La grande évasion : La critique du tome 2 "Le Labyrinthe"

Date : 07 / 09 / 2012 à 20h05

Par : Christophe Dasse

Sources :

Source : Unification France

La Grande évasion
tome 2 : Le Labyrinthe

• Scénario : Mathieu GABELLA
• Dessin : Stefano PALUMBO
• Couleurs : LOU
• Série : La Grande évasion
• Collection : CONQUISTADOR
• Date de parution : 22 août 2012
• Éditeur : Delcourt
• Nombre de pages : 64
• Prix : 14,95 €
• ISBN : 978-2-7560-2701-2

Résumé de l’épisode :
Un célèbre archéologue monte une expédition pour explorer le tombeau de Dédale et prouver ainsi l’existence supposée de l’architecte mythique. Chose curieuse, aucun expert n’a été appelé, seulement des volontaires rassemblés dans le plus grand secret. Tous ignorent qu’en lieu et place du mausolée, ils pénètrent dans le labyrinthe de la légende, conçu pour enfermer le Minotaure...

Décryptage :

Changement radical de style pour ce second volet de la collection "La grande évasion" que nous proposent les éditions Delcourt après un très réussi premier tome d’Olivier Thomas appelé Biribi.

Cécile Brunet part en expédition au milieu d’un avion rempli d’autres anonymes, jeunes spécialistes comme elle, triés sur le volet, sans véritablement savoir où elle va. Et sa destination, que l’on découvre très vite en même temps qu’elle, se trouve être la tombe de Dédale, quelque part en Crète. Très vite, à peine dans la tombe, l’expédition tourne mal et les explorateurs se retrouvent enfermés avec pour seule issue, la fameuse tombe de Dédale qu’il vont devoir explorer.

Les voilà donc prisonniers de ce labyrinthe. Ici, point de bagne d’où il faut s’échapper mais juste une tombe dangereusement truffée de pièges et de gens mal intentionnés. Et comme il faut aussi se méfier des apparences, le labyrinthe ne ressemble en rien à un labyrinthe classique. Ils vont devoir chercher leur chemin vers la sortie en bravant les pièges et les illuminés qui peuplent les sous-sols Crétois.

Une fois bien enfoncés dans le labyrinthe, ils vont développer des facultés intellectuelles hors du commun, dont je vous laisse découvrir l’explication pour ne pas vous gâcher la surprise, c’est tout de même là tout l’intérêt de la BD. Ils vont de même commencer à expérimenter des souvenirs qui ne sont pas les leurs. Ils se retrouvent piégés comme des rats de laboratoires dans leur labyrinthe, étudiés comme des cobayes, envoyé vers une mort certaine par on ne sait quelle force extérieure.

La BD est une réinvention des mythes / légendes Grecques, une réécriture de la vie des Dieux Olympiens et de leur descendance mêlé à une conspiration. Peut-être trop porté sur la conspiration, cette histoire là n’a pas la même porté émotionnelle que la première mais reste bien fidèle au cahier des charges de la collection. Le scénario est bien ficelé, non dénué de suspense et de surprises. Les dessins sont très soignés pour donner un ton réaliste à l’histoire. A noter que les représentations des scènes historiques Grecques sont particulièrement réussies et intelligemment intégrées au récit.

On est là dans un huis-clos étouffant, à suivre un groupe qui ne va pas tarder à se réduire. On ressent alors quelque peu ce sentiment de claustrophobie qui plane sur la BD qui tourne en quête identitaire alors qu’on aurait pu croire à une aventure à la Indiana Jones. Ici point de cela mais un complot global qui dépasse tout ce que l’on peut envisager et imaginer. Bien pensé, une idée intéressante de l’évasion.