See : Le bon moment pour voir la série Apple arriver à sa fin

Dans le cadre d’un entretien avec plusieurs médias, Jason Momoa a parlé des défis qui ont été relevés pour mettre en boîte la saison 3 de See et a expliqué pourquoi il était le moment d’y mettre un terme...

La troisième saison de See étant désormais diffusée sur Apple TV+, la très très très enthousiaste star de la série a évoqué comment les saisons 2 et 3 ont été tournées l’une après l’autre avant le tournage de Aquaman 2, ce qu’il a appris sur le jeu d’acteur pendant le tournage, et comment il a fait appel à Michael Raymond-James. En outre, il parle du tournage de la grande scène de combat finale avec le réalisateur de la deuxième unité, Damon Caro, et pourquoi il a détesté ce processus.

Si vous n’avez jamais regardé See, la série se déroule dans le futur, après qu’un virus mortel ait décimé l’humanité. Ceux qui ont survécu sont devenus aveugles. La série suit le personnage de Baba Voss (Momoa), le père de jumeaux nés avec la mythique capacité de voir, alors qu’il tente de protéger sa famille de ceux qui voudraient utiliser ou tuer ses enfants. La saison 3 de See met également en vedette Sylvia Hoeks, Hera Hilmar, Christian Camargo, Archie Madekwe, Nesta Cooper, Tom Mison, Olivia Cheng, Eden Epstein et David Hewlett. Jonathan Tropper revient en tant que showrunner et producteur délégué aux côtés de Steven Knight, Francis Lawrence, Peter Chernin, Jenno Topping, Jim Rowe, Jennifer Yale et Anders Engström.

C’est la troisième et dernière saison. La décision de terminer avec la troisième saison a été prise parce que votre contrat pour la série était terminé ? Comment s’est prise la décision de faire de cette saison la dernière ?

Je pense un peu aux deux. Je pense que trois saisons, c’est assez parfait. Je veux dire, ça dépend de la série, mais je pense que c’était le moment idéal pour tout conclure. J’ai l’impression que beaucoup de séries dont j’ai fait partie n’avaient pas prévu ça. Et puis ces saisons et tout le monde est toujours déçu et les fans sont déçus, et je pense que c’est la chose où je suis comme, "Oui, nous allons conclure. Faisons-le." Et à vrai dire, on a tellement de projets à venir qu’on est en train de les réaliser. C’est comme, concentrons-nous sur See. On a donc tourné la saison 2 et la saison 3 avant que j’aille faire Aquaman 2.

Au cours de ces trois saisons de travail avec Joe Stretchay, quelle a été, selon vous, la plus grande leçon d’art dramatique que vous avez emportée dans votre boîte à outils pour toujours ?

Eh bien, la formation que Joe nous a fait suivre au tout début était merveilleuse. Je n’ai pas suivi beaucoup de cours de théâtre, mais apprendre et comprendre ce que c’est ou ce que ce serait de dépendre de ses autres sens a été énorme pour moi [...] Désolé, cette liste peut être longue. Nous pouvons rester dehors plus longtemps, mais vous l’avez demandé. Nous avons fait la scène où Hera et moi, nous n’avons pas vraiment de scènes d’amour. Comment faites-vous pour mari et femme ? Sans vouloir être trop personnel, quand on est avec son partenaire, on aime généralement l’odeur de cette personne. Et les femmes sont définitivement beaucoup plus dans les phéromones que les hommes. Et donc avec ça, nous parlions avec Joe, je me disais, "Wow, il y a cette chose où elle aime mon odeur et je déteste mon odeur," alors vous mettez du déodorant.

Mais ils aiment cette odeur de phéromone. Et donc nous avons fait ce petit atelier où Hera essaie de me sentir, et j’essaie d’échapper à son odeur. C’est devenu tellement intime que j’en ris, et elle me bombarde l’aisselle. Et j’essaie juste de la repousser de tout. Mais ça devient si intime et aimant qu’à partir de ce petit exercice, c’est juste cette intimité qui est comme, j’ai mis au monde nos enfants. C’était quelque chose où je n’avais pas besoin de l’embrasser ou de savoir ce que c’est, ou d’avoir ces choses gênantes sur le plateau. C’est comme si je prenais sa main, et qu’elle était ma femme, et ça rendait les choses vraiment confortables, ces petits exercices que Joe nous a aidés à trouver et à nous inspirer. Donc je suis désolé. C’est un petit exemple de choses que nous n’avons pas l’occasion de faire. Je ne l’ai pas encore fait.

La saison dernière, Baba était opposé à son frère et cette saison, tout le monde est opposé à la sœur de Maghra, la reine Kane. Selon vous, quel est l’aspect le plus fascinant du fait que le frère ou la sœur du protagoniste soit un méchant ?

