Les Mitchell contre les machines : La review du film Netflix

Les Mitchell contre les machines est un excellent dessin animé particulièrement original et imaginatif.

Le scénario des réalisateurs Michael Rianda et Jeff Rowe montre une famille dysfonctionnelle qui va décider de traverser les États-Unis pour amener la fille aînée dans l’université de cinéma qu’elle a choisi. Mais lors de ce périple haut en couleur, une armée de robots va capturer tous les humains et essayer de dominer le monde, ce qui va obliger les Mitchell à se battre contre eux pour sauver la Terre.

L’animation est extrêmement particulière. Elle s’affranchit régulièrement des codes traditionnels de ce que l’on a l’habitude de voir pour intégrer des petites vidéos, des images du réel et des trouvailles visuelles particulièrement plaisantes à découvrir. On a donc le droit à un dessin animé particulièrement fourmillant et dont les gags se succèdent parfois tellement vite que l’on a du mal à suivre.

C’est d’ailleurs l’avantage de pouvoir le voir sur une plate-forme telle que Netflix que de pouvoir régulièrement faire des arrêts sur image ou des retours en arrière afin de percevoir tous les éléments d’une scène, tellement ces derniers sont ciselés et nombreux à l’écran.

On en prend donc plein les yeux et on rit parfois franchement devant l’imagination d’une famille hors du commun qui se retrouve confrontée à une invasion vraiment particulière. La séquence du supermarché avec son attaque de Furby est incroyable et particulièrement caractéristique d’une œuvre dont on ne voit jamais les presque deux heures passer.

Le film de Michael Rianda et de Jeff Rowe enchaîne d’ailleurs de nombreuses séquences invraisemblables, des moments de bravoure et des scènes hilarantes grâce à une imagination sans borne. Mais à travers ce combat semblant perdu d’avance, c’est surtout l’étude de la sphère familiale qui est très bien menée.

En effet, chaque membre a parfois du mal à communiquer. Et entre la geekette créatrice de films expérimentaux, son père bricoleur émérite, sa mère à la patience infinie, son petit frère adepte des dinosaures et très timide et son chien bien particulier (mention spéciale pour ce personnage), l’entente ne tient parfois qu’à un fil. Il faut donc bien une étrange apocalypse pour réussir à les unir et leur faire prendre conscience de l’importance des uns et des autres. Il ne faut d’ailleurs pas oublier les deux robots défaillants qui se rajoutent à cette petite troupe déjà bien truculente, et bien sûr la voiture familiale semblant indestructible.

Le doublage original est vraiment très bon. Les comédiens sont tous parfaits dans leur rôle et s’approprient impeccablement les répliques ciselées, et particulièrement pertinentes, que s’échangent les protagonistes. Le doublage français est aussi d’une belle qualité. Bien qu’il soit dommage que la voix du petit garçon de la famille soit beaucoup plus traditionnelle que celle américaine, apportant un véritable décalage au personnage.

L’œuvre fuse à toute allure, surprend régulièrement et fait preuve de tellement de vitalité et de singularité, qu’elle est un véritable antidépresseur en elle-même, tout comme une formidable ode à la famille. Néanmoins, les travers de la société ne sont pas pour autant oubliés, les dialogues, parfois caustiques, permettant aussi de se moquer de nos propres comportements et de nos attentes consuméristes.

Sans compter que l’animation est d’une extrême fluidité et que les personnages ont un design bien particulier, mais auquel on s’attache très rapidement. Les décors et les accessoires ne sont pas en reste, proposant une multitude de détails, souvent très colorés, qui donnent une très grande envie revoir rapidement le long métrage afin d’en apprécier toutes les subtilités.

De plus, la très bonne musique de Mark Mothersbaugh accompagne merveilleusement cette bande déjantée et renforce les actions que la famille mène pour lutter contre ces robots imposants.

Les Mitchell contre les machines est un excellent dessin animé qui fait beaucoup rire et étonne énormément de par son imagination et sa débauche d’énergie. Avec un scénario remarquablement bien écrit, une réalisation pleine de trouvailles, des personnages particulièrement attachants et drôles et une inventivité semblant sans limite, on passe vraiment un formidable moment devant une œuvre atypique qui marque déjà l’animation de son existence.

Magnifique et délirant.

Katie Michell, jeune fille passionnée à la créativité débordante, est acceptée dans l’université de ses rêves. Alors qu’elle avait prévu de prendre l’avion pour s’installer à l’université, son père Rick, grand amoureux de la nature, décide que toute la famille devrait l’accompagner en voiture pour faire un road- trip mémorable et profiter d’un moment tous ensemble. Linda, mère excessivement positive, Aaron, petit frère excentrique, et Monchi, carlin délicieusement joufflu, se joignent à Katie et Rick pour un ultime voyage en famille. Mais le programme des Mitchell est soudainement interrompu par une rébellion technologique : partout dans le monde, les appareils électroniques tant appréciés de tous – des téléphones aux appareils électroménagers, en passant par des robots personnels innovants – décident qu’il est temps de prendre le contrôle. Avec l’aide de deux robots dysfonctionnels, les Mitchell vont devoir surmonter leurs problèmes et travailler ensemble pour s’en sortir et sauver le monde !

 Durée du film : 1 h 53
 Titre original : The Mitchells vs. the Machines
 Date de sortie : 30/04/2021
 Réalisateur : Michael Rianda, Jeff Rowe
 Scénariste : Michael Rianda, Jeff Rowe
 Interprètes : Abbi Jacobson, Danny McBride, Maya Rudolph, Mike Rianda, Eric André, Olivia Colman- Montage : Greg Levitan
 Musique : Mark Mothersbaugh
 Décors : Lindsey Olivares
 Producteur : Chris Miller, Phil Lord, Kurt Albrecht pour Sony Pictures Animation
 Distributeur : Netflix France

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