Superman & Lois : Review 1.05 The Best of Smallville
Une fois n’est pas coutume, je commencerai par saluer le travail remarquable des directeurs de la photographie de cette série. Dans cet épisode, c’est Stephen Maier qui s’y colle, et l’image est absolument superbe ! Mais kicékidonc ce môssieur ? Nul autre que le DoP d’une vingtaine d’épisodes des Chilling Adventures of Sabrina et d’une dizaine de Lost in Space. Autant vous dire que c’est du lourd et que son travail vaut le détour ! Un coup de chapeau en passant à Shane Harris, le coloriste de la série, qui fait un travail remarquable. Je n’aime pas, habituellement, les traitements de couleur dans le jaune, mais là il faut dire que c’est très bien fait. Un travail artistique de grande qualité qui vaut la peine d’être souligné.
Côté scénario, un grand soupir de soulagement. Retour vers une narration plus posée que la semaine dernière, avec de nouveau cette emphase sur le côté familial de la série qui en fait l’originalité et l’intelligence. Évidemment, il se passe tout un tas de choses supervilainiques, mais c’est Superman et Loïs après tout, pas This is Us.
La relation entre Loïs et Clark est touchante et tellement ’normale’. Ils s’aiment, ils se respectent, ils s’admirent et se font confiance. Ce petit bisou que Clark (Tyler Hoechlin) dépose en riant sur la joue de Loïs (Elizabeth Tulloch) pendant un épluchage de maïs est un véritable ovni ! Une seconde de : ’ben ça alors, c’est bien la première fois !’ qui désarçonne un peu : Superman tendre ? On n’avait jamais envisagé ça.
Les jumeaux - qui ne se ressemblent pas du tout, mais c’est l’apanage des ’faux jumeaux’ - sont interprétés avec justesse. Lorsque les scénaristes tombent dans les clichés de l’adolescence, ils le font sans forcer la dose, laissant à Jordan Elsass (Jonathan) et Alex Garfin (Jordan) la possibilité de jouer leur propre rôle d’ados et non de nous infliger les stéréotypes irritants du genre. Si dans les épisodes précédents on a découvert un Jonathan protecteur et défenseur de Jordan, c’est le contraire qui se produit dans cet épisode lorsque Jonathan se fait plaquer. Là encore, beaucoup de normalité et de crédibilité ; ce n’est pas parce que l’on met deux frères en scène qu’ils doivent systématiquement être dans le conflit.
Captain Luthor (Wolé Parks) réapparait, sans armure, le visage découvert. Il espionne Loïs car il a bien compris que Superman n’est jamais loin d’elle. Et, nous l’avons établi, Luthor veut la mort de Superman dont l’alter ego habillé de noir a détruit sa version de la Terre. On apprendra aussi que son intérêt pour Loïs ne se limite pas à la géolocalisation du super-héros...
Alors oui, on se pose des questions sur la cohérence de certains événements : pourquoi Superman - qui est capable de voler à la vitesse de la lumière, ou pas loin - peine t-il à rattraper un mec qui présente des facultés équivalentes aux siennes et qui ne semble pas aller plus vite que le TGV ? Comment, alors qu’il se passe chaque jour des milliers d’événements qui nécessiteraient l’intervention de Superman, Clark trouve t-il le temps d’éplucher du maïs avec sa famille ? Mais on sait dès le départ que tout cela n’est que billevesées et calembredaines, alors doit-on se poser ces questions ou juste ’sit back, relax, and enjoy the ride’ ?
EPISODE
Episode : 1.05
Titre : The Best of Smallville
Date de première diffusion : 23 mars 2021 (The CW)
Réalisatrice : Rachel Talalay
Scénaristes : Katie Aldrin, Jai Jamison, Andrew N. Wong
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