Eh bien, elle a été la méchante tout le temps qu’elle a chassé mes enfants toute leur vie. Donc, je veux dire, je déteste cette femme. Ce qui est génial, c’est que certaines scènes de la saison 2 me permettent de m’asseoir et de me mordre la langue quand elle parle, et elle est dans ma maison. Ce sont des scènes merveilleuses quand je les lisais, quand je lisais ces scènes, je me mordais littéralement la langue. Et donc je voulais faire ça dans la scène où je suis genre, je me mords littéralement la langue parce que je suis tellement énervée par ce que je dois subir. Même cette saison, c’est fou ce que Maghra me fait, ce que je dois subir et ce qu’elle découvre. Il y a une scène où je me dis : "Où est-ce qu’elle est ? Où est Paris ? Qu’est-ce que vous voulez dire ? Qui est-ce ? Pourquoi est-elle mise... Quoi ?" Et dans toute cette scène, ce type se fait frapper au visage encore et encore. Et en tant que père, si ça devait arriver, je flipperais. Bref, j’adore que ce soit elle. J’aime la façon dont cette saison se termine, je le dis.

Il s’agit de savoir comment Baba commence la saison, parce qu’il est évident qu’il a été en exil, qu’il a été changé par des choses qui se sont produites, et puis il y a bien sûr un chien.

Ce qui est cool dans cette saison, c’est que mon meilleur ami, le parrain de mes enfants, est la raison pour laquelle j’ai réservé tous les rôles. J’ai réservé Drogo, j’ai réservé Aquaman à cause de Michael Raymond-James. Donc mon meilleur ami, qui est maintenant le parrain de mes enfants. J’ai pu l’engager pour jouer mon meilleur ami avec qui je me suis entraîné et avec qui nous avons une longue histoire, et puis j’ai voulu faire jouer mon chien, et c’était vraiment très cher pour le chien. On a essayé de l’avoir dans la saison 2, mais finalement, on m’a laissé le faire dans la saison 3. Rama, qui était l’un des chiots de la première saison, parmi les mauvais chiens, l’a élevé, et l’a entraîné à être mon soutien et à se battre avec moi. J’ai pensé que ce serait magnifique d’avoir Rama là-dedans. Alors on l’a inventé. Nous voulions qu’il s’appelle Rama, mais ensuite je me suis dit, non, il s’appelle No parce qu’il n’écoute rien d’autre que non. Et donc juste un chien nommé No et mon fils s’appelle Wolf. Donc un garçon qui s’appelle Wolf, un chien qui s’appelle No, et j’ai juste pensé que ce serait drôle, et puis ils m’ont laissé le faire. Et donc c’est merveilleux.

Ensuite, il y a un rôle de scientifique et c’est David Hewlett qui le joue, avec qui nous avons travaillé sur Stargate - Atlantis, et aussi Joe Flanigan, qui y était aussi. Mes deux amis de Stargate sont donc dans ces rôles et ma mère [de la série] y est aussi. Donc ces gens avec qui je travaille vous disent : "Oh mon Dieu, je me suis tellement amusé avec toi. Je veux travailler avec toi à nouveau." Et David est si bon à certaines choses. C’est un acteur tellement merveilleux. Quand le rôle s’est présenté, moi et David avons peut-être nos petits drames personnels entre nous. Je veux juste mettre cette merde de côté et dire : "Toi ? Personne ne va battre ce type. Mets-le sur la bande. On verra ce qui se passe." J’ai dit : "Denise, filme-le, vois ce qui se passe." Et j’ai parlé à Tropper, et ils ont dit, il a cassé la baraque. Il était incroyable. Je me suis dit : "C’est le meilleur dans ce qu’il fait, putain." Et il a ça. C’est un acteur merveilleux, c’était incroyable de l’avoir avec nous, et je suis très fier de lui pour jouer le méchant ainsi.

Avec un tournage comme celui-ci, il faut savoir jongler avec beaucoup de balles, beaucoup d’assiettes qui tournent dans les airs, et le potentiel pour que des choses inattendues et folles se produisent pendant le tournage. Y a-t-il un moment particulièrement mémorable et fou qui s’est produit pour vous sur le plateau ?

C’est si dur de revenir en arrière et il y a toujours tellement de choses folles qui se passent sur le plateau. Je veux dire que la série m’a fait vivre des trucs dingues, mec. J’ai levé les yeux et j’ai vu le grizzly sur ses pattes arrières au-dessus de moi, et je me suis dit, j’espère que le sol ne va pas se dérober parce qu’alors j’aurais un grizzly de 400 kg sur ma tête. J’en ai vu de toutes les couleurs dans cette série et les scènes de combat sont... Je veux dire, ce sont les meilleures scènes de combat dont j’ai jamais fait partie. Alors j’essaie d’y penser en dehors du fait d’être blessé. Bon sang. Je ne peux pas, je suis désolé mon pote. Je ne peux pas penser à quoi que ce soit de fou dans ma tête. Je n’étais pas préparé à ça. Alors je m’excuse. On va dire que c’est un grizzly qui me tombe sur la tête.

