Doom Patrol : Review 1.02 Donkey Patrol
J’avoue avoir eu des doutes au début de cet épisode sur la capacité de Doom Patrol à continuer de me surprendre. En pleine crise mégalomaniaque Mr Nobody capture le mentor de nos monstrueux bras cassés et s’enfuit dans un gigantesque trou qui s’est formé dans le sol. Encore une fois, nos héros ne vont pas arriver à se mettre d’accord et vont se séparer, ce qui m’a fait craindre une redite. Le déroulement de l’épisode m’a donné tord en montrant que nos protagonistes ont encore beaucoup de choses à régler avant de pouvoir travailler ensemble.
La bonne surprise de cet épisode est l’arrivée de Cyborg. Là encore, j’ai eu des doutes, car j’ai trouvé cette nouvelle version du personnage trop arrogante pour se fondre avec le reste du groupe. Son origin story particulièrement violente et cruelle a fini de me convaincre qu’il avait toute sa place dans la série.
Cet épisode permet de nous en apprendre plus sur " Crazy " Jane. Le passage d’une personnalité à une autre est moins impressionnant que dans Split, car une sorte d’onde parcourt le visage de Diane Guerrero à chaque passage de personnalités, lui enlevant alors l’impressionnante fluidité schizophrénique de la prestation de James MacAvoy. L’actrice reste néanmoins convaincante et révèle tout le potentiel de son personnage, à la fois fragile et extrêmement dangereux à cause de la puissance de ses pouvoirs.
Si l’intrigue de cet épisode souffre d’un certain classicisme, j’ai trouvé que certains éléments permettaient néanmoins à Doom Patrool de conserver son originalité. Il y a bien entendu le rôle majeur et inattendu que joue l’âne qui prouve que les scénaristes n’ont aucune limite. L’idée est digne d’un nanar, mais il y a suffisamment de dérision pour que cela fasse mouche et que le spectateur trouve cela en cohérence total avec l’univers barré de la série. Le délire méta de Mr Nobody aurait pu complètement nous sortir de l’histoire, mais il est utilisé avec parcimonie quand il s’agit de s’adresser directement au spectateur. De même, quand son rôle de narrateur est utilisé de façon diabolique pour torturer nos super-zéros, l’efficacité dramatique fonctionne parfaitement.
Cet épisode n’atteint pas la quasi-perfection formelle du pilote, mais il recèle de suffisamment de surprises et de moments enthousiasmants pour nous faire passer un très bon moment. Je pense qu’une très bonne série repose avant tout sur des personnages attachants et, jusqu’à un certain point, les téléspectateurs lui pardonneront les épisodes moins réussis ou à rallonge. Ce nouvel épisode de Doom Patrol prouve à quel point les personnages sont attachants et ils ne restaient plus aux scénaristes qu’à insuffler suffisamment de folie et de créativité pour conserver notre enthousiasme ! Le pari est donc réussi pour ce deuxième épisode !
EPISODE
Episode : 1.02
Titre : Donkey Patrol
Date de première diffusion : (DC Universe)
Réalisateur : Dermott Downs
Scénaristes : Neil Reynolds & Shoshana Sachi
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