Lovelly Molly [Blu-ray] : Le test

Date : 22 / 09 / 2013 à 16h05
Sources :

Source : Unification France


Lovely Molly


Disponibilité : 17 septembre 2013
Distributeur : Aventi Distribution



Ce qu’ils en disent


Quand Molly Reynolds, jeune mariée, retourne dans sa famille, des souvenirs terrifiants de son enfance refont surface. Commence alors pour Molly une longue descente aux enfers où la frontière entre psychose et possession se trouble. Quand se souvenir rime avec mourir !

Ce qu’on en pense


Molly et Tim viennent de se marier et emménagent dans la maison familiale de Molly, chargée de souvenirs où Molly et sa sœur ont vécu leur enfance avec leurs parents maintenant décédés. Mais Tim est chauffeur routier et s’absente souvent, laissant Molly seule dans cette maison comme hantée par les souvenirs de son père, de sa mère et de son enfance. Molly travaille au centre commercial avec sa sœur qui tente de veiller sur elle lors des absences répétées de Tim.

Mais elle se retrouve bien seule au final dans cette maison où des choses étranges semblent s’être passées et vont commencer à se dérouler comme des bruits, des voix d’enfants puis la voix du père. C’est avec son caméscope que Molly va tenter de prouver qu’il s’agit de son père revenu pour elle. MAis ancienne toxicomane, elle va tout doucement replonger et entamer une descente aux enfers. Elle va retourner vers ses démons qui ont marqué au fer rouges son enfance malgré un passage par une psychiatrie qui semblait avoir marchée. En effet la maison cache des secrets de famille et le père décédé semble au centre des problèmes familiaux tabous qui doivent rester des secrets tus.

Après une longue absence, Tim retrouvera Molly changée, son comportement est étrange et très vite, elle va devenir violente et mauvaise. Mais comment se débarrasser d’un passé si lourd en vivant son présent au sein même de la maison où elle semble avoir vécu l’horreur ?

Le film met tout de suite dans l’ambiance avec comme premières images, celles de la jeune femme visiblement affolée, qui tente de se trancher la gorge avant de laisser la place aux extraits vidéos de son mariage quelques mois plus tôt. Et bien évidemment, les images de ce couple heureux dans ce qui doit être le plus beau jour de leur vie contraste énormément avec cette femme visiblement désemparée et terrorisée qui tente de se trancher la gorge.

Suite à cela, le film va se dérouler sur une dizaine de jour et la jeune femme va subir une véritable descente aux enfers insoutenable dont le spectateur sera témoin jour après jour. Sa santé va se dégrader, tant mentalement que physiquement. C’est un film à la fois inquiétant et angoissant, plutôt thriller d’épouvante que thriller d’horreur. L’horreur est bien présente mais l’épouvante prégnante. Il est impossible de décoller les yeux de l’écran, on est comme hypnotisé par cette histoire. Au final, les images filmées (les fameux found footage) sont peu nombreuses mais s’insèrent intelligemment dans le récit, elles apportent un petit supplément d’horreur au métrage. C’est principalement le personnage qui se filme, filme ce qu’il lui arrive ou son entourage. La cerise sur le gâteau étant le court passage de la caméra de surveillance.

C’est en 1999 que Daniel Myrick et Eduardo Sanchez nous plongeaient dans une peur nouvelle (même s’ils n’avaient rien inventé) et nous initiaient à un nouveau genre de films qu’ils allaient démocratiser : le "found footage" accompagné d’une campagne virale marketing très au point. 14 ans après le genre est loin d’être mort, de nombreux films sortent tous les ans (comme la franchise des Paranormal Activity) et certains commencent à chercher un moyen de renouveler ce genre (comme la franchise Rec avec un [REC3] Genesis mi film classique mi "found fountage"). L’énorme avantage de ce procédé étant de faire un film avec un très très petit budget et s’il marche bien de récolter un maximum d’argent et de transformer le coup d’essai en franchise. 14 ans plus tard, Eduardo Sanchez est de retour avec ce nouveau film Lovelly Molly qu’il a écrit, réalisé et monté.

La réalisation est impeccable tout comme les jeu des acteurs et principalement l’actrice jouant Molly. Gretchen Lodge, qui porte le film a elle toute seule (elle est souvent très seule) est sublime. Elle est transcendante dans ce rôle et annihile la performance des autres acteurs qui sont pourtant tous très bons. Quelques bons clichés du genre sont bien entendu utilisés à bon escient dans le film, comme l’alarme de la maison qui se déclenche pour annoncer l’arrivée d’un intrus, la possession que l’on peut constater via la vidéo surveillance, le gros plan du départ qui n’est pas sans rappeler Blair Witch... Mais beaucoup de choses sont suggérées plutôt que montrées ce qui laisse le spectateur souvent dans le doute et l’expectative et dans la terreur. Psychose, paranoïa et possession sont les 3 termes qui définissent le personnage complexe et fragile de Molly. On ne sait toujours pas au final ce qui lui est véritablement arrivé dans son enfance et ce qui "déclenche" cette folie qui l’anime tout à coup.

Le film est à déconseiller aux gens cardiaques et clairement pour moi, Lovelly Molly est LE film d’épouvante/d’horreur de l’année, sans véritable rival. C’est une ambiance qui est proposée qui entraîne cette peur. On est constamment en attente du moment qui va faire sursauter et c’est cette angoisse qui construit le film et le rend si inquiétant. On pourrait penser que le manque de clarté des problèmes liés à son enfance nuirait au film mais il laisse planer un doute sur la jeune femme et sa santé mentale. On sait juste que des choses atroces se sont déroulés dans cette maison, des choses qui impliquent son père et elle (voir aussi surement sa sœur mais elle semble gérer autrement la situation).

Le film laisse plein d’interrogations sans réponse, pour ne pas trop diriger le spectateur et qu’il puisse laisser libre cours à son imagination et nous plonger dans une véritable tension psychologique pour ce film au final plutôt intimiste. Mais on peut trouver de nouveaux éléments, sorte de réponses sur le site du film : http://www.lovelymolly.com/. Une réalisation et un montage sobres et intelligent ne font que renforcer la plongée dans la folie de la jeune femme. Un pépite que je ne peux que recommander chaudement.

Visuels :

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Caractéristiques techniques


• Format image : 1.78 - 1080p - 16/9 compatible 4/3
• Format son : DTS-HD Master Audio 5.1 Français et Anglais
• Sous-titres : Français...
• Durée : 372 minutes
• Prix public indicatif : 34,99 € le coffret 2 Blu-ray

Entièrement tourné en HD, l’image de Lovelly Molly est très belle et très propre. Les détails sont élevés, l’image très claire, manque un petit peu de profondeur mais cela renforce ce côté étouffant et claustrophobique. Les images filmées par le caméscope de l’héroïne sont délibérément de moins bonne qualité pour contraster avec les prises de vues "normales" mais cela fait parti du cahier des charges de ce genre de film.

Le son semble être en prise direct, pas de doublage des voix ne semble avoir été effectué en post-production, ce qui rend l’ensemble encore plus réaliste et pas seulement pour les images filmées par les protagonistes. Du coup, la musique est souvent plus forte que les voix, bien que minimaliste, ce qui renforce le côté inquiétant. Et c’est donc une atmosphère pesante qui règne avec des bruitages qui participent à l’angoisse.

Bonus


Rien لا شيء niets
Nothing ezer nic
Nada intet inget
Nichts τίποτα kitu
Ничто| niente ไม่มีอะไร
何もです nihil niks

On en a parlé


Lovely Molly : La nouvelle terreur d’Eduardo Sanchez


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