Space Time - L’ultime Odyssée (Blu-Ray) : La critique

Lee Miller, astronaute à bord de la Station Spatiale Internationale, perd tout contact avec la terre. Plus le temps passe, plus ses ressources diminuent et plus Lee lutte pour ne pas sombrer dans la folie. Une lueur d’espoir se présente lorsqu’il trouve un journal à bord qui va lui permettre de voyager à travers le temps jusqu’en 1864 en pleine Guerre de Sécession. A travers les récits du soldat Briggs, Lee a accès à une découverte extraordinaire et se rend compte que malgré les cent ans qui les séparent leur destin est lié…
Entre expérience galactique et voyage dans le temps, Lee survivra-t-il à cette odyssée dans l’espace ?
Que feriez-vous si vous aviez perdu tout contact avec le monde extérieur ?

Pourquoi ? Je commence par cette question : Pourquoi s’évertuer à vouloir toujours changer le nom des films ? Alors que le film est un petit bijou de science-fiction, c’est sublime, un OVNI dans cet univers cinématographique qu’il va traverser. Vous comprendrez en le regardant parce que je vous le recommande plus que chaudement, vous comprendrez pourquoi il s’appelle LOVE et pourquoi il aurait du garder ce nom qui lui va si bien. Bien évidemment je connais la réponse mais ça m’a véritablement sauté aux yeux pour ce film. Il aurait du garder son nom... Voilà c’était mon coup de gueule mais qui est justifié parce que ce film est une petite merveille.

Lee Brigs est capitaine dans l’armée nordiste en 1864 en pleine guerre de Sécession. Il évitera une boucherie certaine en étant envoyé loin du front à la découverte d’un "objet spécial" dans le Colorado pour lequel son commandant demande de documenter tout ce qu’il verra et tout ce qu’il vivra. Bien entendu, mis à part à la fin du film où il sera révélé, l’objet restera mystérieux tout le long, mais attendez-vous à une surprise de taille.

Puis l’on découvre Lee Miller, un astronaute en route pour l’ISS, la station spatiale internationale vide dans laquelle il est censé passer quelque temps pour la remettre en état, seul. Et c’est bien seul qu’il va se retrouver très vite puisqu’il va perdre tout contact avec les gens sur Terre. Pour ne pas commencer à paniquer, il va continuer ses routines, son sport... mais très vite, il va comprendre ce qu’il lui arrive et va commencer la descente aux enfers.

Il va se retrouver seul, coupé du monde, coupé de tous, complètement isolé, sans pourvoir joindre qui que ce soit. Seul et isolé, il va commencer à souffrir de cette solitude malgré sa routine. Il va sombrer peu à peu dans un stress, une folie paranoïaque qui va lui faire envisager le pire, l’abandon par les siens. Ses délires vont se faire de plus en plus nombreux et surtout de plus en plus rapprochés. Voir de plus en plus dangereux.

Puis vont remonter des souvenirs de la guerre de Sécession ainsi que la découverte étrange d’une photo et d’un carnet de notes du Capitaine Lee Brigs qu’il va lire mais qui vont renforcer l’idée de l’homme qui s’enfonce de plus en plus au plus profond de sa folie. Ajoutez à cela tous les systèmes de survies qui se coupent les uns après les autres... Ses jours sont comptés, ils seront pourtant nombreux jusqu’au dénouement final.

Le film est une descente aux enfers oppressante, un voyage dans la solitude et l’abandon. Un hui-clos dans la station spatiale, servi par un acteur très charismatique, transcendé par son rôle et il est impossible de voir le film sans penser à 2001 L’odyssée de l’espace pour l’onirisme de la fin ou Moon pour la solitude de l’homme. Le film est un projet fauché et c’est là qu’il prend toute sa dimension parce que tout est sublime, les images, les décors... tout est minimaliste mais très réaliste. Ce projet, qui est une interrogation sur l’homme, sa nature et son devenir, est à l’origine un album de musique Love du groupe Angels & Airwaves qui se retrouve mis en image pour prolonger l’expérience au cinéma.

Angels & Airwaves en profitent par la même occasion pour signer la musique du film qui est le seul point que j’ai pu trouver décevant dans le film parce qu’elle n’est pas assez présente, on aurait aimé une musique plus enveloppante, plus présente, plus forte avec un thème qui aurait rendu le film encore plus inoubliable. Il l’est pourtant si tant est que vous ayez osé sauter le pas pour vivre cette expérience cinématographique d’un autre monde. Celui d’une équipe restreinte dotée d’un budget restreint qui nous fait partager son rêve.

"Donc quelle est la chose la plus importante ? Tout le monde veut être aimé."

• Format image : 1080p - 1.85 - 16/9 natif
• Format son : Français et Anglais DTS-HD Master Audio 5.1
• Sous-titres : Français
• Durée : 88 min.

C’est d’une très grande beauté. Tourné en numérique, l’image du film est très belle, très travaillée, les gros plans sont sublimes. Certains plans, plus sombres que d’autres sont moins beaux mais rien ne peut venir gâcher la qualité de cette galette. Mention spéciale sur toutes les scènes de guerre qui sont d’une très grande beauté et surtout très travaillées.

Le son est aussi de grande qualité sans être non plus prédominant dans le film comme on aurait pu le croire avec la musique. Ici ce sont plus des atmosphères qui règnent et qui font la piste sonore très fine et à l’équilibrage des voix parfaite. Les scènes de guerre de la première partie sont bien évidement enveloppante et de très bonne qualité sonore.

• Bandes annonces
4 bandes annonces du film.

• Vidéo Clips
 Hallucination (4’47)
 Making-of Hallucination (5’31)
 Anxiety (4’15)
 Making-of Anxiety (5’53)
Très intéressant de voir ces clips et leurs making-of respectifs, bonus original.

• Interviews (2’31)
Deux très courtes interviews effectuées au Fantastic Fest.

• Making-of (8’26)
Le mini module se porte sur la construction des décors, sur le tournage... Et c’est une part importante de ces bonus parce qu’il donne au film une toute autre dimension. On ne se doute pas que le film est fait de bric et de broc. C’est incroyable de voir comment on peut faire un aussi bon film avec aussi peu de chose mais beaucoup de passion.

• Diaporama (5’13)
De sublimes photos sur fond musical.

• Commentaire audio du film
Il est passionnant, très intéressant par son contenu très descriptif. Les intervenants expliquent comment ils ont créé ce film à partir de rien, juste quelques bouts de ficelles, beaucoup d’aide, de récup’ et une énorme passion qui les anime. Sauf que ce commentaire aurait était parfait s’il avait contenu des sous-titres.

• Scènes supprimées (18’48)
Les "interviews" qui ponctuent le film en version longues mises en musique.

• Bande son Angels and airwaves
A utiliser sur le lecteur Blu-Ray du PC pour profiter de la musique de A&A.

Une très belle quantité de bonus à laquelle s’ajoute la qualité indispensable.

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