Le dragon du roi : La critique du tome 6 de Doctor Who

Date : 02 / 12 / 2012 à 20h10


Par Eric Darsan

La chasse au mirage, écrit par Gary Russell, est le 5ème tome de la toute nouvelle série de romans tirés de Dr Who, la célèbre série de la BBC, sorti chez Milady en mars.

Fiche technique



Doctor Who

Le dragon du roi

• Auteur : Una MCCORMACK
• Editeur : Milady
• Nombre de pages : 288
• Prix de vente : 7 €
• Date de sortie : 20 avril 2012
• Illustration : Lee Binding
• Traduction : Hervé CAPALDI
• N°ISBN : 9782811207045

Présentation de l’éditeur


Le Charmant, Ça ensorcelle, ça fait perdre le sens des réalités et ça fait tourner le commerce.
Un peu trop beau pour être honnête ?
La cité de Geath est placée sous le signe de l’abondance et du bonheur. Du moins en apparence. En creusant un peu, le Docteur, Amy et Rory découvrent une ville rongée par les secrets. D’étranges créatures se dissimulent dans les bas-fonds, et l’immense dragon caché au cœur du royaume suinte le Charmant, un métal précieux qui ressemble à s’y méprendre à l’or, à ceci près qu’il a le pouvoir de manipuler les émotions.
Ce trésor attire toutes les convoitises. Le roi l’abandonnera-t-il face à la menace ? Une terrible guerre se prépare. Seul le Docteur et ses amis ont le pouvoir de sauver Geath…

Décryptage


« Prenez garde à ce que vous souhaitez » : voici un conseil avisé qui, contrairement aux apparences, fait appel bien plus à la vigilance qu’à la volonté, surtout lorsque celle-ci est le jouet d’influences nombreuses et sournoises, et le désir celui d’une réalité plus insidieuse encore.

Après La Chasse au Mirage nos héros se retrouvent de nouveau embarqués dans une histoire d’illusion, de faux-semblants, où l’on ne saurait distinguer les bons des méchants, où la vérité dépasse l’entendement et où, endormis par les belles paroles d’un conteur ils apprendront à leurs dépends que « tout ce qui est d’or ne brille pas », et inversement.

Arrivés à la cité de Geath, ils découvrent que beaucoup de choses ont changé depuis la dernière visite du Docteur : la République a cédé devant une royauté, les rues sont désertes, la ville recouverte d’un or aux propriétés étranges et les habitants, autrefois renommés pour leur hospitalité, manifestent une certaine défiance à l’égard des étrangers et une peur manifeste au regard de créatures plus étranges encore qui semblent peupler les bas fonds.

Le Seigneur du Temps et ses compagnons font alors la connaissance du roi Beol, possesseur d’un dragon magique qu’il dit avoir dérobé à ses voisins et contre l’hostilité desquels il lui faut depuis défendre les citadins. Rory, qui fait preuve comme dans le précédent volume, d’une résistance particulière à l’illusion, mal à l’aise avec cette « capitale du Bling-Bling » n’en croit rien et trouve en Hilthe, ancienne dignitaire de la république, une alliée de choix. Tout est trop faux, ou trop beau, pour être vrai. D’ailleurs, comme leur rappelle le conteur, « une histoire a-t-elle besoin d’être vraie pour être superbe ? »

Mais si le Charmant, métal qui s’exhale du dragon et partout se répand, quoique charmeur n’était cependant pas si charmant qu’il y parait ? Mais à qui faire confiance quand tous, y compris soi-même, demeure sous son emprise ? Et si les ennemis aux portes de la ville n’étaient pas ceux que l’on croit ? Et s’ils venaient les uns après les autres réclamer leur bien et déchaîner leur courroux sur la ville ? Tandis que l’antagonisme de ceux-ci devient progressivement le nœud gordien du problème, nos voyageurs vont devoir choisir leur camp.

Una McCormack, écrivain britannique qui a déjà œuvré pour Star Trek, signe ici sa première novélisation pour Docteur Who et, tout en remerciant ses prédécesseurs et leur contribution en la matière, se montre à la fois plus maladroite et plus novatrice. Outre d’étranges tournures dont on ne sait si elles sont dues à l’auteur ou à son traducteur (« Courez ! cria le Docteur, aussi original qu’un lever de soleil ou que l’entropie »), l’on retrouve également les clichés d’un genre qui a du mal à se renouveler et où la référence au dragon de Bilbo le Hobbit vaut tout autant pour l’anneau de pouvoir sur lequel le Charmant semble calqué. De même le nombre plus réduit de chapitres s’explique-t-il par une intrigue trop linéaire et quasiment cousue de fil blanc. Malgré tout la toile de fond est convaincante, les images évocatrices, et quelques bonnes trouvailles viennent agrémenter un récit médiéval fantastique honnête, agréable et distrayant.


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