Blue Estate : La critique du tome 3
Blue Estate
Tome 3
• Éditeur : Ankama
• Scénario : Andrew Osborne sur une histoire de Kosta Yanev et Viktor Kalvachev
• Dessin : Toby Cypress, Tomm Coker, Nathan Fox, Andrew Robinson, Peter Nguyen, Robert Valley, Andy Kuhn
• Sortie le : 30 août 2012
• Nombre de pages : 80
• Taille : 190 mm x 270 mm
• ISBN : 978-2-35910-328-1
• Prix : 13 € 90
Les jeux sont faits… et rien ne va plus !
Bruce Maddox, sur le point d’emporter la mise, fait tapis. Il n’avait pas prévu que les petits secrets de Rachel puissent lui exploser en pleine face. Bad beat ! Mais n’ayant aucun moyen de relance et à cours de cash, Rachel espère juste sortir de la partie, quitter la ville, se coucher. Si seulement c’était aussi simple… Elle est désormais au centre des intérêts de la Voriv Zakone et de la Cosa Nostra et elle devra jouer serré…
Décryptage :
Alors que Madox élabore un plan pour se débarrasser de sa femme sans trop se mouiller, la situation va déraper et le pauvre Madox va faire les frais de son plan foireux. Rachel va tenter de prendre la situation à son compte tout comme Roy Devine Jr. qui va vouloir prendre les choses en main et se lancer dans son enquête après avoir délivré des photos compromettantes. Va s’en suivre un déroulé digne d’un scénario de Hollywood qui va se faire confronter les petits malfrats locaux à la pègre Russe pour une histoire qui échappe à tout le monde alors que tous pensaient bien maitriser leurs parties.
Les protagonistes tiennent à la perfection leurs rôles dans un univers qui baigne dans la tromperie, le complot et la violence. Personne n’est à l’abri et tout va extrêmement vite, plus vite. Les choses s’accélèrent grandement dans ce 3ème tome qui se dévore très rapidement et on sent très bien à la fin de la lecture qu’on est à l’orée d’un finish qui promet d’être grandiose.
Troisième et avant dernier tome de ce polar bien noir qu’est Blue Estate, on retrouve au dessin pas moins de 7 dessinateurs différents et autant de styles différents et cela se ressent tout le long de la BD. Mais ce changement de dessinateur tout le long de la BD qui pourrait être énervant, procure pourtant un charme fou à l’ensemble et lui apporte un dynamisme inédit. L’humour second degré comme l’action sont au rendez-vous et les clins d’œil déguisés ou non sont encore nombreux, la référence à Dexter par exemple ou encore le coup de la serviette dans la scène suivante, le tout est hilarant. Les bonus et la couvertures restent eux aussi encore une fois, sublimes.
On ne le répétera jamais assez mais nous sommes ici (et encore plus dans ce tome) en présence d’un polar déjanté Tarantinesque de grande qualité, gonzesses, pognon, gros flingues et dézinguages... Que demander de plus ?
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