Fringe : Review de 5x01 Transilience Thought Unifier Model-11 (spoilers)

 Episode : 5.01
 Titre  : Transilience Thought Unifier Model-11
 Date de première diffusion : 28 septembre 2012 - Fox (USA)
 Réalisateur : Jeannot Szwarc, Miguel Sapochnik
 Scénariste : J.H. Wyman

Quelle claque ! Fringe ou la série qui continue de surprendre là où on ne l’attend pas... Voilà comment résumer en quelques mots 5x01 Transilience Thought Unifier Model-11. Suite de l’épisode 4x19 Letters To Transit, ce season premiere nous embarque dans un monde oppressant, désespérant (chapeau aux décorateurs !) où le seul espoir est représenté par un tout petit groupe d’individus : les Bishop et leur entourage. Mais, contrairement aux autres séries de science-fiction où les occupants sont généralement des extra-terrestres (joli clin d’œil aux Borgs de Star Trek au passage), l’ennemi montre d’office son vrai visage et la « résistance » a déjà un plan (voire plusieurs... Qui sait !).

Cette métamorphose de la série risque de perturber les fans de la première heure car l’histoire du monstre de la semaine n’existe plus, on pourrait même penser qu’on est dans une autre série mais avec des personnages familiers de Fringe. Toutes les affaires dont Peter, Walter, Olivia et les autres résolvaient dans les précédentes saisons n’étaient rien comparé à ce qui les attend : la cruauté des Observateurs (c’est malheureusement ce pauvre Walter qui en fera les frais). Bien qu’on ignore encore pourquoi et comment ils ont pris le contrôle total de la planète, ils sont là et ils ne vont pas se laisser faire.

Même si le scénario de cet épisode a quelques facilités (le plan pour secourir Walter et sa capture par la milice des Observateurs, sans oublier les collaborateurs), les retrouvailles familiales sont incontestablement au cœur de l’épisode : Peter et Olivia encore sous le choc du kidnapping très probable de leur fille (magnifique scène entre Joshua Jackson et Anna Torv en extérieur jour - même si le cauchemar-souvenir de Peter ne nous en dévoile pas davantage), Peter qui retrouve Etta, sa fille ou encore Walter renouant des liens avec sa petite-fille. On regrettera le léger manque d’action dans cet épisode tout comme l’absence à l’écran de Broyles ou encore de Nina Sharp.

La torture de Walter par l’Observateur reste incontestablement l’un des moments les plus douloureux, spectaculaire et intense de cet épisode. Ambiance à la fois glaciale et sombre, la réalisation impeccable ne peut que nous faire davantage apprécier ce premier des treize chapitres du dernier acte de Fringe, et plus particulièrement cette scène. Ajoutez à cela, l’interprétation - une fois de plus - magistrale de John Noble en Walter luttant de toutes ses forces, au point d’en revenir traumatisé et impuissant dans cette lutte l’opposant lui et sa famille contre les Observateurs (sans oublier qu’il a perdu des informations capitales du plan orchestré avec September !).

La bataille n’est pas perdue pour autant ! Car la scène finale - d’un Walter débraillé, errant en pleine rue, écoutant de la musique tout en observant une fleur jaune émergée en pleine rue déserte - pourrait être la lueur d’espoir... Serait-il en train de retrouver la mémoire ? Ou veut-il y croire ?

On saluera également les scénaristes d’avoir une petite pensée pour Simon Foster (qu’on espère revoir au plus vite !), William Bell (également) et bien entendu September.

En somme, un début de saison solide, des moments forts, beaucoup de passages très subtils, mais toujours des questions sans réponses.

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