Twixt (Blu-Ray) : La critique

Date : 05 / 11 / 2012 à 20h10
Sources :

Source : Unification France


Twixt


Disponibilité : 12 décembre 2012
Distributeur : Fox Pathé Europa



Ce qu’ils en disent


Un écrivain sur le déclin arrive dans une petite bourgade des Etats-Unis pour y promouvoir son dernier roman de sorcellerie. Il se fait entraîner par le shérif dans une mystérieuse histoire de meurtre dont la victime est une jeune fille du coin. Le soir même, il rencontre, en rêve, l’énigmatique fantôme d’une adolescente prénommée V. Il soupçonne un rapport entre V et le meurtre commis en ville, mais il décèle également dans cette histoire un passionnant sujet de roman qui s’offre à lui. Pour démêler cette énigme, il va devoir aller fouiller les méandres de son subconscient et découvrir que la clé du mystère est intimement liée à son histoire personnelle.

Ce qu’on en pense


Twixt est l’histoire de Hall Baltimore, un écrivain has been (le "Stephen King au rabais" comme on l’appelle dans le film), spécialiste des romans de sorcières, alcoolique, hanté par la mort de sa fille. A la recherche de la gloire et d’un sujet qui le ramènera vers celle-ci, il est harcelé par sa femme qui gère leurs problèmes d’argent et par son éditeur qui exige de lui une histoire béton qui lui apportera son prochain bestseller.

Arrivé dans la petit ville de l’Amérique profonde, il est captivé par l’histoire d’un massacre perpetré des années plus tôt qui semble perturber encore tout petite bourgade et plus particulièrement par le meurtre, tout récent celui-là, d’une jeune fille retrouvée avec un pieu dans le cœur. Le shériff local Bobby Lagrange, d’abord réticent, se propose de s’associer avec lui pour raconter histoire de son prochain roman et en partager la gloire. La nuit, Hall rêve de la rencontre avec une jeune fille appelée V (pour Virginia) qui se prétend être une vampire. Perdu dans un délire onirique au départ, il va, au fil des rencontres nocturnes, avec l’aide d’Edgar Poe (oui tout est possible dans un rêve bien alcoolisé), remonter et dénouer tout ce mystère qui servira de substance à son prochain roman.

L’histoire qui oscille entre le rêve et la réalité propose deux univers graphiques bien distincts, un noir et blanc avec quelques objets de couleur (le lumignon, les citrons...) pour l’univers du rêve et des couleurs éclatantes pour la partie réalité qui créé un contraste intéressant tout le long du film. Mais les deux univers semblent toutefois se rejoindre dans cette petite ville tranquille mais étrange dominée par ce beffroi qui ne l’est pas moins, doté de 7 horloges affichant 7 heures différentes. Tout le film portera sur l’enquête de la disparition de cette jeune fille et du massacre de la vingtaine de jeunes enfants avec de nombreux aller/retour entre rêve et réalité mais avec toujours une forte résonance et ressemblance avec sa propre vie.

Le rapprochement peut être rapidement fait avec Francis Ford Coppola lui même, réalisateur adulé à qui l’ont doit la trilogie du Parrain mais aussi Apocalypse Now et bien d’autres chef d’œuvres. Une légende du cinéma qui est aujourd’hui obligé de faire des petits films à plus petit budget faute de budgets conséquents qui ne lui sont plus accordés. Mais on découvre là une facette nouvelle du réalisateur, qui propose des films plus intimistes, plus personnels qui peuvent faire echo aux problèmes qu’il rencontre avec la production de ses films comme son personnage avec son éditeur... et son inspiration. Des films comme à ses débuts mais pour notre plus grand plaisir. Le film marque là aussi le retour de Val Kilmer sur le devant de la scène de ce petit film d’un grand réalisateur. Il est ici bouffi et tout comme comme lui, un has been sur le retour, espérant le rôle qui lui redonnera la gloire, tout comme son personnage.

Twixt, le titre du film est un mot d’anglais archaïque qui signifie "entre deux objets". Ici le film est entre deux eaux, c’est un film complexe mais sobre, plutôt sombre, avec des passages du rêve à la réalité assez intelligemment trouvés, qui nous plonge dans un univers onirique très particulier dans lequel le héros évolue sans peine. Une belle réalisation, une très bonne équipe d’acteur, sans pression qui délivrent une performance impeccable pour un film intéressant à découvrir. Un retour aux sources pour Coppola, un peu de fraicheur et de poésie chez ce jeune réalisateur de 72 ans passés.

les visuels Blu-ray et DVD


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Caractéristiques techniques


• Format image : 1080p - 1.85 - 16/9 natif
• Format son : Français et Anglais DTS-HD Master Audio 5.1
• Sous-titres : Français
• Durée : 88 min.

Une très belle image est proposée sur ce film (pourtant à petit budget) avec une incroyable profondeur qui saute aux yeux dès les premières images. L’image est claire et propre, le rendu des gros plans est bluffant. Et les deux univers distincts (rêve et réalité) sont traité avec autant de soin.

Le son sans être tonitruant est de très bonne qualité respectant ainsi parfaitement une bonne balance pour les voix. Tout est en finesse dans les ambiances sonore, l’atmosphère étrange du film enveloppante. A noter que les 2 pistes Française et Anglaise sont logées à la même enseigne et proposent un très bon DTS-HD Master Audio 5.1

Bonus


• Making-of (40’51)
Un making-of naif mais touchant tourné par la petite fille même de Copolla qui filme son grand-père avec beaucoup d’attention, toujours animé par la même passion de son cinéma. Il raconte la genèse de son histoire, elle aussi issue d’un rêve qu’il a fait à Istambul. Le making-of s’attarde sur le premier jour de tournage et suit les difficultés rencontrées sur un tel film (problème de disponibilité de l’actrice...) mais insiste sur la notion de famille dans le groupe qui fait la bonne réussite du film. On y découvre aussi un Val Kilmer pitre très amusant. On est happé par ce making-of ou reportage sur ce grand père attachant et fascinant à écouter et à suivre.

• Avant première Paris mars 2012 (15’54)
L’interview de Copolla lors de l’avant première parisienne. Le réalisateur se livre au jeu des questions du public avec franchise et honnêteté et souvent avec beaucoup d’humour.

• Bande annonce

On en a parlé


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