Candy Mountains : La critique du tome 1
Candy Mountains
Tome 1
• Éditeur : Ankama
• Scénario : Nikko
• Dessin : Benoît Bernard
• Sortie le : 13 septembre 2012
• Nombre de pages : 80
• Taille : 190 mm x 270 mm
• ISBN : 978-2-35910-299-4
• Prix : 13 € 90
« On va sortir d’ici, ma chérie, je te le promets ! »
Alice et sa fille Maya se réveillent dans une chambre d’hôpital désaffecté aux murs suintants d’humidité et rongés de moisissures. Comment ont-elles bien pu arriver là ? Une seule chose est certaine : la mort rôde dans les couloirs… matérialisée sous les traits d’un colosse sanguinaire digne de votre pire cauchemar.
Un huis-clos cérébral et haletant.
Décryptage :
Alice est médecin au service de réanimation de l’hôpital et travaille avec des patients dans le coma. En plus de cette vie professionelle harassante, elle doit gérer sa petite fille qui, frappée par son père, se renferme sur elle même petit à petit, sans arriver à mettre des mots sur ce qu’elle a vécu avec son père. L’heure du procès approche et Alice voudrait bien que sa fille puisse témoigner contre cet ex-mari violent qui leur gâche la vie.
Tout bascule quand elle se réveillent toutes les deux dans une chambre de ce qui ressemble à un hôpital désaffecté sombre et sale où un détraqué (digne des pires films d’horreurs) fait subir les pires sévices à ses proies (que l’on va découvrir nombreuses). Il va falloir tenter de survivre pour essayer de s’échapper à ce "monstre" qui semble issus des pires cauchemars. Ils vont rencontrer d’autres gens, prisonniers comme eux et tenter de s’associer pour s’en sortir mais la tâche va s’avérer être ardue.
Le récit démarre par une scène de torture digne d’un Hostel ou tout autre "torture porn movie" du cinéma contemporain avec une scène très saignante et il faut avouer que toute la BD en dehors des scènes "d’extérieur" propose une ambiance digne d’un Se7en ou d’un Saw qui sait mettre le lecteur mal à l’aise. Et le contraste entre les différentes scènes est saisissant. Avant la captivité, ils vivent dans un monde clair et beau, même s’ils se battent contre leurs démons. Et le monde de la captivité est sombre, glauque, étriqué, malsain et sale.
Les dessins très clairs et très anguleux dans la première partie, sombrent avec l’histoire dans le noir et le glauque. Tout débute à l’air libre, dans un monde normal, agréable pour basculer dans un univers fermé, oppressant, violent, sanglant et dur, digne des pires films d’horreur. La BD propose une plongée oppressante dans l’inconscient où des victimes d’accidents sont prisonniers de leur coma. Et comme dans la série des Freddy, il va falloir lutter contre le malin qui règne dans ces cauchemars ou ce coma et qui décime ses victimes une par une dans leur coma mais aussi dans la réalité.
Comme à son habitude dans cette collection, ankama nous délivre une couverture sublime qui plonge bien dans l’ambiance de cette nouvelle série d’horreur. C’est plutôt intéressant, bien dessiné, avec des personnage typés manga et l’histoire flirtant avec le thriller d’horreur promet bien des frayeurs en installant une ambiance bien angoissante. L’histoire en huis clos est somme toute classique mais reprend bien les ficelles du genre à son compte en l’adaptant pour le support. Seul petit bémol, certains personnages se ressemblent trop et lorsqu’ils sont tous en blouse d’hôpital, on a un peu de mal à les reconnaitre. Mais faisons fi de ce petit détail, il s’agit là d’une série intéressante à suivre par ceux qui accrochent au genre.
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