Paperhouse (Blu-Ray) : Le test

Date : 08 / 05 / 2013 à 20h05
Sources :

Source : Unification France


Paperhouse


Disponibilité : 2 mai 2013
Distributeur : Seven7



Ce qu’ils en disent


Anna est une petite fille de onze ans un peu turbulente. Elle vit avec sa mère et souffre de l’absence de son père, souvent en déplacement. Alors qu’elle dessine une maison sur une feuille de papier, elle s’endort et se retrouve dans le champ où se situe la maison qu’elle vient de dessiner. Après plusieurs aller-retour entre rêve et réalité, elle découvre que la maison est habitée par un jeune garçon malade prénommé Marc. Elle va sympathiser avec lui et s’apercevoir que sa vie dans le monde réelle a une influence sur ce monde onirique. Anna tombe malade. Le médecin qui s’occupe d’elle lui explique qu’elle traite en parallèle un jeune garçon qui semble, aux yeux d’Anna, être le Marc de ses rêves. A mesure que la fièvre d’Anna augmente sans que le docteur ne parvienne à comprendre ce qu’elle a, le monde des rêves se transforme peu à peu en cauchemar.

Ce qu’on en pense


Anna est une jeune fille de 11 ans qui, le jour de son anniversaire, fait un malaise et perd connaissance pour se reveiller dans le monde qu’elle avait précédemment imaginé sur papier. Elle va vite comprendre que son attitude dans le monde réel aura des répercutions dans le monde onirique qu’elle se dessine et qu’il lui suffira de s’endormir pour y retourner. Elle va donc, petit à petit, modeler son monde à son goût et à son humeur. Elle y fera aussi la connaissance de Marc un jeune garçon de son âge qui a de grosses difficultés à se déplacer.

Elle va apprendre que le garçon dans son rêve pourrait être un patient gravement malade, dont lui a parlé sa propre docteur dans sa réalité. Comme elle est malade et fiévreuse, son entourage pense qu’elle délire, que c’est la fièvre qui lui fait raconter n’importe quoi. Seulement Marc semble prisonnier de ce rêve ou ne semble pas conscient de sa situation contrairement à Anna. La situation va échapper à Anna et le rêve va se transformer en cauchemar. Plus la fièvre monte, plus le rêve devient encore plus étrange et incontrôlable.

Sorte de film expérimental et conceptuel, Paperhouse, qui débarque fraîchement dans une magnifique édition en DVD et Blu-Ray, remonte maintenant à 1988. Et c’est peut-être le seul défaut du film, qui est commun à tous les films de cette époque, c’est qu’il est véritablement marqué dans son époque. Que ce soit au niveau du jeu des acteurs, des costumes, de la manière de tourner... Mais est-ce vraiment là une tare ? Surement non. Plus une marque de fabrique, Bernard Rose, le réalisateur anglais étant à ce moment là un réalisateur de clips vidéo très réputé. Et dieu sait que les clips vidéos de cette époque là sont marqués dans leur époque. Et pour la petite histoire, c’est lui qui réalisera 4 ans plus tard le film d’horreur Candyman.

Les décors sont juste sublimes qu’il s’agisse de l’intérieur de la maison ou des extérieurs tournés dans le Devon, en Angleterre. C’est une très belle histoire d’enfant, à la Alice au pays de Merveilles. A la fois histoire d’amitié / d’amour naissant entre Anna et Marc mais aussi histoire d’amour parental entre cette mère qui tente de comprendre sa fille et entre cette petite fille et son père trop souvent absent. Un ovni cinématographique qui explore le monde de l’enfance, du passage à l’adolescence (avec les premiers émois amoureux) et du rêve doté d’une atmosphère poétique, touchante mais pesante à la fois, voire parfois terrifiante. C’est un film conceptuel, inclassable mais très beau et d’une extrême sensibilité.

Le final, qui pourra laisser sur sa fin, tranche avec tout le reste du film, le changement de décor est radical mais se tient parfaitement avec le reste du métrage tout en s’ancrant plus dans le réel. Mais c’est là aussi l’originalité de ce film, de ne respecter aucun canevas, de proposer une belle histoire, forte et construite avec beaucoup de soin, de sincérité et une très grande poésie.

Visuels

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Caractéristiques techniques


• Format image : : 1,77:1
• Format son : Anglais 2.0 DTS HD Master Audio ; Français 2.0 DTS HD Master Audio (version française d’époque)
• Sous-titres : Français
• Durée : 92 min.

Techniquement (et pour une fois), le terme de restauration n’est pas galvaudé pour ce disque. L’image est très belle, très propre, les couleurs sont très pures et les contrastes et les noirs de très bon niveau, tout en gardant un léger grain cinéma qui sied parfaitement au film.

Question son, il ne faut pas s’attendre à du 7.1 mais un très bon mixage en 2.0 DTS HD Master Audio autant sur la version originale que la version française. La piste est très pure elle aussi et elle permet de profiter parfaitement des dialogues mais aussi de la musique d’un débutant (à l’époque) appelé Hanz Zimmer.

Bonus


• Entretien avec Bernard Rose (25’20)
L’interview avec le réalisateur a été réalisée en exclusivité pour cette nouvelle édition vidéo de Paperhouse. Bernard Rose revient bien évidemment sur son film et parle du contexte dans lequel il a été réalisé, de son histoire, sa genèse, ses inspirations, ses expériences de tournage, du casting, du montage, de la lumière... Il parle avec beaucoup de candeur et de douceur de ce projet qui lui a tenu véritablement à cœur. C’est une rencontre qui dégage une certaine émotion et il est très intéressant de voir le réalisateur se pencher sur son œuvre quelques 25 ans après.

• Travaux préparatoires (5’55)
Près de 6 minutes de dessins de préproduction de Anne Tilby mais aussi de photos de repérages, des dessins d’enfants et d’un extrait du storyboard de Bernard Rose. Certains de ces documents sont accompagnés d’explications.

• Rencontre avec Pascal Laugier, cinéaste (29’07)
C’est dans la boutique Movies 2000 que l’on retrouve Pascal Laugier, le réalisateur de Martyrs pour une passionnante interview sur Paperhouse mais aussi le cinéma fantastique en général et les années 80. On y découvre un homme passionné de cinéma qui est intarissable sur le sujet. Passionnant de bout en bout.

• A propos de la musique (5’27)
Complément du premier module dans lequel le réalisateur s’attarde sur la musique de son film. Il y parle du travail de Hans Zimmer souvent dans l’ombre de Stanley Myers à l’époque, de la complexité de la musique de son film.

• Bande-annonce originale (2’01)

4 vrais modules de bonus qui parlent avec passion de ce film OVNI. Un excellent exemple de ce que devraient être les bonus sur tous les films, c’est exemplaire, messieurs les éditeurs, prenez-en de la graine.


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