Birds of Prey (et la fantabuleuse histoire de Harley Quinn) : La critique
Premier film DC de l’année, Birds of Prey arrive sur nos écrans avec pour leitmotiv la libération de la puissance féminine. D’ailleurs, il est à remarquer que le mot le plus important du titre américain est absent du titre français. Ce n’est pas l’histoire d’Harley Quinn qui est conté ici, mais son émancipation. Bref, une héroïne, ou plutôt des héroïnes, qui se libèrent de leurs chaînes mises en place par l’oppression de la gent masculine.
Avant de développer cette thématique, je me dois de vous dire que l’ensemble est très plaisant, aussi caricaturale que cela puisse sembler être au premier abord. Et ce d’abord grâce au casting, avec à sa tête, une Margot Robbie totalement au service de son personnage. Harley Quinn était une des bonnes surprises de Suicide Squad et ce nouveau film offre, à son interprète, le cadre idéal pour déployer sa folie lumineuse. Harley en fait des tonnes, mais Margot Robbie arrive à donner aux situations une légèreté bienvenue. Si son personnage est central, le film propose aussi aux quatre autres filles une bonne place, mais également de quoi développer leur singularité.
Le film marche également grâce à sa réalisatrice Cathy Yan. À part une bataille finale assez brouillonne, on pourra se féliciter de l’originalité de sa mise en scène et des multiples scènes d’action très lisibles. Et avec d’innombrables flashbacks et explications ciselées en voix off d’Harley, le film offre de nombreuses surprises aux spectateurs.
Les bandes-annonces n’étaient pas mensongères. Tout être humain couillu sera réduit à néant dans ce film. Transpercé, écorché, membres brisés, visage césarisé, ridiculisé, explosé, il n’est pas bon d’avoir un sexe masculin dans Birds of Prey. Et en même temps, il faut avouer que tous méritent leur sort, tant le film a pris le parti pris de ne proposer aucun personnage positif masculin.
Œuvre post Me Too, je pense qu’il faut voir ce film comme une catharsis proposée au public féminin. Et pour peu que vous ne soyez pas un homme totalement réfractaire au sujet, vous pourriez y prendre aussi un grand plaisir. Vous dire que c’est le premier film d’un nouveau genre, je ne pense pas. Si Birds of Prey devait connaître une suite, je pense que ce serait une impasse de dupliquer le fil rouge émasculateur de ce premier opus.
Fantabuleux peut être pas, jouissif pour certain-e-s assurément.
SYNOPSIS
Vous connaissez l’histoire du flic, de l’oiseau chanteur, de la cinglée et de la princesse mafieuse ? Birds of Prey (et la fantabuleuse histoire de Harley Quinn)est une histoire déjantée racontée par Harley en personne – d’une manière dont elle seule a le secret. Lorsque Roman Sionis, l’ennemi le plus abominable – et le plus narcissique – de Gotham, et son fidèle acolyte Zsasz décident de s’en prendre à une certaine Cass, la ville est passée au peigne fin pour retrouver la trace de la jeune fille. Les parcours de Harley, de la Chasseuse, de Black Canary et de Renee Montoya se télescopent et ce quatuor improbable n’a d’autre choix que de faire équipe pour éliminer Roman…
BANDE ANNONCE
FICHE TECHNIQUE
Durée du film : 1 h 49
Titre original : Birds of Prey (And the Fantabulous Emancipation of One Harley Quinn)
Date de sortie : 05/02/2020
Réalisateur : Cathy Yan
Scénariste : Christina Hodson
Interprètes : Margot Robbie, Mary Elizabeth Winstead, Jurnee Smollett-Bell, Rosie Perez, Ella Jay Basco, Chris Messina et Ewan McGregor
Photographie : Matthew Libatique
Montage : Jay Cassidy
Musique : Daniel Pemberton
Costumes : Erin Benach
Décors : K.K. Barrett
Producteur : Margot Robbie, Bryan Unkeless et Sue Kroll pour Warner Bros, DC Entertainment, Clubhouse Pictures, Kroll & Co Entertainment et LuckyChap Entertainment
Distributeur : Warner Bros France
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