L’incroyable histoire de l’Île de la Rose : Review du film Netflix

Date : 09 / 12 / 2020 à 12h00
Sources :

Unification


Aller jusqu’au bout de son rêve, quel qu’en soit le prix, c’est le thème de ce film italien tout juste sorti de l’usine Netflix. Une histoire véridique qui ne nous laissera pas indifférents alors que nos libertés sont de plus en plus bafouées.

C’est l’histoire de Giorgio Rosa (Elio Germano), un ingénieur idéaliste et anarchiste sur les bords, qui refuse de se soumettre aux contraintes de la société. Plutôt que de lutter contre tout ce qu’il déteste, il va décider de s’en éloigner politiquement et géographiquement en construisant sa propre île, sur le modèle d’une plateforme pétrolière.
Avec l’aide de son ami Maurizio (Leonardo Lidi) il va réussir à faire sortir de l’eau un îlot artificiel de 400 mètres carrés, à 6 milles marins (plus 500 mètres) de la côte italienne. Car 6 milles, c’est la limite des eaux territoriales. Et voilà Giorgio et Maurizio propriétaires d’un nouvel état en puissance, ancré sur quelques solides poteaux dans les eaux internationales. Il ne reste plus qu’à le faire reconnaître, alors Giorgio va solliciter d’abord L’ONU - autant frapper fort tout de suite - puis la Commission Européenne.

Giorgio et Maurizio sont accompagnés dans leur aventure par un naufragé, un déserteur apatride et une adolescente enceinte et, en attendant de pouvoir officiellement délivrer des passeports, autant faire la fête ! L’Île de la Rose devient le ’day club’ le plus prisé de la côte et la jeunesse locale se presse pour venir se trémousser et se saouler en toute liberté. Évidemment, cela exaspère les représentants de l’état italien qui vont tout faire pour se débarrasser de cette verrue dans leur paysage maritime.

Une belle allégorie de la liberté, qui a d’autant plus de valeur qu’elle a été réellement vécue alors que les événements de 1968 secouaient le monde. On aime Giorgio, on voudrait tant qu’il réussisse ! Mais dans notre société ’moderne’, les révolutionnaires finissent souvent par capituler pour ne pas y laisser leur peau et celle de ceux qu’ils aiment... Je ne pense pas vous spoiler en vous disant que l’aventure a, hélas, rapidement pris fin et que Giorgio et ses amis ont dû abandonner leurs ambitions d’indépendance. Si ça avait marché, nous le saurions...

L’image est belle, étalonnée façon Ektachrome pour mieux nous plonger dans l’ambiance des années 60, subtilement reconstituées tant au plan des décors que des costumes. Le scénario, bien construit et prenant, fait alterner les événements liés à la construction de l’île et les démarches de Giorgio à la Commission Européenne à Strasbourg. Les scénaristes n’ont pas cherché à trop en faire au plan narratif, et nous livrent une histoire à la saveur authentique, sans fioritures, pleine de tendresse et d’humour. Le jeu des acteurs italiens a parfois un léger goût de commedia dell’arte, mais comme c’est aussi une comédie, ça fonctionne bien. Le petit cocorico du film : la participation de François Cluzet, toujours aussi bon, dans le rôle du commissaire européen. Un joli divertissement qui vaut le détour, ne serait-ce que pour son côté historique.


SYNOPSIS

Fin des années 60, Georgio et Maurizio viennent de recevoir leur diplôme d’ingénieur. Giorgio est arrêté pour défaut de plaque d’immatriculation sur un véhicule de sa fabrication, et c’est le point de départ d’une aventure qui ne durera pas longtemps mais qui s’inscrira dans l’histoire de l’Italie. Pour faire un pied de nez à ce système qui le brime, Georgio décide de fabriquer, avec l’aide de Maurizio, un ilot artificiel au large de Rimini. Lorsqu’il demande à l’ONU de reconnaître l’Île de la Rose comme état indépendant, le gouvernement italien prend la mouche. Malgré les pressions politiques, Georgio va remuer ciel et terre pour assurer la pérennité de son incroyable projet.

BANDE ANNONCE - EXTRAITS


FICHE TECHNIQUE

- Durée du film : 1h57
- Titre original : L’incredibile storia dell’isola delle rose
- Date de sortie : 09/12/2020
- Réalisateur : Sydney Sibilia
- Scénaristes : Francesca Manieri, Sydney Sibilia
- Interprètes : Elio Germano, Leonardo Lidi, Matilda De Angelis, Tom Wlaschiha, Luca Zingaretti, Fabrizio Bentivoglio, François Cluzet,
- Photographie : Valerio Azzali
- Montage : Gianni Vezzosi
- Musique : Michele Braga
- Costumes : Nicoletta Taranta
- Décors : Tonino Zera
- Producteur : Matteo Rovere
- Distributeur : Netflix France


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