ATM : La critique

3 collègues de bureau s’arrêtent au distributeur bancaire sur le parking désert d’un centre commercial afin de retirer de l’argent avant d’aller au restaurant. Alors qu’ils s’apprêtent à sortir du local qui abrite le distributeur, un inconnu les fixe depuis l’extérieur. Son visage est dissimulé par la capuche de son anorak qui le protège du froid. C’est un psychopathe et il vient d’assassiner sous leurs yeux une personne qui s’approchait. Terrifiés, sans moyen de communication, les 3 jeunes gens se barricadent pour échapper au tueur mais le chauffage est coupé et la température avoisine -15°C. Après avoir signé le scénario de "Buried", Chris Sparling prouve avec "ATM" qu’il est désormais le maître des huis-clos oppressants.

ATM n’est pas l’acronyme de l’Association des Tondeurs de Moutons (qui existe réellement) mais bien Automated Teller Machine ou encore DAB en français soit Distributeur Automatique de Billets... Oui ils ont osé, après Phone Game, le film qui se déroule dans une cabine téléphonique, ils ont fait un film qui se passe dans l’enceinte d’un distributeur de billet. Il en fallait pas plus pour m’intriguer et rassurez-vous, le film montre un peu plus que ça. Voyons voir, ce film pourrait réserver des surprises.

C’est noël et plus précisément la soirée de noël organisée par la société de David, Emily et Corey qui travaillent dans l’univers de la finance. David décide de raccompagner Emily mais Corey, le bon copain boulet à moitié bourré, va s’incruster avec eux. Tiraillé par la faim, il va vouloir s’arrêter retirer de l’argent dans un distributeur pour se payer à manger. Une fois dans la cabine, les 3 jeunes gens vont être "pris en otage" par un homme inquiétant caché sous une capuche. L’homme, impressionnant va commencer par les observer de loin puis se débarrasser des témoins gênants et de tous leurs moyens de lui échapper. Il est le chasseurs, ils sont définitivement ses proies.

L’atmosphère lourde et pesante s’installe petit à petit et le film se construit comme un survival crispant en huis clos dans une cabine en verre de moins de 15 mètres carrés. une guerre des nerfs va s’engager entre les 3 jeunes gens prisonniers dans leur cabine et cet homme mystèrieux. Une première tentative infructeurse à la voiture et un premier mort leur font comprendre qu’ils n’ont pas beaucoup de chance de s’en sortir et que si ce n’est pas lui qui les tuera, ce sera le froid ou alors la folie qui les guette.

Le film est plutôt intéressant parce que très bien pensé, très bien joué et très bien réalisé. Il est plein de très bonnes trouvailles comme l’intrusion de ce faux tueur dans la cabine de retrait, l’utilisation des caméras de surveillance et surtout le twist final qui laisse pantois. C’est là qu’on se dit que l’histoire est bien ficelée et que l’atmosphère pesante, cet homme qui s’acharne sur eux, qui ne veut pas les lâcher... tout a un sens et tout s’emboite parfaitement. Parce que sur les 1h30, on a le temps de découvrir et s’attacher aux personnages tout de suite mis sous tension, d’avoir peur avec eux et pour eux, de sursauter etc... Le film n’est pas exempt de défauts mais reste une excellente surprise à déguster au coin du feu.

Je ne pense pas qu’il s’agisse d’un film avec une prétention autre que de nous faire peur et de nous montrer que la peur fonctionne aussi bien avec pas grand chose, 4 acteurs, un DAB et une caméra. Le film propose toutefois une petite morale sur le destin, sur les choix qui nous amènent là où l’on est, l’insécurité ambiante, le fait que quoi que l’on fasse, on est de moins en moins en sécurité dans un monde qui est de plus en plus violent et peu sûr. Un petit tacle au passage au monde de la finance qui met là aussi les petites gens dans le besoin.

• Format image : 1080p -1.85 - 16/9 natif
• Format son : Anglais et Français DTS‑HD Master Audio 5.1
• Sous-titres : Français
• Durée : 89 min.

Une image particulièrement belle et claire, cristalline et exemplaire. Profondeur et détails sont au rendez-vous même (et surtout) dans les scènes nocturnes qui sont majoritaires. Certains éditeurs devraient s’en servir de modèle.

Le son est tout en finesse et c’est l’atmosphère qui règne qui prévaut dans ce film. Le son sera puissant quand il le faudra, le plus souvent dans les moments de stress. Mais l’atmosphère sonore est extrêmement bien gérée.

• Bandes annonces
3 bandes annonces en plus de celle d’ATM c’est plutôt léger comme bonus.

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