Krrpk : La critique du tome 1

Date : 06 / 09 / 2012 à 20h05
Sources :

Source : Unification France



Krrpk

Tome : 1 - Krrpk doit mourir

• Éditeur : Delcourt
• Auteur : Bill
• Collection : shampooing
• Format : 21,0 x 14,6 cm
• Pages : 80 pages
• Sortie : 4 juillet 2012
• Prix : 12 € 50
• ISBN : 978-2-7560-2250-5

Pauvre Krrpk, petit alien fraîchement débarqué sur la planète Grook, peuplée d’êtres franchement inhospitaliers, honteusement arrogants et ouvertement racistes. Dès son arrivée, il comprend qu’il n’est pas le bienvenu et qu’il va en baver. Mais Krrpk s’en fiche parce qu’il a un plan, parce qu’il sait qu’ils ne vont pas rigoler longtemps... Et parce qu’il n’est pas très malin non plus.

Décryptage

Dans sa collection shampooing, voilà que Delcourt nous sort une BD atypique, plutôt originale et très adulte sous ses airs de BD pour enfants. La première chose à laquelle on pense en lisant cette BD est que Krrpk pourrait être un cousin éloigné des lapins crétins, encore aurait-il fallu pour cela qu’il soit un lapin... Parce que Krrpk est un habitant de Pokkrann. Mais dans le crétinisme, il sait faire et en même temps il débarque sur Grook, cette planète qui n’est pas la sienne et n’est pas forcément toujours le bienvenu. Le pauvre petit est perdu.

Il a tout d’abord à faire aux douanes puis à un arnaqueur puis à une logeuse très portée sur le sexe hardcore mais très proche de ses sous (le loyer doit être payé à l’heure sinon le paiement s’effectue en nature). Pas facile de s’intégrer dans un monde étranger, plutôt hostile quand on vient d’ailleurs, qu’on a pas beaucoup d’argent et que le peu d’argent que l’on a termine en beuveries.

Mais les plans de Krrpk sont plus grands et il va serrer les dents et les fesses pour tenter de garder une certaine dignité, quoi qu’il en coûte même si tout est fait pour qu’il la perde. Et il va tomber sur ce voyageur spatiaux-temporel qui va tout remettre en cause...

Le ton est donc définitivement adulte avec un langage cru, vulgaire et cru (je l’ai déjà dit ? Mais je préfère m’en assurer pour bien mettre en garde) et des dessins aussi amusants et gais que très adultes aussi... Certaines scènes seraient susceptibles de heurter la sensibilité des plus jeunes. Ne pas laisser traîner la BD si vous avez des enfants curieux, ça peut choquer parce sang, sexe, tripes et vomi sont au programme.

Les thèmes abordés sont aussi des thèmes adultes de société comme la pénurie de l’emploi (l’auteur égratigne au passage les gens de Pôle Emploi, il faut voir comment le héros et reçu et le seul boulot qu’on lui trouve aussi), la médecine, la précarité, l’intégration des étrangers, les bons potes qui boivent sur votre dos et qui disparaissent toujours au moment de payer l’addition... Et tout le toutim.

Au final, on a ici une bonne BD crétine mais seulement en apparence qui sous un humour bien noir et bien décalé traite de sujets de société profonds. Le monde extraterrestre imaginé et dépeint par Bill ressemble à s’y méprendre au nôtre et ce n’est pas beau à voir, c’est même flippant. C’est donc une BD à 2 couches de lecture, la couche poilante et la couche moralisatrice, c’est barré, déjanté mais intéressant sous des abords de BD pour enfants.


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