Dredd (Blu-ray) : Le test

Date : 13 / 02 / 2013 à 20h15
Sources :

Source : Unification France


Dredd 3D


Disponibilité : 11 février 2013
Distributeur : Seven7



Ce qu’ils en disent


Dans un avenir proche, les États-Unis ne sont plus qu’un immense désert irradié. Mega City One est une métropole tentaculaire rongée par le vice. La seule forme d’autorité restante est représentée par les juges, une police urbaine qui cumule toutes les fonctions : flic, juge et bourreau. Une nouvelle drogue se propage, la Slo-Mo, qui permet de percevoir la réalité au ralenti. Sa distribution est contrôlée par Ma-Ma, ancienne prostituée, devenue baronne de la drogue. Dredd, le juge ultime, va se voir assigner une mission dans les environs de la tour de Ma-Ma et va devoir s’y confronter.

Ce qu’on en pense


« L’Amérique est un désert irradié où s’érige une cité. Hors des murs d’enceinte, le désert. Terre maudite. A l’intérieur des murs, une cité maudite qui s’étend de Boston à Washington. Immuable paysage de béton. 800 millions de gens vivent dans les ruines du vieux monde et les méga-structures du nouveau. Méga-blocs, méga-routes, méga City One. Se décomposant, s’étouffant, se brisant sous son propre poids. Des citoyens apeurés dans les rues. Les armes, les gangs. Seuls à lutter pour l’ordre dans le chaos, les hommes et les femmes du palais de justice. Jurés. Bourreaux. Juges. »

Le film s’ouvre sur cette explication inquiétante mais qui résume à elle seule l’ambiance du film. Le décor est planté. L’action peut démarrer. Et c’est par une course poursuite entre une camionnette et un juge sur sa moto que le film démarre véritablement. C’est l’occasion de découvrir Dredd mais aussi de présenter la nouvelle drogue, le "Slo-mo" qui permet à ses consommateurs de s’offrir une parenthèse enchantée dans un monde sombre et violent. Après l’arrestation, il est demandé à Dredd de former une nouvelle recrue, une télépathe qu’il va amener sur le terrain pour la tester. Le choix de la recrue se portera sur un triple homicide à Peach Trees, cité de 75.000 habitants, une tour géante de 200 étages contrôlée par le clan Ma-Ma qui règne sans partage sur la distribution de la drogue et qui sème la terreur sur cette population composée à 96 % de chômeurs.

Une fois sur place et un suspect appréhendé, les deux juges vont se retrouver enfermés à l’intérieur et surtout traqués avec la promesse d’une belle prime pour leur tête. Leur prisonnier ne devant en aucun cas s’échapper et parler, il sait trop de choses et serait nuisible à Ma-Ma. Et l’action peut vraiment démarrer. Alors indéniablement, le film fera penser à l’excellent The Raid, film intense d’action qui se déroule en huis-clos dans un immeuble contrôlé par un baron de la drogue. Film américano-indonésien d’action non stop chorégraphié avec énormément de classe. Dredd s’en approche tout de même avec un objectif différent : faire oublier le film avec Sylvester Stallone de 1995 et c’est pour cela que Pete Travis, le réalisateur s’est adjoint les talents de John Wagner ou tout du moins a obtenu son approbation. « L’histoire se concentre sur Dredd et le monde dans lequel il vit. Il est impossible de traiter tous les aspects du personnage et de sa ville, c’est probablement ce qui a nui à la réussite du premier film : ils ont essayé d’inclure trop d’éléments et se sont retrouvés avec pas grand chose. Le film Dredd reprend plus l’essentiel du travail du juge, la justice instantanée dans une ville violente du futur. »

Et c’est en ça que le film est une réussite, c’est un film ultra-violent (avec son lot d’humour un poil cynique) sur un monde qui l’est tout autant mais qui au final fait un focus sur une minuscule partie de cet univers. Karl Urban campe un Juge exemplaire, on ne verra jamais son visage et même s’il n’était pas obligé d’avoir la même moue tout le temps, il donne vie avec pertinence à son personnage. Quand à l’actrice principale, Olivia Thirlby, le fait qu’elle soit télépathe et que le port de son casque interfère avec son don, arrange tout le monde et le spectateur peut ainsi profiter de son doux visage angélique qui contraste à merveille avec les méchants qui sont tous affublés de visage patibulaires. C’est en effet aussi le cas de Lena Headey dont le visage est affublé de cicatrices pour la rendre encore plus terrifiante, elle joue à la perfection cette Ma-Ma déjantée et psychopathe. Je ne sais pas si on peut dire que les deux actrices volent la vedette à Dredd mais elles ont toutes les deux une importance non négligeable dans le film.

