Shameless Saison 1 (coffret DVD) : Le Test

Date : 21 / 02 / 2013 à 20h10
Sources :

Source : Unification France


Shameless - L’intégrale de la Saison 1


Disponibilité : 12 février 2013
Distributeur : Warner Bros

Ce qu’ils en disent




Frank Gallagher, père de six enfants, est à la tête d’une famille dysfonctionnelle et déjantée. Tandis qu’il passe ses journées à se saouler, ses enfants apprennent à se débrouiller seuls...

Ce qu’on en pense



Rappelons tout d’abord que Shameless est à la base une série britannique, actuellement dans sa neuvième saison, et dont les 11 derniers épisodes seront diffusés cet automne. On parle même d’une dixième saison.

Pourquoi ce rappel ? Notez qu’une fois de plus, nos amis américains prennent comme souvent ailleurs ce qui marche pour l’adapter chez eux.
Ce qui m’amène à ma première critique sur cette série : on est loin du niveau de sa sœur "originale". C’est vrai que côté déjantée, limite trash, la télévision britannique est souvent aux avant-postes et ce depuis des décennies. Et cela ne se cantonne pas qu’aux séries (Absolutely Fabulous), nombre de comiques (Benny Hill, Monthy Python, etc) n’auraient pu voir le jour ailleurs que là-bas.
C’est assez criant dès les premières minutes de Shameless version américaine : tous les Gallaghers (qui n’ont pourtant aucun revenu !) ont des dents bien rangés et de quoi s’habiller.... bien évidement, étant dans une tragi-comédie, on ne demande pas à ce que tous aient perdu toutes leurs dents, mais quand on connait le problème de l’assurance maladie aux USA, cela a de quoi étonner.


Sur le papier, la distribution a pourtant de la gueule, à commencer par l’interprète du rôle du patriarche de la famille Frank : William H. Macy, notamment nominé aux Oscars pour son rôle dans Fargo (1997).
A ses côtés, pour camper Fiona, la fille aînée, on retrouve Emmy Rossum, que l’on retrouvera à l’affiche de Sublimes Créatures le 27 février prochain. Si sa carrière semble très linéaire, il ne faut pas oublier qu’elle a été plusieurs fois récompensée pour son rôle dans Le fantôme de l’opéra de Joel Schumacher (2004).
Les deux acteurs sont parfaits dans leurs rôles, mention particulière pour Emmy Rossum, que l’on aurait aimé voir jouer ces différentes émotions avant, elle incarne parfaitement la grande sœur qui doit tout gérer, à la fille qui veut croire à une belle histoire avec Steve, à celle qui sait néanmoins s’amuser ou encore la femme indécise qui doit prendre une décision d’importance dans le dernier épisode (cliffhanger qui n’en est pas un d’ailleurs).


La distribution de la fratrie est complétée par :

  • deux ados : Lip (Jeremy Allen White) et Ian (Cameron Monaghan),
  • deux enfants : Debbie (Emma Kenney) et Carl (Ethan Cutkosky), et
  • un bébé : Liam (Brennan Kane Johnson et Blake Alexander Johnson).

Le microcosme que représente l’univers de la famille Gallagher est complété par les voisins (Veronica Fisher, Shanola Hampton et Kev, Steve Howey), la jeune Karen (Laura Slade Wiggins) et sa mère Sheila (Joan Cusack, sœur aînée de l’acteur John Cusack) Jackson.

Tout ce petit monde habite dans le quartier industriel et résidentiel de Back of the Yards à Chicago.

J’ai gardé volontairement pour la fin le rôle de Steve Wilton, campé par Justin Chatwin (Dragonball Evolution). Extérieur à ce noyau, il fait la connaissance de Fiona quand un individu lui vole son sac à main. Cet évènement permet à Steve de rentrer dans la série, dès le premier épisode.
Si de prime abord il ressemble au chevalier blanc qui va sortir Fiona de sa vie misérable, il se révèle tout différent dès le premier épisode. Pour finir la saison à un endroit totalement inattendu.
Ce premier épisode est l’occasion pour Frank de nous présenter tout ce petit monde autour d’un feu de camp voiture. Si l’intention est louable pour bien comprendre la série, on aurait préféré en découvrir plus au fil des épisodes.

