Happiness Therapy (Blu-Ray) : Le test

La vie réserve parfois quelques surprises… Pat Solatano a tout perdu : sa maison, son travail et sa femme. Il se retrouve même dans l’obligation d’emménager chez ses parents. Malgré tout, Pat affiche un optimisme à toute épreuve et est déterminé à se reconstruire et à renouer avec son ex-femme. Rapidement, il rencontre Tiffany, une jolie jeune femme ayant eu un parcours mouvementé. Tiffany se propose d’aider Pat à reconquérir sa femme, à condition qu’il lui rende un service en retour. Un lien inattendu commence à se former entre eux et, ensemble, ils vont essayer de reprendre en main leurs vies respectives…

Pat Solitano est en hôpital psychiatrique depuis 8 mois pour comportement violent avec l’amant de sa femme, lorsque sa mère vient le sortir de là. Il retourne s’installer chez ses parents. Les rapports sont tendus dans un premier temps, les parents ne sachant pas comment appréhender leur fils qui reste instable, diagnostiqué bipolaire.

Persuadé que ces 8 mois ont été salvateurs, il compte bien reprendre contact avec son ex-femme pour reprendre sa vie d’avant le drame, malgré son entourage qui le décourage et une ordonnance restrictive lui interdisant de s’approcher de son ex-femme, sa reconquête va devenir son obsession. Se persuadant qu’il a changé et en essayant de ne faire que positiver. Malheureusement la maladie est toujours là insidieuse et prête à rejaillir à la moindre occasion.

C’est lors d’un diner chez des amis qu’il va faire la connaissance de Tiffany, jeune veuve d’un policier fauché par une voiture, elle aussi écorchée de la vie. De fait, leur relation va être explosive dans un premier temps, puis des liens vont se tisser. Obsédé par le fait de reconquérir sa femme, il est prêt à tout pour lui faire passer une lettre, même a prendre des cours avec Tiffany pour participer à un concours de danse. Sa vie, qui jusqu’ici était ponctuée par des rendez-vous chez le psy, des footings et la lecture se retrouve bouleversée par cette rencontre, il va comme retrouver goût à la vie mais sans perdre de vue son objectif premier.

En mettant la galette dans mon lecteur, je m’attendais à ce que le film soit une énième comédie romantique, sans que cela soit véritablement gênant puisque certaines développent de bonnes idées et sont aussi agréables et originales à regarder. Et puis non... plus le film avance et plus on se trouve en présence d’une comédie dramatique. Voilà qui résume parfaitement le film. même si on se doute de l’issue finale, c’est un véritable drame, la maladie, la détresse de ces 2 jeunes gens mais le tout est traité sur le ton de la comédie avec un décalage qui rend le film unique (la scène des notes de la compétition de danse est pour cela très représentative de cela dans le film).

Outre les 2 acteurs principaux Bradley Cooper et Jennifer Lawrence qui tiennent le film (elle a tout de même remporté un oscar à l’occasion et lui est un excellent acteur et aurait mérité de gagner mais ça on le savait déjà), mention spéciale à Robert De Niro décidément très à l’aise dans cet exercice. Il est très touchant et émouvant dans ce rôle de père qui essaye de reconnecter avec son fils qu’il avait délaissé. Obsédé par les Eagles (l’équipe de football de Philadelphie) et plutôt porté sur les paris, il pense que son fils prodigue est un porte bonheur pour son équipe. Enfin Chris Tucker, pour le peu qu’on le voit, est fidèle à lui même, c’est à dire très drôle.

Le film se pare d’une caméra très fluide, très mobile, qui tourne autour des acteurs, qui est toujours au plus près des personnages, tout va très vite, ça virevolte et la scène du concours de danse en est le parfait exemple. On est là au milieu d’eux et ces personnages normaux parlent au téléspectateur qui peut aisément s’identifier à lui. C’est un humour noir et décalé qui habille le film. C’est très spécial, les 2 jeunes gens s’envoient des répliques cinglantes, des dialogues ciselés, bien piquants et bien dosés. Ce sont des gens qui disent ce qu’ils pensent sans filtres, ce qui rend les choses encore plus véridique et encore plus humaines. Pour peaufiner le tout la musique de Dany Elfman qui est un peu enchantement pour les oreilles vient rythmer ce film qui va déjà à 100 à l’heure et qui réussit en même temps à nous émouvoir et nous faire rire.

C’est un film sur les maladies mentales, sur la reconstruction dans le positivisme (le rayon de soleil), sur l’espoir, les choix, sur l’importance de mettre des mots sur la maladie, sur l’importance de la famille et des amis dans le processus de reconstruction. L’objectif ici était de montrer la maladie en toute honnêteté, en toute sincérité, brute comme elle est sans se cacher derrière des fioritures et des non-dits pour en parler pour se comprendre.

Une énorme surprise donc, un film touchant et drôle sur deux être humains tourmentés qui cherchent l’amour tout simplement. Un film que je place au même niveau que Love, et autres drogues où Jake Gyllenhaal et Anne Hathaway étaient savoureux.

Visuel

• Format image : 2.35 - 1080p - 16/9 compatible 4/3
• Format son : Anglais et Français DTS-HD Master Audio 5.1
• Sous-titres : Français...
• Durée : 122 minutes
• Prix public indicatif : 19,98 € le Blu-ray

C’est une belle image qui est présente sur ce master, assez sombre toutefois même dans les extérieurs qui sont assez gris, c’est forcément une volonté du réalisateur de ne pas montrer des extérieurs ensoleillés. Ici c’est tendance gris. Sans fioritures, simple mais efficace.

Le son n’est pas tonitruant mais largement correct dans le mixage des voix qui collent parfaitement bien. La musique qui tient une part importante dans le métrage est aussi très présente, que ce soit la partition de Dany Elfman ou le choix très original des chansons qui l’accompagnent.

• Scènes coupées (24’40)
Pas moins de 16 scènes supplémentaires courtes ou non pour un film qui dure déjà plus de 2 heures. Pas toutes extraordinaires mais certaines auraient mérité de finir dans le métrage.

• Répétitions de danse (14’02)
Amusante vidéo dans laquelle la chorégraphe nous décortique toute la danse avec un couple de danseurs. Le tout est entrecoupé de scènes issues du film. Un petit bonus très drôle est là pour ceux qui auront tenu bon jusqu’au bout.

• Séance de questions pour toute l’équipe du film (26’57)
La traditionelle séance de questions à l’occasion de projections du film. David O. Russell (le réalisateur), Robert de Niro, Paul Herman, Bruce Cohen (producteur), Bradley Cooper, Jay Cassidy (monteur), Dany Elfman (compositeur) interviennent pour parler du film, du travail sur le film, de l’effet du film sur le public, du montage, de la musique... Une partie très émouvante est celle où le réalisateur parle de son fils malade comme le personnage de Bradley Cooper.

• Happiness Therapy Le film qui a lancé le débat (28’36)
Classique making-of qui parle du film mais surtout de l’effet positif que le film peut avoir sur les gens qui souffrent mais aussi sur leur entourage. Le reste du module est assez classique sur les acteurs, le réalisateur, la danse, la musique... etc...

• Fin alternative (4’13)
La même scène en plus longue... plus belle, plus dans le ton du film...

• Bande annonce (2’06)

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