Deep : La critique du tome 2

Date : 13 / 09 / 2013 à 19h05

Sources :

Deep
tome 2 - Extinction de masse

• Éditeur : Soleil Prod
• Scénariste : BETBEDER
• Dessinateur : PIETROBON
• Coloriste : MARTINEZ
• Sortie le : 15 mai 2013
• Collection : Abysses
• Genre : Science Fiction
• ISBN : 9782302024991
• Nbre de pages : 48
• Dimension : 320 mm x 240 mm
• Prix : 13,95 €

Répondant à un appel venu des abysses, le monde animal se révolte et prend l’humanité pour cible.

Émis depuis le fond des océans, le signal - à l’origine de la révolte du monde animal - s’intensifie. À la surface, le virus a muté. Il a remonté toute la chaîne alimentaire et s’est transmis à l’Homme. Les premiers cas sont recensés et le nombre de victimes ne cesse d’augmenter sans que rien ne puisse endiguer l’épidémie. Avant que l’hécatombe ne soit généralisée, l’équipe de récupération plonge. Il leur faut remonter l’objet pour le désactiver et l’étudier. Trouver l’origine de ce signal, c’est trouver l’antidote…

Décryptage
Dans l’océan Indien, un porte container géant est attaqué par une horde de pirates mais ne sera pas arraisonné grâce à un patrouilleur américain qui mouillait pas très loin d’ici. Tandis qu’ils se regroupent, les pirates semblent être de plus en plus mal en point. En même temps, dans les abysses, il faut procéder aux réparations de la station sous marine de la société Innerspace pour partir explorer à nouveau cet étrange objet d’où semble venir l’appel qui perturbe autant le monde animal.

Le récit oscille entre la surface où s’accumulent les catastrophes (épidémies, nuées de sauterelles volantes, révolte des animaux...) qu’il faut endiguer et gérer, et les abysses où sont regroupés nos héros qui tentent de découvrir l’origine de cet étrange appel. Mais l’épidémie se propage et menace de décimer toute la population mondiale si rien n’est fait.

Second tome de ce récit apocalyptique de la révolte des animaux et de la pandémie qui se propage, et qui pourrait ronger la population Humaine, entraine avec lui un certain suspense à l’histoire alors que les découvertes des scientifiques au fond de l’eau et les mystérieux personnages "futuristes" plongent le lecteur dans une théorie du complot et une histoire de science-fiction avec voyage dans le temps...

Plusieurs genres se croisent donc habilement dans cette histoire servie par des dessins aussi beau que réalistes et les références au cinéma s’accumulent : le récit catastrophe, la pandémie, le côté science fiction, les sauts dans le temps... Au delà des 2 personnes âgées qui semblent venir d’une autre temps, un nouveau protagoniste important fait son apparition en la personne d’une sorte de patient zéro qui est immunisé mais qui transporte le gène de cette pathologie mortelle et qui sème la mort malgré lui où qu’il aille.

C’est un récit qui s’inscrit tout de même dans notre réalité puisque l’on peut y voir à l’ONU, Obama et ses comparses, les maitres du monde qui tentent de gérer cette crise comme seuls eux savent le faire. C’est donc très contemporain et c’est ce qui rend le récit encore plus effrayant. C’est un récit véritablement apocalyptique, la nature reprend ses droits sur l’Humanité, aussi stressant que haletant, qui se termine sur un cliffhanger qui laisse présager une fin épique. Aucun temps mort, on a à peine le temps d’admirer les sublimes dessins (à voir ci-dessous) et à peine le temps de s’attacher aux personnages. Même si l’effort est fait pour leur donner un background solide (retour en arrière qui explique l’accident), on a pas le temps de s’attacher, le récit est mené tambour battant. En même temps, ils n’ont pas non plus le temps de se raconter leur vie autour d’un café, l’urgence est là et il faut la gérer.

Personnellement je suis client de ce genre d’histoire apocalyptique réaliste et dans la cible visée par les auteurs. Et c’est dans le mille, l’histoire est passionnante et vient de prendre un nouveau tournant excitant même si elle est un peu courte, trop rapide et quelque peu convenu, reste que l’ivresse, la pression, l’angoisse et l’excitation sont bien là et que les dessins sont tous très beaux, très détaillés et participe au blockbuster que pourrait être cette BD si elle était transposée au cinéma. On ne peut qu’y voir un message écologique doublé d’un message politique et là aussi on ne peut qu’être d’accord avec les auteurs.