Master Class Spielberg - Williams : Review The Art of Collaboration

Date : 02 / 12 / 2015 à 10h14
Sources :

Unification


À l’occasion de la sortie du nouveau film de Steven Spielberg, Le Pont des espions, TCM Cinéma propose jeudi 3 décembre une soirée spéciale autour du réalisateur. La Master class entre Steven Spielberg et son compositeur John Williams sera suivie de la diffusion de A.I. : Intelligence artificielle, Munich, et de son tout premier film, Duel, témoignant ainsi de l’incroyable éclectisme du cinéaste.

Vous pouvez découvrir ci-dessous mon avis concernant cette master class prélude à cette soirée spéciale.

Dans le cadre des collaborations du 7ème art, Steven Spielberg et John Williams sont réunit afin de parler de leur manière de travailler devant un parterre d’étudiants du 7ème art.

Depuis Sugarland Express, cela fait maintenant 40 ans que les deux hommes collaborent ensemble. Ils ont une confiance absolue l’un envers l’autre et n’ont jamais essayé de changer la manière de faire les choses de l’autre.

C’est le scénario, le point de départ des deux artistes, mais Spielberg reconnaît avoir coupé des scènes qui n’allaient pas sur la partition afin de rendre l’œuvre finale plus fluide. Il avoue aussi apprécier dans le travail de Williams que ce dernier soit capable de changer de partition en fonction des différents films et ainsi de s’adapter à tout.

La master class est ponctuée d’extrait de films permettant de faire le lien entre le film et la musique et sur lesquels les deux hommes s’expriment. Ainsi Sueurs froides de Hitchcock permet à Williams de parler de la musique de Bernard Herrmann alors que Spielberg renchérit sur l’apport de la musique qui rend la scène finale magnifique. Il en profite pour raconter l’anecdote de sa rencontre avec Herrmann le jour de son décès.

Le deuxième extrait porte sur le Spartacus de Stanley Kubrick et la musique réalisée par Alex North.

Le troisième extrait est le film Sur les quais d’Elia Kazan avec la musique de Leonard Bernstein.

Enfin le dernier extrait porte sur Amadeus de Milos Forman avec la musique de Mozart.

Puis la master class s’oriente vers la collaboration entre les deux hommes sur les films de Spielberg.

Ce dernier est un véritable mélomane qui est capable d’apprécier une scène grâce à sa musique. Il est aussi très reconnaissant au travail de John Williams qui améliore ses œuvres. La façon dont il décrit la genèse de la musique du film Les dents de la mer est truculente.

La course poursuite d’Indiana Jones est un autre exemple cité par Spielberg pour montrer la valeur du travail de Williams. C’est aussi la façon dont ce dernier utilise le thème principal qu’il compose pour le film, qui permet une progression de l’histoire et une identification par le lecteur de ce thème.

Spielberg n’est pas non plus exempt d’humour quand il s’excuse presque de la scène du frigidaire et de l’explosion atomique dans le quatrième opus de la saga des Indiana Jones.

ET est ensuite cité en exemple pour montrer la grande variabilité de la musique de Williams.

Spielberg parle ensuite de La Liste de Schindler dont le thème principal est la partition de Williams qu’il préfère. C’est aussi le film préféré de ce dernier qui a même demandé au réalisateur de prendre un autre compositeur plus talentueux que lui pour en réaliser la bande originale. Mais Spielberg a refusé avec humour en lui disant qu’il pourrait prendre un meilleur compositeur, mais qu’ils étaient tous morts.

La dernière partie du documentaire porte sur des questions posées par le public.

Spielberg indique que John Williams a été le compositeur auquel il a toujours pensé pour son premier film. Après que ce dernier ce soit bien passé, ils ont continué leur collaboration et travaillent ensemble depuis 40 ans.

Les deux hommes ont toujours collaborés sur les films et ont décidés de concert de mettre de la musique sur certains passages ou de s’en abstenir comme lors du débarquement d’Omaha Beach dans le film Il faut sauver le soldat Ryan.

Le tournage du film Les dents de la mer a été épic. Il a duré 9 mois dont pratiquement 5 en pleine mer.

Spielberg n’a jamais rejeté aucunes partitions de Williams. Ce dernier visionne le film, puis rentre chez lui et compose avec un crayon, un papier et un piano. Spielberg passe le voir par la suite et écoute quelques extraits. Williams voit de suite ce qui lui convient ou non et part de ces extraits pour finaliser les morceaux. Parfois comme dans le générique de Arrête-moi si tu peux, le réalisateur découvre tardivement le résultat du travail du compositeur.

En général Williams ne lit pas le scénario mais commence à travailler à partir du premier montage de Spielberg.
Quelques exceptions existent comme dans Rencontres du 3ème type, il a dû composer la musique de la rencontre avec les extraterrestres avant car la scène était synchronisée sur le playback.

Spielberg a fait sa devise d’une réplique de la série David Crockett : « assure-toi d’avoir raison et fonce ! »

Il tourne aussi parfois des scènes pour laisser la place à Williams de s’exprimer.

Spielberg donne enfin comme conseil aux jeunes étudiants qu’ils doivent bien maîtriser leur art et savoir saisir la chance quand elle se présente.

La master class Spielberg-Williams est passionnante et offre une multitude d’anecdotes et de réflexions de la part des deux grands artistes. C’est aussi l’occasion de (re)découvrir certaines scènes emblématiques du cinéma et de prendre la pleine mesure de l’impact de la musique sur ces dernières.

C’est un très beau documentaire, prélude à une soirée réservée à quelques uns des films les plus marquanst de Steven Spielberg dont John Williams a composé la bande originale.


GALERIE PHOTOS

Master class de Steven Spielberg


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