La loi des neuf : La critique

Date : 24 / 07 / 2013 à 20h00
Sources :

Source : Unification France



La loi des neuf

• Auteur : Terry Goodkind
• Illustrateur : Marc SIMONETTI
• Traducteur : Jean Claude MALLÉ
• Date de parution : 28/09/2012
• ISBN : 9782352946007
• Prix : 25.00 €
• Nombre de pages : 480
• Format : Grand format
• Edition : Brochée

En général, fêter ses vingt-sept ans n’est pas un drame. Sauf pour Alex Rahl, un jeune artiste peintre qui attend la gloire dans sa bucolique petite ville d’Orden : au même âge, sa mère a perdu la tête. Et si c’était son tour ?

Mais pour l’instant, il se demande ce que son grand-père, le fantasque Ben, compte lui offrir pour cet anniversaire, tout en se félicitant d’avoir sauvé la vie d’une belle inconnue trop distraite pour avoir vu la camionnette qui lui fonçait dessus.

Malheureusement, entre le fabuleux cadeau de Ben, effectivement digne d’un original, et la sanglante histoire que lui raconte la jeune femme, Alex se rend vite à l’évidence : sa vie va changer, et pas vraiment en bien. En d’autres termes, la chasse est ouverte, et on lui a réservé le rôle du gibier !

Décryptage :
Le jour de son 27ème anniversaire, Alex fait une rencontre ainsi qu’une étrange découverte. Deux événements qui vont venir troubler sa triste et morne existence. Le premier est la rencontre avec une mystérieuse femme qui va étrangement s’intéresser à lui et à ses peintures et la seconde sous la forme d’une enveloppe que lui remet son grand-père, un héritage qui fait de lui le propriétaire d’une immense (et encore le mot est faible) propriété dans le Maine qui pourrait en faire de lui le plus grand propriétaire terrien de tout l’état. Mais rien est simple dans la vie d’Alex et tout va s’emballer entre ceux qui en veulent à sa vie et ceux qui en veulent à la vie de la jeune fille qui va l’accompagner.

Lorsque Terry Goodkind, maître incontesté de la fantasy avec sa saga L’Épée de Vérité sort de son domaine de prédilection et nous propose un thriller, forcément cela devient intriguant. On se dit que l’homme a voulu changer un peu d’air, quitter la fantasy pour s’essayer dans le thriller à quelque chose de nouveau. C’est donc avec une certaine excitation que s’appréhende ce nouveau roman. Et c’est un bien étrange roman que ce roman. Délaisse t-il véritablement le genre ?

Oui et non. Oui parce que ça se passe à notre époque, qu’il est véritablement contemporain avec la technologie, les attentats, les personnages "modernes" et tout le reste. Mais pas tous ne le sont pas (contemporain) et donc non parce que le lien est évidemment fait avec la saga sus-citée.

Par contre je garderai un avis mitigé sur ce livre. J’ai été déçu par la naïveté et la mièvrerie du récit et des personnages principaux. Ce côté fleur bleue des personnages (pour ne pas dire cul-cul) est un peu agaçant voire en contradiction avec l’époque. Mais je pense que c’est typiquement une déformation professionnelle parce que cette manière de conter collerait parfaitement à un récit de fantasy, dans un monde de fantasy... Mais alors, peut-être est-ce normal ? Et rétrospectivement je pense que oui, que c’est notre monde moderne et notre style de vie qui a du mal à accepter cette relation mièvre, là où nos sentiments sont aseptisés. A savoir si ce ne sont pas eux qui ont raison ?

Puis en plein milieu du livre, c’est le passage de l’hôpital psychiatrique qui scotche au fauteuil. Très intense avec des scènes très bien décrites et plus particulièrement la description incroyable de l’effet du médicament et surtout un grand suspense qui pousse à en découvrir toujours plus. Enfermé (prisonnier) d’un hôpital psychiatrique, un des personnage est alors soumis à une camisole chimique et l’auteur décrit très précisément les effets (supposés, sauf s’il a testé pour nous les décrire).

C’est un style intéressant et décontenançant au départ, désinvolte et plus moderne que le style utilisé dans la série de l’Épée de vérité, l’histoire est prenante mais le plus gros défaut de ce livre, en dehors de la mièvrerie de ses personnages (qui pourrait tout aussi bien être un atout) c’est la rapidité de la conclusion. La fin n’est pas bâclée mais elle aurait pu traîner un peu en longueur, être amenée plus lentement. Même si l’issue est prévisible, un peu de peur et de suspense n’auraient pas gâché le récit. Mais qui aime bien châtie bien.

Et au final c’est un agréable moment passé, distrayant avec de belles scènes, de bonnes scènes et de bonnes idées comme ce judicieux rapprochement entre la magie et la technologie. Il est intégré au cycle de l’Épée de Vérité, il en est même un peu un condensé avec ce méchant prêt à tout, combattu par les deux tourtereaux qui sont les seuls à pouvoir sauver le monde. On retrouve bien ici tout l’esprit qui règne sur l’Épée de Vérité, et c’est tant mieux malgré une trame un peu prévisible. Les fans adoreront ce prolongement de leur univers, les néophytes je n’en suis pas aussi sur parce que c’est un thriller fantastique au final.


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