Megalopolis : Francis Ford Coppola recrute du lourd
Après avoir déjà fait appel à Adam Driver, Forest Whitaker, Nathalie Emmanuel, Jon Voight, Laurence Fishburne et Aubrey Plaza, précédemment annoncés, Francis Ford Coppola continue de compléter la distribution de son épopée Megalopolis, avec Talia Shire (ci-contre), Shia LaBeouf, Jason Schwartzman, Grace Vanderwaal, Kathryn Hunter et James Remar.
Dans Megalopolis, qui est présenté comme une histoire d’ambition politique, de génie et d’amour conflictuel, le destin de Rome hante un monde moderne incapable de résoudre ses propres problèmes sociaux. Coppola réalisera ce film produit indépendamment à partir de son propre scénario, pour un budget légèrement inférieur à 100 millions de dollars, et dont la production devrait démarrer cet automne. Les détails concernant les rôles des acteurs annoncés n’ont pas été divulgués.
Shire, petite soeur de Coppola, et la très célèbre Adrienne de Rocky, a été nominée aux Oscars pour son rôle dans Le Parrain 2, et a obtenu une deuxième nomination pour son travail dans la saga sportive de Sylvester Stallone. Dans le calendrier de l’actrice vient également Chantilly Bridge de la réalisatrice Linda Yellen. Sur le chemin du retour après des allégations de violences sexuelles, d’agression et de détresse émotionnelle contre son ex-petite-amie, LaBeouf (ci-contre), ancienne gloire de la saga Transformers, a récemment été vu dans des films tels que Pieces of a Woman, The Tax Collector, The Peanut Butter Falcon et Honey Boy, ce dernier film s’intéressant à son histoire tumultueuse de passage à l’âge adulte.
Schwartzman (ci-contre) a été nominé aux Gotham Awards, aux SAG Awards et aux WGA Awards. On le verra prochainement dans le rôle principal de Asteroid City de Wes Anderson. Vanderwaal (ci-dessous) est une musicienne et actrice qui a joué dans le film Disney+ de Julia Hart, Stargirl, et a été vue plus récemment dans sa suite, Hollywood Stargirl.
Hunter (plus bas), lauréat d’un Olivier Award, a joué dans The Tragedy of Macbeth, Tale of Tales, Harry Potter and the Order of the Phoenix et All or Nothing. À la télévision, il a notamment participé aux séries Landscapers de HBO Max et Rome de HBO. Remar (plus bas) a récemment été vu dans des séries comme The Rookie et Black Lightning, et dans des films comme Dead Reckoning et Once Upon a Time in Hollywood. On le verra ensuite dans Oppenheimer, le long métrage Universal de Christopher Nolan.
Dans un récent entretien avec Deadline, voici ce que disait Coppola (image finale) à propos de Megalopolis : "Qu’est-ce qui me rendrait vraiment heureux ? Ce n’est pas de gagner beaucoup d’Oscars parce que j’en ai déjà beaucoup et peut-être plus que je ne le mérite. Et ce n’est pas de gagner beaucoup d’argent, même si je pense qu’au fil du temps, cela va rapporter beaucoup d’argent, car tout ce que les gens continuent à regarder et à trouver de nouvelles choses, cela rapporte de l’argent. Donc, à un moment donné, bien après ma mort, tout ce que je veux, c’est qu’ils discutent de [Megalopolis] et qu’ils se demandent si la société dans laquelle nous vivons est la seule qui nous soit accessible. Comment pouvons-nous l’améliorer ? L’éducation, la santé mentale ? Ce que le film propose vraiment, c’est que l’utopie n’est pas un lieu."
Il a continué : "C’est comment pouvons-nous tout améliorer ? Chaque année, proposez deux, trois ou quatre idées pour améliorer les choses. Je sourirais dans ma tombe si je pensais que quelque chose comme ça arrivait, parce que les gens parlent de ce que les films signifient vraiment si vous leur donnez quelque chose. Si vous encouragez les gens à discuter du mariage, de l’éducation, de la santé, de la justice, des opportunités, de la liberté et de toutes ces choses merveilleuses que les êtres humains ont conçues. Et poser la question, comment pouvons-nous les rendre encore meilleures ? Ce serait formidable. Parce que je vous parie qu’ils la rendraient meilleure s’ils avaient cette conversation."
Quant au risque financier que la plupart des cinéastes répugneraient à prendre sur eux-mêmes, Coppola n’est pas aussi inquiet de perdre une partie de son argent que s’il avait laissé le projet de ses rêves sur une étagère : "Quel est le pire qui puisse m’arriver ? Je vais mourir et être fauché ? Je ne vais pas être fauché. Mes enfants ont tous réussi. Ils vont avoir cet endroit magnifique... Vous avez vu Inglenook [une cave qui produit des vins en bouteille à Rutherford, en Californie]. Ils vont avoir ça. Je suis convaincu que si vous pouvez faire un film dont les gens peuvent tirer quelque chose pendant 10, 20 ans ou plus, vous ne perdrez pas d’argent. Je regarde mes films. On les regarde tous 50 ans plus tard. The Outsiders, Dracula, on les regarde encore. Mes films, plus ils sont bizarres, plus ils semblent durer longtemps. Je ne sais même pas pourquoi."
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