Ghost in the Shell - SAC_2045 : Review de la saison 1

Date : 26 / 04 / 2020 à 12h15
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Unification


Ghost in the Shell : SAC_2045 est une très bonne série qui reprend parfaitement l’atmosphère de l’univers de Ghost in the Shell, mais qui bénéficie par contre d’une animation vraiment mauvaise par rapport à tout ce que l’œuvre a jusqu’à présent proposé.

Dire que Ghost in the Shell de Mamoru Oshii sorti en 1995 est un chef-d’œuvre n’est pas un euphémisme. Basé sur l’œuvre éponyme très riche et sombre de Masamune Shirow, le film présente un monde futuriste impressionnant et a une grande portée philosophique, notamment sur l’humanité et l’âme. Le deuxième film du même réalisateur, les deux suivant et les 3 séries, tous réalisés par Production I.G, qui ont suivi ont renforcé l’immersion dans ce monde extrêmement détaillé, à la suite du Major Motoko Kusanagi et de la section 9 en lutte contre tout un tas d’événements indésirables.

Aussi, cette nouvelle série est non seulement attendue par les fans, mais aussi redoutée, de peur de voir casser la puissance d’une œuvre aussi impressionnante.

Et cette peur n’est, en effet, pas totalement injustifiée. Cette nouvelle série, propose un arc sur deux saisons. La deuxième est d’ailleurs déjà annoncée. Créé par le Production I.G, qui a produit des œuvres solides, on pouvait s’attendre à quelque chose de visuellement intéressant, même si la 3DCG est utilisée pour la réalisation de cette série.

Et c’est malheureusement le plus gros défaut de la première partie de cette nouvelle saga. L’animation des personnages est extrêmement pauvre, bien qu’un certain effort ait été fait pour le Major. Les décors sont parfois très froids et n’ont aucune âme. On a du mal à croire que la réalisation date de 2020, tant les personnages sont monolithiques, n’ont pas un seul cheveu qui bouge et ont des expressions faciales figées. On a parfois l’impression de voir du stop motion avec des figurines sommaires, sans la grâce et le plaisir un peu suranné de cette technique d’animation. Les plans avec les tenues invisibles sont beaucoup plus réussis, les personnages étant translucides, l’effet rendu est plutôt agréable.

Les passages d’action, qui sont nombreux, sont aussi parfois un peu figés, mais réussissent à faire frémir devant les aventures que vivent les différents protagonistes. Il faut d’ailleurs avouer qu’au fil des épisodes, si on peut faire abstraction de ce qui se passe à l’écran et des défauts d’animation, on se prend vraiment au jeu des événements qui se déroulent devant nos yeux.

D’ailleurs, comme dans les œuvres précédentes de la saga, c’est vraiment le scénario du co-réalisateur, avec Shinji Aramaki, Kenji Kamiyama qui est remarquable. Ce dernier se base dans un premier temps sur la reconstitution de la section neuf, dont certains membres font des missions aux États-Unis. Avant de se focaliser sur un nouvel ennemi, des Post Humains, doués de capacités hors du commun et troublant l’ordre mondial. C’est d’ailleurs cette réflexion sur l’humanité augmentée qui sert de fil rouge à l’intrigue et qui offre un dernier épisode de cette saison laissant de nombreuses questions en suspens dans l’attente d’une deuxième partie qui viendra renforcer la portée philosophique de ces nouvelles aventures du Major et de ses acolytes.

Les amateurs de Batou et de Togusa apprécieront les deux épisodes un peu indépendants qui se focaliseront plus particulièrement sur ces personnages. Et une nouvelle venue, très brillante et grande amie des Tachikomas, apporte un nouveau sang frais bienvenu dans cette équipe d’as.

D’ailleurs, les Tachikomas, mini-tanks araignée autonomes sont toujours aussi adorables. Outre leurs capacités de combat et d’action impressionnantes, les personnages apportent souvent une pointe d’humour qui allège l’atmosphère.

Le doublage japonais, qui est toujours incarné par les mêmes comédiens que dans les œuvres précédentes, est toujours aussi bon et chaque personnage a une véritable caractéristique et est reconnu facilement par la voix. C’est d’ailleurs un vrai plaisir de retrouver tous les protagonistes et de les voir à nouveau évoluer ensemble pour protéger le monde libre.

Malheureusement, en ce qui concerne la musique, si elle est plutôt agréable, elle n’a rien de marquant. Ni le générique d’ouverture ou celui de clôture ne restent en mémoire et c’est un peu dommage, au vu du grand nombre de musiques incroyables que l’œuvre a donné jusqu’à présent.

En passant outre l’aspect visuel de Ghost in the Shell : SAC_2045, la première partie de cette nouvelle série est vraiment réussie et très agréable à découvrir. Elle permet non seulement de se replonger dans cet univers extrêmement détaillé et brillant, mais aussi de retrouver un grand nombre de personnages auxquels les amateurs des autres œuvres précédentes ont pu s’attacher. En reconstituant la section neuf, les nouveaux venus dans cet univers vont pouvoir découvrir un nouvel arc qui peut se voir indépendamment des autres films et séries. Les puristes pourront regretter qu’il y ait moins de questions philosophiques et de profondeur dans ce à quoi on assiste, mais il faut avouer que cela permet de rendre accessible Ghost in the Shell à plus de personnes. Les deux premiers films étant incroyables, mais ne parlant pas forcément à tout le monde.

Aussi, si vous êtes un fan de Ghost in the Shell, je vous conseille vivement de vous accrocher à la série pour progressivement en trouver un véritable plaisir. J’avoue avoir eu beaucoup de mal sur les premiers épisodes à me faire à l’animation, mais la profondeur du scénario et le charme des personnages finissent par faire oublier ce que l’on voit. Et j’attends avec beaucoup d’impatience la deuxième partie qui viendra clôturer cet arc, en espérant que l’animation et le travail sur les personnages se soit amélioré entre-temps.

Intéressant et sympathique.

ÉPISODE

- Episode : 1.01 à 1.12
- Titre : Pas de bruit, pas de vie - Une guerre viable, À vos risques et périls - Séparés par un mur, Dissident - Portés disparus, Sacrifice - Émissaire du Fossé, Patrick Huge - Un don de Dieu, Révélation - Un évangile quantifié, Doux mirage - Le braquage, Rassemblement - Ce qui est arrivé après la mort de Togusa, Vol d’identité - Un combat solitaire, Regarder ceux du net - Les raisons de l’implosion, Les cools - La révolution des ados de 14 ans, Et ils devinrent N
- Date de première diffusion : 23 avril 2020 (Netflix)
- Créateur : Masamune Shirow
- Réalisateur : Kenji Kamiyama, Shinji Aramaki
- Scénariste : Kenji Kamiyama

RÉSUMÉ

En l’an 2045, après la faillite du capitalisme mondial, la Section 9, une unité d’élite japonaise, mène des cyberopérations secrètes.

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