Les épisodes, au nombre de 12, se succèdent à un rythme assez inégal. Qui plus est, si le début de la saison est humoristique, elle devient de plus en plus sérieuse et sombre, pour finir sur une vraie note dramatique. On aurait préféré une juste balance des styles.
Si l’épisode pilote m’a emballée, les suivants sont moins rythmés et je trouve dommage certains raccourcis pris pour que des situations soient résolues dans les 46 minutes imparties plutôt que de s’étendre sur plusieurs épisodes. C’est le cas par exemple pour l’homosexualité d’Ian (découverte par Lip en 30 minutes alors qu’il la cache depuis des années), le retour d’un bébé enlevé par la plus jeune, le passage de la mère, etc., beaucoup d’évènements sont carrément passés sous silence... pour ne pas dire balayés sous le tapis.


Passons aux aspects positifs de cette première saison car il y en a quand même certains.
Série "trash", "irrévérencieuse" et "sans limites" rime souvent avec des propos assez crus, et des sujets abordés sans tabous. Ça fume, ça boit, ça couche, ça gruge le système...
Le père alcoolo qui finit généralement inconscient sur le sol de sa cuisine n’a rien à voir avec la représentation limite idyllique de l’alcoolisme dans des séries comme My Name is Earl ou encore, bien plus loin, Roseanne.
Pareil pour les scènes de sexe, c’est un peu plus réaliste que dans certaines séries (et oui les gens montrent leurs fesses et mesdames portent des culottes qu’il faut enlever... so shocking ! :p).
Les scénaristes s’évertuent à nous montrer les Gallaghers de manière à ce qu’on ne les déteste ni ne les aime particulièrement. Chacun fait ce qu’il peut pour survivre et si leurs actions sont discutables, elles sont bien souvent guidées par un motif légitime. Sans tout cautionner, on peut néanmoins les comprendre.
Et bien qu’elle soit très dysfonctionnelle, cette famille s’aime... enfin il faudra attendre la saison 2 pour savoir comment vont évoluer les rapports entre Frank et Lip face à la terrible révélation du dernier épisode de la saison 1.

Bref, une série à ne pas condamner de prime abord, qu’il vaut mieux regarder sans avoir vue la version anglaise car sinon les scenarii risquent de vous rappeler quelque chose... et pas qu’un peu...

Les visuels DVD


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Caractéristiques techniques


  • Format image : 1.77:1.
  • Format son : Espagnol, Français, Anglais.
  • Sous-titres : Espagnol, Français, Néerlandais.
  • Durée : 570 minutes.

La série est récente (2011), la qualité de l’image est donc impeccable, de même pour le son (même si les francophones devront faire une croix sur la piste 5.1).

Quant pour la plupart des DVD édités par la Warner, le format de présentation est assez classique : boitier amauray glissé dans un fourreau cartonné.

Bonus


Les 12 épisodes que compte cette première saison sont répartis sur les 3 DVD.

- Scènes coupées

  • Épisode 1x02 Frank le branque,
  • Épisode 1x05 Les trois font la paire,
  • Épisode 1x06 Carl la menace,
  • Épisode 1x07 Viande froide,
  • Épisode 1x09 Les indemnités de la discorde,
  • Épisode 1x10 Un père et passe,
  • Épisode 1x12 Au nom des pères.
    Pas d’intérêt particulier à ces scènes coupées qui n’apportent pas grand chose à l’intrigue.

- Libellés

  • Importer Shameless aux États-Unis (13 minutes)
    Certainement le bonus le plus intéressant de tous. C’est en fait un making-of, comment adapter le format anglais au format américain.
  • Shameless : apporter de l’humour sur la famille dysfonctionnelle (14 minutes)
    L’équipe de production revient sur le casting (choix, déroulement) des acteurs et actrices de la série.
  • Une discussion éhontée sur le sexe (12 minutes)
    Le bonus drôle de ce DVD : quand quatre des acteurs (je ne dirais pas lesquels !) reviennent sur les scènes intimes de la série, vidéos à l’appui.
  • Commentaire audio sur les épisodes Les Gallagher et viande froide
    Y participent Emmy Rossum, Paul Abbott et Andrew Stearn. Si les propos sont intéressants, teintés d’humour et permettent à chacun de revenir sur ces épisodes, ce bonus ne sera accessible qu’au anglophones accomplis car, si souvent les voix off se mélangent (normal), on regrette l’absence de tout sous-titrage, que ce soit en anglais ou en français. D’autant plus dommage que le pilote jette les bases de la série.
  • Aperçu de la saison 2 (4 minutes).
    A ne voir qu’après avoir regardée l’intégralité de la saison 2. Ce bonus (trop court car fourni) présente les grandes lignes de la saison 2, interviews des équipes et de la distribution à l’appui.




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