Nikita Saison 1 (coffret DVD) : Le Test

Mon nom est Nikita. Il y a six ans, on m’a sortie de prison et une unité secrète du gouvernement m’a forcée à travailler comme assassin. Il y a trois ans, je me suis enfuie et depuis, ils me traquent. J’étais la première recrue à m’échapper et je ferai tout pour ne pas être la dernière.

Avant de plonger dans cette série américaine qui voit Maggie Q incarner le rôle titre, il est important de rappeler qu’à l’origine, Nikita est un film français sorti en 1990 et que l’on doit à Luc Besson.
Ce film a inspiré plusieurs adaptations, la première une adaptation cinématographique américaine sortie en 1993, Nom de code : Nina, et une adaptation télévisée canadienne, La Femme Nikita, quatre saisons diffusées entre 1997 et 2002 et qui comprend 96 épisodes de 45 minutes.
Point de chauvinisme dans cet état des lieux, mais il est bon de rappeler d’où vient l’inspiration de cette série, tant le film d’origine a fait l’objet d’adaptations.

Dans le rôle titre, l’actrice Maggie Q, star en Asie que l’on a pu voir chez nous dans Mission Impossible III, très à l’aise dans les scènes d’action, principal fond de commerce de la série, mais aussi dans les scènes qui lui demandent d’afficher différentes émotions.
Criminelle recrutée pour devenir tueuse professionnelle, elle se rend compte que la Division qui l’emploie est bien moins glorieuse qu’il n’y parait... Elle s’échappe et se jure de la démanteler (d’autant qu’ils ont assassiné son fiancé).

La série débute alors qu’elle s’est échappée depuis trois ans. L’avantage de cette chronologie est d’avoir une héroïne installée et qui ne craint donc pas d’être découverte. Cela donne une dynamique intéressante. Pour autant, une telle trame ne permettrait pas de faire une série pérenne.


D’où la présence d’Alex (Lyndsy Fonseca) qui du statut de SDF arrêtée pour vol passe à celui de recrue (épisode 1 - Femmes fatales) puis à celui d’agent au milieu de la saison (épisode 12 - Liberté surveillée).
Le premier épisode est intéressant car si on voit évoluer en parallèle les deux femmes de la série, Nikita et Alex, la fin de l’épisode révèle qu’elles travaillent ensemble pour abattre la Division et son chef, Percy.
La trame des épisodes est plutôt linéaire : Nikita a vent, bien souvent par Alex, des plans de la Division et fait tout pour les faire échouer.
Mais encore une fois, cette trame risquant de s’essouffler avec le temps, les producteurs ont introduit un nouvel élément conducteur : les boites noires de Percy. Au nombre de sept, celles-ci détiennent des informations qui peuvent le faire tomber. Nikita va donc se faire un devoir de les récupérer.


Deux femmes principales dans la série valaient bien deux hommes principaux.
Percy (Xander Berkeley) est le chef de la Division. Homme mystérieux, il la dirige d’une main de fer. Même s’il subit des revers de par les agissements de Nikita, le final de la saison révèle à quel point il est bien informé.
Il a un bras droit, Michael, qui a formé Nikita. Ses sentiments envers elle sont ambigus dès le début de la saison, et vont se révéler limpides au fur et à mesure qu’elle avance. Tout comme pour Nikita et Alex, on en apprendra plus sur son passé, et sur ses motivations.
Dans le rôle, Shane West (Urgences) est parfait même si on regrette l’abus des sourcils froncés qui lui donnent un air fâché.
Le trio de "méchant" de la Division est complété par Amanda (Melinda Clarke), médecin/psychologue dont le rôle va s’amplifier... Dès le départ, elle sent qu’Alex cache quelque chose.

La saison 1 est un immense chassé croisé, un jeu d’échec géant, et il faut suivre le rythme plutôt soutenu des révélations, chacun ayant un agenda caché.
Le final de la saison est explosif à plus d’un titre, parfait cliffhanger à une saison 2 qui démarre sur de nouvelles bases : quel est le rôle d’Amanda ? Qu’est ce que Oversight ? Quid de Michael après son évasion ?

