Fringe : Review de 5x02 In Absentia (spoilers)

 Episode : 5.02
 Titre : In Absentia
 Date de première diffusion : 5 octobre 2012 - FOX (USA)
 Réalisateur : Jeannot Szwarc
 Scénaristes : J.H. Wyman et David Fury

Nettement moins électrifiant que le précédent épisode, In Absentia marque une légère pause dans le conflit Observateurs/résistance. Car après avoir établi les fondations de ce futur de 2036 où les Observateurs règnent d’une main de maître sur les humains, on ressent une certaine frustration quant aux motivations qui les ont poussés à envahir notre planète en 2015 ou encore pourquoi Etta a été épargnée. Auraient-ils besoin d’elle et si oui, pourquoi ? In Absentia débute donc par un écho à Transilience Thought Unifier Model-11, mais du point de vue d’Olivia. Mais était-ce vraiment nécessaire ? Oui et non. Oui, dans le sens où le téléspectateur peut ressentir le désespoir et l’incompréhension chez Olivia et non dans le sens où il s’agit de la même scène que Peter a aussi vécue dans l’épisode précédent.

L’objectif final des Observateurs serait-il l’expérimentation sur le cerveau humain ? D’après ce que voit Etta, il y a de fortes chances (et quelle déception !) pour que ça soit le cas ! Quant à son malheureux partenaire, (après l’éviction Lincoln voici la décapitation Simon Foster !) il finit rat de laboratoire... Monstrueusement déconcertant ! On a même l’impression de revivre certains passages de Vampire Diaries ! Entre une fille quasi programmée pour se montrer impitoyable envers les loyalistes, bien trop sûre d’elle et qui, à la moindre réflexion de maman Olivia devient douce comme un agneau et lui obéit très vite... Affligeant. On déplorera aussi le très gros manque d’action, aucune réelle avancée dans le plan de Walter, sans oublier l’absence édifiante de Nina Sharp et de Broyles.

En revanche, Walter reste toujours fidèle à lui-même et son retour dans son laboratoire à Harvard (piste qui pourrait lui donner des réponses par rapport au plan anti-Observateurs) accentue encore plus cette impression. Et honnêtement, que serait Fringe sans ce lieu mythique ! On saluera la réalisation sans accroc de Jeannot Szwarc, notamment lors des interrogatoires de Etta avec le loyaliste ou même de la discussion entre Olivia et ce dernier où le maquillage du sympathisant qui a pris de l’âge est spectaculairement saisissant.

L’exploration des choix abordés par la résistance et les collaborateurs des Observateurs reste incontestablement l’un des grands points forts de cet épisode. Creusant véritablement jusqu’au bout les motivations des uns et des autres, par lâcheté, par courage ou par désespoir, un abcès qu’Olivia parviendra à briser - même Etta - chacune avec sa méthode : l’une par le dialogue, l’autre par la violence (qu’a-t-il bien pu lui arriver entre 2015 et 2036 ?). Mais la conviction vient semer les troubles fêtes dans la sincérité des propos du loyaliste et il s’avère que Etta avait raison ! Ce dernier a menti mais là où les scénaristes ont surpris est lorsque Etta décide de l’épargner (écoutant ainsi les conseils de maman Olivia) et de le laisser en pleine nature. Si la fin du dernier épisode mettait en valeur le doute, celle de In Absentia illustre son contraire : l’espoir. Un maigre espoir qui nous interloque encore plus quant au contenu et au succès du plan de Walter et de September.

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