Comedown (Blu-Ray) : Le test

Date : 18 / 04 / 2013 à 20h10
Sources :

Source : Unification France


Comedown


Disponibilité : 27 Mars 2013
Distributeur : Wildside



Ce qu’ils en disent


Six amis s’introduisent par effraction dans l’immeuble désaffecté de leur enfance afin d’y établir leur squat. Mais un psychopathe y a déjà élu domicile et ne laissera aucun d’entre eux lui voler sa place. Traqués, torturés et bloqués au dernier étage de l’immeuble, pour s’en sortir ils n’ont qu’une solution : descendre…

Préparez-vous... Pour une descente aux enfers !

Ce qu’on en pense


Tout est dit dans cette présentation ci-dessus de l’éditeur. C’est en effet à ça que se résume l’histoire. Etayons toutefois un petit peu plus parce que le film le mérite. Nous sommes à Londres ou dans sa proche banlieue et Lloyd, qui sort de prison et dont la petite amie est enceinte, et ses amis sont mandatés pour aller poser une antenne de radio pirate sur le toit de l’ancien immeuble désaffecté dans lequel ils ont tous vécus et dans lequel ils vont devoir rentrer par effraction.

Au passage, armés de pack de bière et de drogue, ils comptent bien passer là haut un peu de bon temps. Mais très vite, ils vont tous les 6 se rendre compte qu’ils ne sont pas seuls. Ce ne sera pas un réglement de compte entre gangs rivaux mais bien autre chose, quelqu’un d’autre. La première victime sera Jemma, elle est kidnappée et de là, l’enfer va commencer et un par un, ils vont tomber de la main d’un homme qui semble très à l’aise avec les lieux qu’il s’est approprié.

Partant de là, et grace à quelques indices, on devine et on découvre très rapidement qui est le fameux tueur et quelles sont ses véritables motivations. Notre groupe se retrouve donc traqué en haut de l’immeuble, la seule possibilité étant de descendre et d’essayer de retrouver la jeune fille kidnappée. Mais la descente va s’avérer complexe voir quasi impossible. Il va falloir faire face et ils sont confrontés là à une violence très différente de celle à laquelle ils sont habituellement confrontés : celle de la rue qu’ils maitrisent ou en tout cas tentent de maitriser. Mais là ils sont très vite dépassés et vont paniquer et vont finalement tomber un par un.

C’est une atmosphère étouffante qui nous est présentée dans ce huis-clos étonnant dont l’esthétisme est incroyablement soigné. C’est flippant, violent, dérangeant et gore mais c’est surtout très réaliste. En fait, tout est soigné dans ce film et même si la trame est quelque peu basique (c’est le genre qui veut ça aussi), on arrive à être touché par le réalisme. Ces jeunes gens sont des jeunes de banlieue comme on en croise partout avec des problématiques de jeunes de cités (argent, drogue, parentalité...), c’est un environnement qu’ils connaissent puisqu’ils y ont vécus, les motivations du méchant...

C’est ici la grande différence avec les autres films d’horreur modernes, c’est le réalisme, le fait que ces personnages sont ceux que l’on peut rencontrer dans la rue ou dans le métro. Le film s’ancre dans une réalité qui nous touche, ce sont des jeunes de banlieue qui se connaissent, se côtoient depuis toujours et qui sont représentatifs d’une frange de la jeunesse actuelle désabusée et perdue. C’est donc aussi une étude sociétale que nous présente son réalisateur.

C’est un vrai film de genre, qui n’a rien à envier aux Saw ou autres Hostel qui sont cités sur la pochette. C’est vendeur mais assez faux. J’aime à penser que ce film est un peu plus profond que les boucheries sus-citées. Alors bien sur, on trouve des similitudes dans les pièges et dans les meurtres, on retrouve la même violence et la mort in fine de la plupart des personnages.

Attention aux claustrophobes, c’est un véritable huis-clos de très bonne qualité comme on aimerait on voir plus souvent. Il faut avouer qu’il est fort dommage que le cinéma anglais de genre, mais le cinéma anglais de manière plus générale, soit ainsi sous-estimé en dehors de ses frontières parce qu’ils ont des gens de talents devant et derrière la caméra. C’est un film fauché, mais intelligent, qui n’aura pas eu les moyens d’un slasher de base mais qui sort véritablement du lot.

les visuels Blu-ray et DVD


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Caractéristiques techniques


• Format image : 1.85
• Résolution film : 1080 24p
• Format son : Anglais & Français DTS Master Audio 5.1
• Sous-titres : Français
• Durée : 1 h 33
• Prix public indicatif : 19,99 Euros le Blu-ray

C’est une belle image qui est présentée sur ce disque mais fortement granuleuse, ce qui renforce l’aspect sombre et glauque du film. C’est bien évidemment plus présent dans les plans sombres mais comme ceux là représentent 95% du métrage...

Au niveau du son, on a droit à 2 pistes DTS Master Audio 5.1 de très bonne qualité et qui renforce encore plus l’ambiance du film. Bruits de fond, paroles et musique sont très bien mixés et attendez-vous à sursauter quelques fois comme c’est habituel dans ce genre de film.

Bonus


• Entretien avec l’équipe du film (18’04)
Producteur, scénariste et réalisateur parlent du film, des personnages, des acteurs, du scénarios, des changements, des inspirations... etc...

• Entretien avec les acteurs (20’39)
Adam Deacon (Jason), Jacob Anderson (Lloyd) et Jessica Barden (Kelly) parlent avec beaucoup de passion de leurs personnages, de l’histoire et du contexte du film.

• Les Coulisses du film (19’12)
Le tournage des scènes, les préparatifs... une bonne vision de ce qui se passe lors du tournage d’un scène. C’est un bonus très intéressant de voir l’équipe en plein travail.

• Bandes-annonces

3 modules très sympathiques et très instructifs. Étonnamment certains (courts) passages ne sont pas doublés. Même s’ils sont très contents d’eux et de leur film (ce qu’on comprends c’est aussi le jeu de ce genre de module), leur vision est intéressante et certaines explications donnent des éclaircissements sur le film.

On en a parlé


Comedown : Préparez-vous à une descente aux enfers


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