Comme beaucoup de gens, j’aime vous voir frapper les gens au visage. Je pense que vous le faîtes très bien. Et je suis juste curieux, qu’en pensez-vous ?

Mon agent me regarde, il fait comme ça et je fais, je ris, et je fais, Steve est comme, "Moi, comme beaucoup d’autres personnes, j’aime te regarder frapper les gens au visage" et je suis juste comme, "Merci bro." C’est un merveilleux compliment.

Je suis très sincère quand je dis ça. Pouvez-vous nous parler un peu de la façon dont vous réussissez à faire en sorte que les gens croient vraiment qu’ils veulent vous voir botter des culs à l’écran ?

C’est une excellente question, car je n’en ai aucune idée. Mais je veux dire que j’adore le faire. En vieillissant, c’est de plus en plus difficile, mais j’ai regardé le final de la saison hier soir, et c’est mon rêve devenu réalité de faire cette scène de combat. J’étais comme, "Je veux être debout dans le cadre." Il fait certaines choses. Il dit ce qu’il dit à ses enfants et il descend et c’était tellement amusant à tourner. Nous avions notre incroyable coordinateur de cascades, Damon Caro, qui est notre directeur de la deuxième unité. J’ai fait Justice League avec lui et Zack Snyder et je l’ai appelé, et il a tout simplement tué cette saison. C’était merveilleux, il a fait appel à tous les services. Mais cette dernière scène de combat est incroyable, et ça fait très mal, mais ça en vaut la peine. Et j’espère que tout le monde sera très amusé. Et vous, mon ami Steven, tu vas l’adorer.

Je veux dire, je l’ai déjà vu.

Tu l’as déjà vu ?

J’ai regardé toute la saison pour me préparer à cette interview.

Est-ce que vous avez regardé la saison 3 en entier ?

Je ne sais pas pour les autres personnes présentes, mais j’ai regardé toute la saison 3, oui.

Mec, la fin n’est-elle pas géniale ?

C’est un grand point culminant de trois saisons de la série et c’est une putain de grande scène de combat, et c’est une grande clôture de la série.

C’est une excellente clôture pour la série. C’était très émouvant. Alors regardez la. J’étais très, très en colère. Désolé. C’est une super pièce. Je suis désolé si tu n’as pas de réponse à tes questions. Donc je tourne Fast 10, et je suis à Rome. On m’appelle pour un looping, et on me dit que je dois faire les quatre dernières minutes de cette scène. Ils disent : "On doit la mettre en boucle." Je suis comme, "Qu’est-ce que tu racontes ? Je dois repasser par tout ça ?" On a dit que je suis allé à l’hôpital pendant Fast 10 parce que j’avais un anévrisme cérébral - je ne veux pas le dire. Parce que ça va apparaître aux infos comme "Jason a un anévrisme cérébral." En fait, j’ai crié si fort que j’ai explosé ma tête et j’ai donné trop d’importance à ma performance pour me blesser. Avance rapide jusqu’à environ deux semaines avant, je rembobine deux semaines avant que je fasse cette scène et j’ai dû faire cette dernière scène dans son intégralité.

Il m’a fallu cinq jours pour la tourner. J’étais tellement énervé. Je suis sorti, et j’étais juste dégoûté que nous ne l’ayons pas eu. Et j’ai dû livrer tous ces trucs émotionnels. Mais pas seulement, j’ai dû aller dire au revoir à Baba à nouveau. J’ai déjà dit au revoir à Baba il y a un moment, et je suis allé tourner Aquaman. Ça fait des années que ça dure. J’ai dû y retourner, traverser émotionnellement ces montagnes russes, et atteindre tous les objectifs, mais en même temps, me donner à 110%. Parce que si je me donnais moins, je foutrais en l’air tout ce que j’ai travaillé dur pendant trois saisons. Donc je savais que j’étais foutu. Je suis sorti et j’ai appelé ma mère, comme tout homme le fait, j’ai appelé ma mère, j’ai pleuré avec ma mère, j’étais déprimé. Et puis j’ai appelé Julian Schnabel, qui est un ami très cher et qui aime la série. Il aime tellement See et c’est si rare.

