Sweet Home : Review de la saison 1

La première saison de Sweet Home, l’adaptation du webtoon de Carnby Kim et Youngchan Hwang, est une très bonne série de 10 épisodes de 1 heure. La bande dessinée, finie en 141 épisodes, est disponible en anglais sur Internet et elle a été aussi traduite en français et se trouve disponible sur la plateforme Webtoon.

Le scénario de So Ri Hong et d’Hyeong Min Kim suit l’emménagement d’un jeune homme dans un immeuble après avoir perdu sa famille. Mais il va très vite se retrouver confronté à une apocalypse transformant des humains aux monstres. Les habitants de l’immeuble vont donc s’y barricader et essayer de survivre, tout en évitant certains habitants qui se sont transformés dans les lieux.

Mais évidemment, plus le temps passe, plus les symptômes touchent certains des survivants, dont le personnage principal, qui va devoir trouver des ressources internes pour rester humain.

L’œuvre présente toute une galerie de créatures plus ou moins terrifiantes. Ces dernières ont souvent de grandes capacités et ont généralement pour but de dévorer des humains. Les rencontres avec ceux-ci sont donc, soient rapidement létales, soit synonyme de confrontations particulièrement palpitantes et parfois musclées.

Le récit est plutôt fidèle à ce que l’on trouve dans la bande dessinée. Un personnage original a été créé spécialement pour la série, une pompière athlétique, très bien interprétée par la comédienne Lee Si-young, qui est aussi boxeuse. Et cela se voit vraiment dans son rôle, qu’elle rend bien crédible. De plus, le personnage permet d’apporter un autre arc de l’histoire tentant de donner une explication aux événements qui s’y déroulent. La fin est aussi différente, plus ouverte, ce qui offre l’opportunité d’avoir une seconde saison, inédite par rapport au webtoon, qui laissera sans doute beaucoup de place à des nouveaux monstres et à des rebondissements épiques. Les amateurs de l’œuvre s’amuseront d’ailleurs au clin d’œil à Carnby Kim, l’un des protagonistes lisant à un moment son manhua précédent, Bastard, qui sera disponible prochainement aux éditions Ki-oon.

L’interprétation est aussi très bonne. Song Kang est particulièrement attachant en personnage principal, un adolescent solitaire sans famille. Park Gyuyoung est sympathique en musicienne ne s’en laissant pas compter. Jin-wook Lee est intriguant en homme utilisant ses points. Bobo Chang est agréable en sabreur émérite. Do-Hyun Lee est impeccable en homme organisant les survivants de l’immeuble. Go Min-Si est bien irritante dans le rôle de sa sœur.

Les effets spéciaux sont vraiment bien faits. Les monstres sont très diversifiés, particulièrement imposants et offrent des séquences vraiment prenantes. Il est d’ailleurs difficile de faire la différence entre les effets purement numériques et ceux issus d’un maquillage réel associé à des prothèses.

La réalisation de Lee Eung-bok est très belle. Elle suit les différents protagonistes au cours de leurs tribulations dans l’immeuble et des rencontres qu’ils font, pas toujours amicales. Le personnage principal est régulièrement mis à l’honneur, ce qui permet d’évoquer le cœur de l’intrigue, la raison interne de rester humain, ou de le revenir après la transformation. Un questionnement qui rend les comportements des uns et des autres encore plus poignants lorsque certains succombent soit sous les coups, soit sous l’effet de la monsterization. L’ambiance est particulièrement prenante et parfois crépusculaire. Elle réserve de nombreux coups de théâtre et des séquences vraiment anxiogènes qui font retenir le souffle.

La première saison de Sweet Home est très réussie et se laisse voir avec grand plaisir, surtout si on apprécie beaucoup les monstres. Avec une histoire passionnante, une mise en scène efficace, de très bons effets spéciaux, des créatures marquantes, et une galerie de personnages impeccablement interprétés, il ne faut vraiment pas passer à côté de cette série coréenne d’horreur qui fait d’autant plus plaisir à voir, que ce type d’œuvre de genre basée sur les monstres n’est finalement pas si courante que cela.

Spectaculaire et originale.

 Episode : 1.01 à 1.10
 Date de première diffusion : 18 décembre 2020 (Netflix)
 Créateur : Lee Eung-bok
 Réalisateur : Lee Eung-bok
 Scénariste : So Ri Hong, Hyeong Min Kim d’après l’œuvre de Carnby Kim et Youngchan Hwang
 Avec : Song Kang, Jin-wook Lee, Lee Si-young, Do-hyun Lee, Kap-su Kim, Yoon-jung Ko

Alors que de féroces monstres sèment la terreur et menacent l’humanité, un ado en proie à des démons intérieurs devient la meilleure chance de survie de ses voisins.

Les films et séries TV sont Copyright © Netflix et les ayants droits Tous droits réservés. Les films et séries TV, leurs personnages et photos de production sont la propriété de Netflix et les ayants droits.