Dans un monde où tout n’est que violence, les Juge sont là pour faire respecter le loi mais là où le film peut énerver les aficionados c’est qu’il n’est là qu’un film d’action qui représente une infime tranche de la vie de Dredd dans une infime portion de son univers. Alors de ce fait, le film survole les grands thèmes politiques du comics mais garde cette société corrompue. Autant Dredd est droit comme un "i" autant la jeune femme se pose des questions sur le bien-fondé de leurs actes et de leur pouvoir d’être à la foi, juges et bourreaux. Intelligemment la quasi-intégralité du film se déroule en "huis-clos" dans cet immeuble. C’est cru, c’est violent, c’est sanglant et c’est très adulte. Mais l’univers, le peu qu’on en voit, est convainquant, les décors sont extrêmement bien soignés, l’image elle aussi est très travaillée pour donner cette ambiance pesante et glauque dans lesquels évoluent les juges. Le film est un condensé de scènes d’action pour notre plus grand plaisir, elles peuvent paraître répétitives mais elle montrent bien la difficulté de la tâche des juges ainsi que leur maîtrise. Mais la violence n’est pas édulcorée, elle est bien présente et les dommages collatéraux sont là pour en témoigner. La musique de Paul Leonard-Morgan accompagne à merveille toutes les scènes de ce pur divertissement.

Parlons chiffres maintenant : 17 ans après le précédent Judge Dredd qui faisait 113,5 millions de $ de recette pour 90 millions de $ de budget, c’est évident qu’avec seulement un tout petit peu moins de 33 millions de $ de recettes pour 50 millions de $ de budget, ce n’est pas très encourageant pour la suite et ça l’est encore moins pour les distributeurs étrangers. Alors du coup le film ne passe pas par la case cinéma en France et sort directement en vidéo. Ce qui est fortement dommageable au film qui passe encore plus pour un petit film de vidéo-club. Alors, on ne va pas se mentir, Dredd n’est pas le film qui révolutionnera la science-fiction comme ce pourrait être le cas avec Looper mais il reste un film très plaisant à regarder, un divertissement adulte très intelligent qui aurait eu sa place dans les salles de cinéma. Souhaitons-lui une carrière correcte en vidéo, le film le mérite. Et pourquoi pas une suite qui permettrait d’explorer une autre parcelle de cet univers qui respecte l’univers d’origine avec beaucoup de fidélité. Le film reste donc une excellente introduction à cet étrange univers fascisant et fascinant du Juge Dredd. Il est là et ne demande qu’à jaillir ailleurs que dans l’immeuble.

les visuels Blu-ray et DVD


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Caractéristiques techniques


• Format image : 1080p - 2.40 - 16/9 natif
• Format son : Français et Anglais DTS-HD Master Audio 5.1
• Sous-titres : Français
• Durée : 102 min.

Les premières choses qui sautent aux yeux concernant l’image sont la profondeur et la quantité de détails. Le film doit être magnifique en 3D mais je n’ai eu la possibilité que de tester que la 2D mais déjà là, l’image est très belle. Elle est sublime sur les scènes de slo-mo mais aussi très belle sur tout le reste du film.

En ce qui concerne le son, c’est une déferlante de basses qui nous est proposé parce qu’une grande partie du film est consacrée à l’action, aux bastons, fusillades et explosions qui réveilleront les satellites de l’installation home cinéma. Et la spatialisation est très immersive, la piste est très dynamique et les dialogues sont intégrés à merveille. C’est un sans faute pour la piste son. Par contre un bon point pour Seven7 qui nous propose les 2 pistes française et anglaise en DTS-HD Master Audio 5.1 et que le choix se fera plus facilement et plus naturellement si on a du mal à supporter les doublages français. On pourrait juste pinailler sur la piste en 7.1 qui existe sur les édition américaine mais bon on se contentera de celles-ci qui sont de très bon niveau.

Bonus


• Dredd (1’53)
Le personnage de Dredd expliqué par Hurban, par John Wagner, le créateur du personnage, Alex Garland, scénariste et producteur du film, Pete Travis, le réalisateur ainsi que Allon Reich le producteur.

• Les accessoires de Dredd (2’31)
Les accessoires expliqués par l’équipe technique : l’uniforme, le casque, les armes et la moto.

• Les origines du personnage (3’23)
Les origines du personnage dans le comics du même nom de chez 2000AD créé par John Wagner.

• Bienvenu en ville (2’33)
Un module intéressant sur les décors du film mais bien trop court

• Ralentis (2’10)
L’explication des scènes au ralentis, aussi passionnant que court.

• Bandes annonces
5 bandes annonces à voir en VF ou en VO

Beaucoup de petits modules qui au final ne forment qu’un petit making-of très court (un peu moins de 13 minutes) composé de beaucoup d’images du film (souvent les mêmes d’un module à l’autre), d’interventions de l’équipe technique et des acteurs mais c’est horriblement trop court. On aurait adoré plonger encore plus longtemps dans l’univers créatif de ce film.


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