Code 8 : La review du film Netflix

Date : 12 / 04 / 2020 à 13h00
Sources :

Unification


Voir Robbie et Stephen Amell dans le même film, c’est aussi bon que de manger du fondant au chocolat avec de la glace à la vanille. Et quand, en plus, le film se laisse regarder, c’est comme si on avait rajouté de la chantilly...

Dans le monde du cinéma, il y a deux camps : les studios, qui dépensent leur pognon sans compter, car ils savent que pour neuf navets qui vont se planter au Box office, un seul blockbuster leur permettra non seulement de compenser les pertes mais en plus de faire de confortables bénéfices ; et les indépendants qui font des films parce qu’ils aiment ça, parce qu’ils veulent produire des projets qui leur plaisent et auxquels ils croient, parce qu’ils préfèrent travailler de façon artisanale plutôt qu’industrielle.

Les cousins Amell, bien qu’étant de purs produits de la machine hollywoodienne (Arrow, The Tomorrow People) sont aussi des passionnés de leur art qui ont récemment réuni leurs talents et leurs potes pour produire Code 8, un court-métrage de science-fiction plutôt bien fait (ils doivent avoir du fric, les cousins) que vous pouvez visionner au bas de cet article. Le scénario, pas vraiment abouti, ne manquait cependant pas de potentiel, alors pourquoi ne pas aller plus loin ? Une campagne Indiegogo plus tard, les Amell avaient récolté plus de 2 millions d’Euros pour produire leur long métrage. Bien joué !

Le principe de Code 8, c’est un peu celui de X-men : ceux qui ont des super pouvoirs sont mis au ban d’une société qui les craint, les jalouse et souvent les persécute, et ils préfèrent dissimuler leur potentiel pour ne pas s’attirer de problèmes. On retrouve cette thématique dans les séries The Tomorrow People (dans lequel joue Robbie), The Gifted ou encore Heroes. Mais à la différence des oeuvres dont Code 8 s’est inspiré et où le spectateur conserve un certain détachement car il ne peut pas vraiment s’identifier à ces personnages hors normes confrontés à des situations rocambolesques, ce film a un goût de vérité qui dérange.

Connor (Robbie Amell) vit à Lincoln City, une ville qui a passé des lois sévères contre les 4% de la population qui développent des aptitudes que n’ont pas les autres humains. Ils n’ont pas le droit d’utiliser leurs pouvoirs sans permis, ce qui permet de les recenser, catégoriser, ficher et bien évidemment, persécuter. Ces gens atypiques font tellement peur aux 96% d’humains ’normaux’ que personne ne leur donne la possibilité de réussir et ils en sont réduits à faire les boulots les plus précaires, à vivre dans les quartiers les plus pauvres. Mary (Kari Matchett), la maman de Connor, est très malade : une tumeur au cerveau l’empêche de contrôler ses facultés réfrigérantes, et elle est en train de geler à petit feu (notez l’oxymore). Alors Connor, qui est une super pile électrique, décide de mettre ses dons au service d’un petit truand ambitieux doué de télékinésie, Garrett (Stephen Amell), dans l’espoir de trouver l’argent nécessaire pour sauver Mary. Évidemment, les choses vont mal tourner...

C’est bien troublant tout ça. Ce film reflète de nombreux aspects de notre société actuelle, mais je ne peux m’empêcher de faire un parallèle avec la crise que nous sommes en train de vivre : écraser ceux qui font de l’ombre aux autres (le Pr Raoult), sombrer dans la délinquance quand la nécessité est forte et les moyens restreints (vols de masques), ne plus pouvoir faire un pas sans être surveillé (les avions et drones qui vérifient le respect du confinement)...

Comme vous l’aurez compris, ce film est saisissant de réalité. Les effets spéciaux servent bien l’histoire, et il n’y en a ni trop, ni trop peu : il sont là quand il faut et n’envahissent pas l’écran. ’Par manque de budget’ me diriez-vous. Peut-être. Mais aussi parce que les scénaristes ont bien fait leur travail. La trame de l’histoire est très banale : il faut sauver maman, quel que soit le prix à payer. Mais les auteurs ne sont pas tombés dans le piège du mélodrame. Ils n’ont pas non plus pris de raccourcis, ni fait passer le sensationnel avant le rationnel. Ils n’ont pas sacrifié les personnages sur l’autel des bons sentiments et de l’héroïsme. Ils sont restés dans la sobriété et l’efficacité et nous ont servi un plat de chez Picard : c’est pas cher, c’est bien cuisiné et c’est bon.


SYNOPSIS

Dans un monde où 4% de la population née avec des pouvoirs surnaturels est discriminée par les lois et traquée sans relâche par une police omniprésente, un jeune homme capable de manipuler l’électricité s’allie à des trafiquants de drogue pour trouver l’argent qui lui permettra de sauver sa mère.

BANDE ANNONCE - EXTRAITS



FICHE TECHNIQUE

- Durée du film : 1 h 38
- Titre original : Code 8
- Date de sortie : 11/04/2020
- Réalisateur : Jeff Chan
- Scénariste : Chris Pare, Jeff Chan
- Interprètes : Robbie Amell, Stephen Amell, Sung Kang, Kari Matchett, Greg Bryk, Kyla Kane
- Photographie : Alex Disenhof
- Montage : Paul Skinner
- Musique : Ryan Taubert
- Costumes : Bernadette Croft
- Décors : David Gruer
- Producteurs : Jeff Chan, Robbie Amell, Stephen Amell + campagne Indiegogo
- Distributeur : Netflix France


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