaristique, valide tout à fait le choix éditorial d’Urban Comics, de pousser aussi vers l’indépendant.

Primordial pourra convaincre même ceux qui ont laissé tomber la BD il y a longtemps, car on y retrouve des thèmes universels, racontés avec une belle poésie, et sans longs dialogues. Un sentiment de pureté se dégage alors, immanquablement, à la lecture.

Vous pouvez compulser les premières pages ici.

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