Hunger Games - La Révolte : La critique

Date : 09 / 02 / 2013 à 20h05
Sources :

Source : Unification France


Je m’appelle Katniss Everdeen.
Je devrais être morte.
Maintenant, je vais mener la révolte.

Hunger Games : La Révolte

• Auteur : Suzanne Collins
• Éditeur : Pocket Jeunesse
• Nombre de pages : 432
• Traduction : Guillaume FOURNIER
• Prix : 17,90 €
• Format : 140 x 225 mm
• Date de sortie : 5 mai 2011
• ISBN : 978-2-266-18271-3

Présentation de l’éditeur
Contre toute attente, Katniss a survécu une seconde fois aux Hunger Games. Mais le Capitole crie vengeance. Katniss doit payer les humiliations qu’elle lui a fait subir. Et le président Snow a été très clair : Katniss n’est pas la seule à risquer sa vie. Sa famille, ses amis et tous les habitants du district Douze sont visés par la colère sanglante du pouvoir. Pour sauver les siens, Katniss doit devenir le geai moqueur, le symbole de la rébellion. Quel que soit le prix à payer.

Décryptage :
Si Hunger Games : L’Embrasement mettait déjà la barre très haut, ce n’est rien comparé à ce troisième roman. Suzanne Collins n’hésite pas à pousser son héroïne Katniss dans ses retranchements.

Incontestablement le plus sombre de la saga Hunger Games, La Révolte est placé dans un contexte de guerre (sous-entendu dans L’Embrasement). Suzanne Collins respecte la continuité des deux précédents tomes, mais en multipliant par dix la tension régnant aussi bien entre certains districts que dans le district 13 (mené d’une main de pierre par Alma Coin, tout aussi dangereuse et aussi venimeuse que le président Snow). Katniss, les pieds et poings liés une nouvelle fois - sauf qu’il s’agit cette fois-ci de la rébellion, doit subir le règlement militaire très strict du district rayé de la carte par le Capitole il y a de cela des décennies. Visage de la rébellion malgré elle, la gagnante des 74ème Hunger Games se retrouve une nouvelle fois sous les yeux des projecteurs, alors que Peeta refait surface et manipulé comme une marionnette par le Capitole.

Pas vraiment enthousiaste au départ de prendre part aux réunions de la rébellion, les apparitions successives de Peeta (dont l’état empire de jours en jours) poussent l’ancienne résidente du district 12 à se plonger corps et âme dans sa mission de Geai Moqueur, emblème de la rébellion et réponse de Snow à l’utilisation de Peeta comme "messager". Mais elle veut le faire à sa manière (et elle pourra également compter sur son ancien mentor Haymitch pour la soutenir mais aussi Finnick et Gale), et ses efforts se révèlent payants au fur et à mesure que l’on avance dans le roman. Même l’état épouvantable de Peeta (et des autres vainqueurs rescapés de L’Expiation) la force à se dépasser pour gagner la guerre le plus rapidement (notamment lors de l’attaque de la Noix au district 2) et le plus efficacement possible.

Mais si les "visites" des districts 8 et 2 étaient "du gâteau", l’attaque contre le Capitole va se révéler être une opération beaucoup plus compliquée, sanglante et éprouvante à cause de la "forteresse de Snow"... Entre les multiples pièges, les caméras implantées partout, les raccourcis, sans oublier Peeta (qui n’est pas tout à fait guéri de son conditionnement au Capitole), les habitants susceptibles de dénoncer l’escouade de Katniss, le sang coule à flots (et les morts) à proximité de la résidence de Snow. Et c’est ce moment là que Suzanne Collins choisit de briser - au sens propre comme au sens figuré - Katniss, en faisant tout simplement ce que "la fille du feu" voulait à tout prix éviter depuis le premier roman : perdre sa sœur pour toujours. Un geste très audacieux mais logique. La différence majeure c’est que Gale (beaucoup plus présent dans ce roman que dans les deux premiers) est impliqué, malgré lui, dans le meurtre de Prim (mort bien plus bouleversante que celle de Rue dans le premier roman). La spirale dépressive et suicidaire de Katniss est bien maîtrisée, ni trop courte, ni trop longue, ni exagérée. Une fin de saga qui se termine en apothéose, un avenir créé dans la douleur avec l’amertume et la crainte toujours présentes. Difficile de ne pas retenir ses larmes une fois la lecture de ce troisième roman de la saga Hunger Games. Une saga réaliste, juste, addictive, poignante et tellement pleine de sens. Difficile également de dire au revoir à Katniss, Peeta, Haymitch, Johanna, Plutarch et tous les autres.


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