Masks (Blu-Ray) : Le test

Date : 25 / 04 / 2013 à 20h10

Par : Christophe Dasse

Sources :

Source : Unification France

Masks

Disponibilité : 10 avril 2013
Distributeur : Filmedia

Ce qu’ils en disent

Dans les années 70, le professeur de théatre Matteusz Gdula a mis au point une méthode d’interprétation révolutionnaire. Après la mort de plusieurs étudiants et le suicide du professeur, la méthode Gdula a été interdite. 40 ans plus tard, Stella, apprentie comédienne, est acceptée au cours Matteusz Gdula. D’étranges évènements se déroulent dans l’une des ailes de l’école. Stella pense que la méthode est toujours enseignée : elle va tenter d’y participer.

Ce qu’on en pense

Recalée à une audition, Stella est toutefois aiguillée vers une école de théâtre expérimentale et véritablement différente. A peine arrivée, l’ambiance tout de suite très étrange de la maison et la fuite d’une occupante met la jeune femme très mal à l’aise. Mais tellement sûre de son devenir dans le théâtre, la jeune femme va s’accrocher et travailler pour gagner sa place au sein de l’étrange troupe pas très accueillante. Malgré une technique plus que douteuse qui voit disparaitre les prétendantes, Stalla, très ambitieuse, va tout encaisser pour réaliser son rêve. Elle va y faire la connaissance de Cecile qui va l’aider à s’intégrer et qui deviendra son amie, la seule, au sein du groupe. C’est Cecile qui l’initiera à cette méthode particulière en lui laissant sa place. Mais le sang va couler et tout ne se passera pas aussi bien que se l’imaginait la jeune fille.

Andreas Marschall, cinéaste allemand propose avec Masks un hommage assumé au Giallo, ce cinéma (surtout) italien mêlant policier, horreur et érotisme avec une identité visuelle propre liée à une manière de tourner toute particulière qui a fait son apparition au tout début des années 60. On pense tout de suite à Dario Argento et à Suspiria, maître dans ce domaine et il faut avouer qu’ici l’ambiance rendue et l’hommage sont réussis. On est plongé dans une ambiance malsaine et glauque teintée d’un brin (très léger) d’érotisme mais Marschall sait aussi imposer sa propre vision. Les rebondissements, la musique omniprésente et envoutante, une surexposition quasi permanente et les coups de théâtre sont le moteur de ce film.

C’est en tous les cas plutôt réussi sans être parfait, les amateurs et connaisseurs du genre pourront y trouver leur compte et voir ce film comme un bel hommage. On se laisse happer et envahir par cette atmosphère malsaine et on retrouve même un léger côté Lynchien dans cette folie au charme certain, c’est une expérience de toute évidence. Les acteurs s’en tirent pas mal et semblent surjouer mais sont toujours dans l’optique de cet hommage à ce cinéma d’un autre âge. Le film offre son lot de meurtre plutôt sanglants et gores avec un suspense qu’il faudra suivre jusqu’au bout pour savoir qui tire les ficelles et qui est derrière cette abominable institution. Le mystère est bien gardé comme le veut le genre et une ambiance étrange règne sur le film jusqu’au final angoissant, inquiétant et suffoquant. Le film mérite un bon 14/20 ce qui est toutefois insuffisant pour le faire passer dans le vert.

Caractéristiques techniques

• Format image : 2.35 - 16/9
• Format son : Allemand 5.1 Dolby Digital et Français 2.0
• Sous-titres : Français
• Durée : 112 min
• Prix public indicatif : 19,99 Euros le Blu-ray

L’image sur ce film est soignée sans être non plus une référence en la matière, très lumineuse et très étouffante, elle retranscrit et colle parfaitement à l’ambiance que souhaite donner le réalisateur allemand à son film.

Question son c’est soit la VO en 5.1, soit la VF en 2.0 mais sauf à maitriser la langue de Goethe (ce qui n’est pas mon cas), le visionnage en VF est donc à privilégier. C’est un peu léger pour un film sur un support tel que le Blu-ray mais la musique et l’ambiance sonore nous plonge très vite dans l’angoisse du film et on pardonne en oubliant cette carence technique.