Fringe : Review de 5x08 The Human Kind (spoilers)

 Episode : 5.08
 Titre : The Human Kind
 Date de première diffusion : 7 décembre 2012 - FOX (USA)
 Réalisateur : Dennis Smith
 Scénariste : Alison Schapker

Malgré une intrigue diluée, la saison 5 de Fringe continue de nous réserver quelques surprises avant son chant du cygne. On a encore en tête les toutes dernières secondes de 5x07 Five-Twenty-Ten dans notre tête et nos craintes concernant la survie de Peter sont justifiées. Car la vengeance de Peter contre Windmark n’est pas qu’une obsession, c’est une nécessité (au passage face-à-face beaucoup trop court mais très intense entre les deux hommes). Il en a oublié ce qu’il a perdu et justement - en parlant de dernières secondes du 5x07 - la toute dernière scène de Peter et Olivia dans The Human Kind est un magnifique effet miroir à la fin de l’épisode précédent. Le Peter que l’on connaissait était en train de disparaître mais il a peut être une chance de s’en sortir grâce à Olivia (la nature de l’être humain serait-elle son propre salut ?), même si les chances sont extrêmement minces. Quoiqu’il en soit, Joshua Jackson nous colle des frissons, mais comme on dit, il ne faut pas abuser des bonnes choses.

Dans une mise en scène et une interprétation impeccable, on assiste à une réunion poignante - et non rose bonbon comme dans la saison 4 - où Peter s’effondre littéralement dans les bras d’Olivia. Anna Torv délivre sans conteste une tirade pleine de sens, à l’heure où l’humanité et les émotions de Peter ne tiennent plus qu’à un fil. La vengeance de Peter est futile (mais compréhensible) cependant l’enjeu et la raison du combat qui les unit tous sont tellement plus importants. Comme le dit si bien Olivia, cette guerre ce n’est pas pour eux qu’ils la font, mais pour l’humanité et leur fille qui leur a été arrachée. Bien qu’Etta ne soit pas un personnage aussi attachant qu’Olivia, Peter ou Walter, c’est son enlèvement et sa mort volontairement provoquée par Windmark pour les rendre vulnérable a marché un temps. Celui du chagrin est passé (bien qu’encore présent), du moins chez Olivia et ça fait plaisir. Beaucoup trop longtemps enfermée dans sa bulle, Olivia - telle qu’on l’a connue depuis le tout début de la série - est de retour ! Entre le fait qu’elle refuse de perdre Peter, qu’elle devienne activement impliquée dans la mise en place du plan (quel plan ? Vous avez vu un plan, vous ? Nous on l’a pas encore vu... du moins les pièces !) : pour elle, la coupe est pleine.

Le piège tendu par les loyalistes après avoir récupéré une pièce du plan à la sortie d’un bidonville : prévisible. Olivia qui rencontre une sorte de médium (Observatrice ou dopée au Cortexiphan ?) type l’Oracle dans la saga Matrix : tiré par les cheveux, mais bon, elle lui aura permis de sortir de sa torpeur. Olivia en mode Sydney Bristow prisonnière : on adhère à fond. Olivia, la voix de la raison et qui prévient (OUF !) Walter (trop absent, mais ses conseils ont porté ses fruits !) : on adhère encore plus. Bref, vous l’aurez compris, Elle est de retour !

La qualité de cet épisode aurait pu être encore meilleure si le scénario avait été un peu plus fluide et si l’action avait été (une fois de plus) un peu plus présente. Et encore une fois de plus la frustration nous ronge d’épisode en épisode vis-à-vis de l’indifférence des Observateurs sur ce qui se trame dans leur dos, leur réelles motivations envers les humains ou encore les absences ô combien très remarquées (nous l’avions déjà marqué dans une précédente critique) de September, de l’enfant chauve (vu sur l’une des cassettes de Walter dans un épisode précédent) ou encore December.
Quoiqu’il en soit, cette lutte a des airs de V 2009 - si vous voyez où on veut en venir (mais bon, au moins, on sait que la série aura une véritable fin, reste à savoir comment !), en espérant qu’elle ne s’enlise pas trop dedans !

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