Nosferatu : La critique du tome 2

Date : 14 / 02 / 2013 à 20h05

Par : Christophe Dasse

Sources :

Source : Unification France

Nosferatu
Tome 2 - Para Bellum

• Editeur : Soleil Prod
• Scénario : PERU Olivier
• Dessins : MARTINO
• Date de sortie : 22 août 2012
• Nombre de pages : 48
• ISBN : 978-9782302020641
• Prix : 13 € 95

Présentation de l’éditeur :
Il est Nosferatu, le monstre qui a voulu vivre en homme...
Tué en 1945 par son plus fidèle serviteur, il est pourtant de retour dans le monde des vivants, et il a changé. Désireux de percer l’énigme qui entoure sa résurrection, il explore une cité souterraine oubliée des hommes depuis deux millénaires, la cité des origines, celle où sont nés les vampires, celle où lui s’est transformé en créature de la nuit. Là, dans les ruines de ses plus vieux péchés, l’amour, les trahisons et les secrets gardés des siècles durant reviennent le tourmenter. Erick, le chasseur de vampires, est sur les traces de Nosferatu mais il n’est pas seul à le traquer. Une autre créature de l’ombre le guette et tisse patiemment sa toile. Il se pourrait que le monstre ne soit pas celui qu’on croit...

Décryptage :
Quand Erick Van Hess a amené les siens dans le chalet familial en pleine montagne, il ne se doutait pas qu’il serait la victime du jeu cruel d’une bande de vampires qui vont massacrer sa femme et son fils, l’obliger à se rendre et à prendre la responsabilité des meurtres pour épargner la vie de sa fille. C’est de là qu’est née sa vocation de tueur de vampires et c’est des années plus tard que sonne l’heure de la vengeance tandis qu’il est sur la piste de Nosferatu et Vladek, toujours épaulé par les gens du Nemrod. Nosferatu emmène Vladek dans les tréfonds de la Terre, dans la cité de leurs ancêtres pour tenter de redonner vie à Mucia, la femme de Vladek qu’il lui avait enlevé jadis, en gage de sa bonne foi.

La lutte de pouvoir au sein du clan vampire était déjà au cœur du premier tome, elle reste prégnante dans ce tome-là. Ce tome est indéniablement le tome des révélations. On y apprend tout ce qu’il nous manquait à cette histoire. Et c’est valable autant du côté des humains que du côté des vampires. C’est en effet une partie importante des origines des vampires qui est dévoilée ici par Nosferatu. Les révélations sont fortes et choquantes, les secrets incroyables et c’est ici la fureur qui l’emporte sur la raison. Tout n’est que faux semblants et trahison. La manipulation ainsi que le mensonge sont monnaie courante.

Comme le tome précédent, celui-là jongle intelligemment avec les époques et propose une histoire intéressante et dense qui se déroule sur des millénaires qui allie croyance et vampirisme avec style, il se permet une réécriture d’une partie de l’histoire du christianisme mais c’est aussi et surtout une histoire d’amour très forte et de vengeance tout aussi tenace. On en apprend véritablement plus sur les personnages et leurs motivations sincères et profondes. Et ce qui les unis tous : la famille et les liens du sang. La femme de l’un, la fille de l’autre. On y découvre forcément des facettes différentes des personnages, certains s’humanisent et trouvent grâce à nos yeux.

Le dessin est tout aussi magnifique que dans le tome précédent. Cruel, violent, sanglant, tirant sur le gris, il est parfait pour décrire la noirceur de l’histoire. La violence est omniprésente, les rebondissements nombreux dans le récit mais la manipulation reste le maître mot de cette histoire très prenante et qu’on a du mal à reposer. Mais il vaut mieux, une bonne histoire terminée qu’une mauvaise histoire qui se déroule sur de nombreux tomes insipides.