The Confession (Blu-Ray) : Le test

A la veille de Noël, un tueur à gages entre dans une église pour confesser ses péchés à un prêtre. Troublé par la sérénité de sa dernière victime, le tueur va exiger l’absolution. Prétextant que tous ceux qu’il a tué avaient mérité de mourir, il menace d’exécuter des victimes « innocentes » s’il n’obtient pas le pardon immédiat. Il va ainsi mettre le prêtre face à ses propres démons, et faire alors du confesseur, le confessé...

The Confession est un projet au format original. Porté de bout en bout par Kiefer Sutherland, il en est là l’acteur principal avec John Hurt. La plupart de l’action se déroule en huis clos dans un confessionnal où le tueur joué par Kiefer Sutherland vient se "confesser" auprès du prêtre de la paroisse. Projet internet à la base, il se compose de minisodes de 5 minutes qui forment un tout cohérent qu’il est possible de voir en un seul morceau d’une heure.

Dès le départ, le tueur met le prêtre dans la confession en lui indiquant qu’il à déjà tué de nombreuses fois, qu’il veut se confesser avant d’aller tuer à nouveau un homme. Tout ne se déroule heureusement pas que dans le confessionnal, on a droit à des petites scènes en dehors qui illustrent les propos du tueur et qui nous font partager ses exactions. Tout du long, il va tenter de justifier ses actes et la joute verbale entre les deux hommes va n’être que déstabilisation d’un côté comme de l’autre. Alors que l’on pourrait croire qu’il cherche la rédemption, le but du tueur est d’ébranler la foi du prêtre, de le faire douter pour le mettre au pied du mur sur certaines questions et pour le prêtre, l’objectif est de ramener dans le droit chemin cette brebis qui s’égare et de l’empêcher de perpétrer le meurtre promis.

Même si tout tourne autour de Dieu, ce programme court en profite pour égratigner les croyances, les tueries au nom de Dieu, le libre arbitre, la question de savoir si certains méritent de mourir. Le tueur montre qu’il sait faire preuve de compassion mais parle du côté obscur qui le contrôle et l’anime, il l’explique par la noirceur qui est en chacun de nous que l’on contrôle avec plus ou moins de réussite. Il pense pouvoir décider de lui-même qui doit vivre et qui doit mourir et l’on finit par comprendre en cours de route le pourquoi d’un tel acharnement du tueurs envers le prêtre.

Au final, nous sommes en présence d’une excellente surprise, un programme court très bien pensé, bien réalisé et inédit même s’il n’arrive pas à se défaire de quelques clichés sur l’homme et sa nature, il n’en est jamais ennuyeux. C’est un huis-clos fait de dialogues pertinents entre les deux hommes et les deux acteurs excellent dans cet exercice. Sutherland excellant tout aussi dans les scènes à l’extérieur dans son rôle de tueur.

Changement de média Kiefer Sutherland peut enfin remplacer les "Damn’it" de la Fox par des "F**k" jubilatoires. Il est de nouveau très à l’aise dans ce rôle même s’il passe de l’autre côté de la barrière, il s’agit toujours de tuer des gens, de jurer et de tenir un flingue. L’humour n’est pas absent et le twist final intéressant qui donne une toute nouvelle dimension à l’histoire et aux propos des deux hommes.

• Format image : 1080p compatible 4/3
• Format son : Anglais et Français DTS‑HD Master Audio 5.1
• Sous-titres : Français
• Durée : 60 min.

L’image est très soignée sans défaut apparent, le son l’est tout autant. N’étant pas ici dans un film à proprement parler d’action, on garde toute une ambiance sonore qui est très bien rendue. La VO sera à privilégier à la VF mais ça vous le savez déjà.

• L’histoire cachée de Jimmy (1’59)
Un court métrage... Très court.

• Les coulisses du tournage (32’46)
Un making-of très conventionnel et très consensuel qui laisse la paroles aux acteurs et à l’équipe technique sur des images des coulisses. On y parle du tournage, des acteurs, des effets, de la complexité d’une telle œuvre, de l’implication de Kiefer Sutherland et de bien d’autres choses.

• Bonus spécial : Kiefer Sutherland (2’59)
Une ode à la gloire de l’acteur mais la plupart de ces 3 minutes est issue du bonus précédent.

• Bonus spécial : une web-série (2’47)
Focus sur le format choisi mais comme le précédent c’est une redite du making-of.

• Bande annonce

C’est court mais il s’agit déjà ici d’un programme court qui dure 60 minutes alors plus de 40 minutes de bonus c’est un beau cadeau sur le disque.

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