Et je l’ai appelé, et il m’a dit, "Eh bien, écoute, tu vas y aller. Tu vas le faire. Et puis tu vas faire ta journée, et tu vas avoir une super journée, mais tu vas y aller, et tu vas tout donner pour ça." Même si c’était justifié, je suis comme, "Putain, je ne veux pas faire ça." J’y suis retourné, je l’ai enregistré. Je vais le sortir à un moment donné.

Je vais demander à mon ami de l’enregistrer. Ça dure huit minutes. Et je rentre, je le fais. Je suis juste calme. Je commence à le faire. Et je le fais émotionnellement, je fais toutes les actions, je fais toutes les respirations, je fais tout ce que je dois faire. Et je suis une putain d’épave. Je suis émotionnellement épuisé. Je dis au revoir à Baba. Je me dirige vers la voiture, et je suis hystérique pendant un long moment. Pour le reste de la journée, c’était brutal. J’ai hâte que les gens le voient, parce que j’ai dû lui dire au revoir à nouveau. C’était comme, "Oof". C’est un cadeau merveilleux de pouvoir jouer Baba Voss et la série et de pouvoir la conclure en trois saisons au lieu de l’annuler ou quelque chose comme ça pour les fans qui l’ont regardée et pour les futurs fans qui vont, je l’espère, regarder la première et la deuxième et continuer sur la troisième. Je suis très reconnaissant à Apple d’avoir pu mettre tout ça en place.

Jason, vous avez Anders derrière la caméra sur cette saison, du début à la fin. Comment est-ce de l’avoir derrière la caméra pour inaugurer cet adieu ?

Moi et Anders, on est comme ça. Nous aimons tellement ça qu’à l’occasion de la prochaine série que je fais, j’essaie de faire en sorte qu’Anders le fasse. Évidemment, Anders mérite de faire son propre pilote, d’avoir sa propre série, mais j’ai besoin de lui. Je l’aime. Il est une grande source d’inspiration et les choses que je n’ai pas, il les a pour que nous puissions nous appuyer l’un sur l’autre. Et mon but est de toujours le faire pour lui en mettre plein la vue. Et il est un merveilleux filet de sécurité pour aller jouer. Et ouais mec, il a tout fait. Je suis vraiment très fier de lui. J’espère qu’il sera là à la première ce soir et que beaucoup de baisers viendront pour lui et Michael, et il a traversé tout ça ensemble. Nous l’avons tous fait.

Que devra-t-il apprendre avant que son histoire puisse se conclure ? Pour arriver à cette fin, quel genre de voyage émotionnel Baba doit-il traverser ?

Baba doit apprendre à le faire. Je ne suis pas sûr qu’il l’apprenne, mais il essaie d’apprendre à faire une pause et à laisser les choses aller. Parce que les choses vont finir comme elles sont, que ce soit ses enfants, qui prennent maintenant leur propre chemin, et qu’ils espèrent et croient qu’il a fait un assez bon travail pour que tout aille bien. Et il doit laisser tomber ce qui est destiné à sa femme. Il doit laisser partir les gens qu’il aime, qui l’ont amené là où il est. Donc c’est vraiment la transformation de Baba, vous le voyez lâcher prise et faire une pause et se laisser aller à ce qui est censé être dans l’univers.

Ok, alors Jason, dites-moi quelle a été votre réaction lorsque vous avez lu le script du final de la série, si vous pouvez en quelque sorte parler de ce que vous avez vécu.

J’ai une relation très phénoménale avec notre showrunner. Jonathan et moi sommes très proches et nous avons le droit de travailler différemment que le showrunner et l’acteur. Je lui ai demandé, et si je ne connais pas la fin de la saison, je lui ai demandé ce que je voulais, comment je voulais et ce que je voulais pour lui donner de l’inspiration, parce que je me disais : "Voici un personnage incroyable. C’est ce que j’aimerais faire. Pouvez-vous vous asseoir avec ça ?" Et ça vaut pour la dernière saison, la saison 2, je suis comme, "Je veux cet énorme cri de guerre. Je veux ce discours, je n’ai jamais eu l’occasion de le faire et de donner ce moment où je peux juste me rallier et le faire dans un sens de haka où c’est ce petit groupe de guerriers contre cette armée massive et comment nous pouvons nous rallier et comment nous pouvons utiliser ça."

Même à la fin de la saison 2, ce que je voulais faire ou ce que je voulais comme travail, ces films avec lesquels j’ai grandi, et je voulais [avoir] des moments de Toshiro Mifune. J’ai simplement présenté ma liste de souhaits à mon showrunner, et nous avons vraiment essayé de l’élever à un niveau où il n’a jamais été fait ou n’a jamais été fait comme ça. Parce que tout a été fait, mais en essayant de faire des choses que, même personnellement, je n’ai jamais eu l’occasion de vivre en tant qu’acteur. Donc ça répond à cette question.

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