Au final, Nikita est une très bonne série d’action qui a dès le départ été scénarisée pour susciter l’intérêt du public, se projetant dans la longévité, évitant au maximum les temps morts.

Les puristes et fans du personnage créé par Luc Besson devraient laisser une chance à la version série avec Maggie Q et ne pas la condamner d’entrée. La voir c’est l’adopter :)

 Format image : 16:9 - 1.77.1.
 Format son : Anglais, Français.
 Sous-titres : Français, Néerlandais.
 Durée : 929 min.

L’image est belle, les scènes d’action sont parfaitement respectées. La bande son est nette et on entend bien chaque niveau (paroles, combats...).

Un bémol sur les langues proposées... Et un gros point noir sur les commentaires audio qui ne sont disponibles qu’en VO. Les deux épisodes en question, L’antidote et L’ennemi de mon ennemi, sont assez importants dans la mythologie de la série pour que ce bonus soit accessible à tous.

Le format de présentation est quant à lui assez classique : boitier amauray glissé dans un fourreau cartonné.

Mises à part les bonus infiltration, les scènes inédites sont éparpillées sur les cinq DVD que comprend le coffret.

 Scènes inédites
Épisode 1x04 Réminiscences (54 secondes),
Épisode 1x07 Le pion (1 minute 18 secondes),
Épisode 1x08 L’antidote (1 minute 7 secondes),
Épisode 1x09 L’ennemi de mon ennemi (35 secondes),
Épisode 1x10 L’ingénieur (53 secondes),
Épisode 1x11 De sang froid (1 minute 29 secondes),
Épisode 1x12 Liberté surveillée (1 minute 5 secondes),
Épisode 1x16 Passé, présent, futur (2 minutes 18 secondes),
Épisode 1x17 Donnant donnant (3 minutes 52 secondes),
Épisode 1x18 Noirs secrets (1 minute 25 secondes),
Épisode 1x20 Libertés fragiles (49 secondes),
Épisode 1x21 Échec et mat (31 secondes),
Épisode 1x22 La boîte de Pandore (45 secondes).

Si le total semble intéressant, 13 épisodes sur 22 ont des scènes inédites, ces nouvelles scènes ne sont pas vitales. Elles sont d’ailleurs souvent trop courtes pour avoir un véritable intérêt. On peut néanmoins louer la Warner de les avoir inclus.

 "Infiltration" : making of en 2 parties
. Partie 1 : La nouvelle Nikita (24 minutes 3 secondes),
. Partie 2 : Le développement d’un épisode (27 minutes 49 secondes).

C’est là que réside le vrai intérêt des bonus.
Au total, ce bonus fait presque une heure et s’intéresse d’une part à la genèse de la série, s’attardant tout particulièrement à la création des personnages de Nikita et Alex et, d’autre part, au développement d’un épisode type (scènes d’action, cascades, bande son et décors).

 Commentaire audio de 2 épisodes-clés par l’équipe créative :
. Épisode 1x08 L’antidote,
. Épisode 1x09 L’ennemi de mon ennemi.

Gros écueil de ce bonus : il n’est disponible qu’en VO et de fait l’intérêt est limité pour les non-anglophones, d’autant qu’interviennent le créateur, le scénariste et les producteurs exécutifs de l’épisode.

 "Infiltration, profils"
. Nikita (5 minutes 7 secondes),
. Alex (6 minutes 10 secondes),
. Michael (7 minutes 7 secondes), et
. Percy (9 minutes 38 secondes).

Second intérêt des bonus, chaque profil est présenté par son interprète. Il est très agréable de voir à quel point chaque actrice/acteur connait son personnage, je déconseille donc fortement de regarder ce bonus avant de voir la série car il contient beaucoup de spoilers.
Petit bémol cependant : des erreurs de traduction et des fautes d’orthographe qui font au mieux sourire, et on aurait aimé des profils aux durées équivalentes... Le profil du personnage titre (Nikita) dure presque moitié moins longtemps que celui de Percy. Quant au profil Nikita, il fait parfois double emploi avec le bonus Infiltration - Making of part 1.

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