Time Out (Blu-ray) : Le test

Date : 30 / 04 / 2012 à 20h10
Sources :

Source : Unification France


Time Out


Disponibilité : 4 avril 2012
Distributeur : FPE
Ce qu’ils en disent


2070. Le temps a remplacé l’argent. Les riches, jeunes et beaux pour l’éternité accumulent les années pendant que les autres mendient ou volent les minutes qui leur permettent d’échapper à la mort.

Quand Will est accusé à tort du meurtre d’un éternel, les gardiens du temps se lancent à sa poursuite. Son compte à rebours commence et plus que jamais...

Chaque minute compte.

Ce qu’on en pense


Comme la plupart des films de science-fiction sérieux, et celui-ci n’échappe pas à la règle, Time Out est le reflet de notre société décadente. Nous sommes ici en 2070 dans un futur presque lointain ou les organismes génétiquement modifiés ne peuvent vivre au delà de 25 ans. A partir de cette limite, il faut accumuler des secondes, des heures, des jours voir des années pour espérer survivre à cette macabre limite instaurée pour réguler la (sur)population.

Le temps, qui remplace l’argent, est devenu la monnaie d’échange. Tant que vous en avez, vous vivez mais la mort est inéluctable quand le compte à rebours de votre horloge génétique implantée arrive à zéro. La solution ? Il n’y en a pas pour les petites gens qui vivent dans des ghettos et triment pour prolonger leurs misérables existences, à part de travailler encore plus dur ou de voler le temps des autres mais attention à ne pas se faire voler le sien. Les riches, ceux qui vivent dans des zones protégées, ne sont pas impactés par ce problème puisqu’ils débordent de temps et dépensent ce temps pour égayer leurs mornes existences.

L’avantage c’est que physiquement, le corps ne vieillit plus au delà des 25 ans et on ne sait plus trop qui est qui, fils, filles, femme et maris, tous ont physiquement 25 ans. Ce qui permet quelques scènes amusantes voir émouvantes mais forcément différentes de ce que l’on a l’habitude de voir entre Justin Timberlake et Olivia Wilde ou encore entre Vincent Kartheiser et Amanda Seyfried (le père et la fille Weis). Les scènes entre Oliva Wilde et Justin Timberlake sont toutes étonnement chargées d’émotion. Dans sa globalité le casting est impeccable, Cillian Murphy qui joue Raymond Leon le gardien du temps est magistral et très à l’aise une fois de plus dans ce récit de science-fiction.

Will Salas fait parti de ces gens du ghetto et survit comme il peut au jour le jour et comme sa mère, il subit les augmentations du coût de la vie qui raccourcissent la leur. C’est lorsqu’il sauve un homme riche et fatigué de la vie éternelle qu’il mène grâce à sa richesse, que sa vie bascule. Au bout du rouleau, l’homme lui offre son temps et décide par cette action de mettre fin à sa propre vie. Là il va comprendre que le pouvoir se situe dans le temps qu’il possède et il va vouloir aller voir de l’autre côté du miroir. Il va flamber son temps au casino comme une personne qui aura gagné au loto ou trouvé une valise pleine de billets. Il va rencontrer Sylvia (joué par Amanda Seyfried), riche héritière vivant dans un palais doré qui va décider de suivre Will (d’abord à contre-cœur) dans sa course effrénée contre le temps et contre les gardiens du temps.

Quelques réflexions intéressantes en VO dans le film comme l’utilisation de "Time Out" pour "mourir" au lieu de "Pass Out" Tout le vocabulaire lié à l’utilisation du temps est revu, repensé et prend là une toute autre signification comme "manquer de temps". Ou encore le "Don’t waste my time" écrit sur la vitre par celui qui donne tout son temps à notre héros. En anglais la phrase signifie "Ne me fait pas perdre mon temps", ici ce serait "ne gaspille pas le temps (l’extension de vie) que je t’ai offert."

Très ouvertement et malgré l’utilisation d’un monde futuriste qui semble lointain, Andrew Niccol, en bon visionnaire, nous offre un film traitant des thématiques de la régulation de la population donc de la surpopulation, de la solidarité de plus en plus inexistante dans notre monde, des différences s’accentuant de plus en plus avec le temps entre les riches qui s’enrichissent encore plus et les pauvres qui s’appauvrissent de plus en plus, sans oublier la politique, la corruption et l’économie qui sont là aussi au centre du métrage. Mais son film est aussi un film d’action dans lequel chaque minute compte pour nos héros qui vont au cours du film osciller entre des Bonnie & Clyde des temps modernes ou encore des Robin des Bois qui vont voler du temps aux plus riches pour le redistribuer aux plus pauvres. Mais la question se pose aussi de savoir si la solution pour enrayer la pauvreté est de distribuer autrement les richesses.

Bonne surprise donc que ce film bien pensé, bien réalisé et bien joué qui pourrait presque s’apparenter à un film politique sur les fossés qui se creusent entre les riches et les pauvres. Le film démontre que quelque soit le système monétaire (argent ou temps) qui régit notre société, cette richesse est toujours mal distribuée : beaucoup trop à ceux qui ne savent plus quoi en faire et pas assez à ceux qui en ont besoin pour vivre. Mention spéciale à la musique de Craig Armstrong qui accompagne très bien le film filmé à merveille par Andrew Niccol. Un bon divertissement intelligent dans lequel Justin Timberlake joue avec beaucoup de justesse.

La phrase du film :
"Pour peu d’immortels, beaucoup doivent mourir"

Caractéristiques techniques


• Vidéo : 1080p AVC - 2.35:1 – écran 16/9ème compatible 4/3
• Audio : Français DTS 5.1, Anglais DTS-HD Master Audio 5.1
• Sous-Titres : Français
• Durée : 93 min

Comme à son habitude, FPE nous offre une édition techniquement parfaite. Tournage en numérique oblige, l’image est superbe et joue avec des filtres qui permettent de différencier les différentes zones de temps. Une image sans faute aux couleurs très riches et chaudes et au rendu impeccable, la profondeur de champs est remarquable, les contrastes saisissants et les détails sont plus qu’impressionnants à l’image.

Niveau son c’est aussi très bon sans non plus atteindre la perfection mais le mixage entre son, paroles et musique est fait avec soin et nous délivre ainsi une piste son harmonieuse. Il faut compter sur un cran en dessous pour la VF qui n’est qu’en DTS et donc légèrement moins dynamique. Le film n’est pas un film d’action non stop, les satellites ne sont donc pas mis à rude épreuve tout le long du film.

Bonus


• Edition limitée en boîtier steelbook. Contient le Blu-ray, le DVD et la copie digitale du film.

• The minutes (16’35)
Un reportage original puisque ce sont les personnages du film qui, dans le prolongement de celui-ci, se présentent lors d’interviews et présentent leurs manières de vivre, très différentes selon les zones de temps comme on peut s’en douter. Le reportage met l’accent sur ces différences entre les pauvres et les riches, l’histoire et la justification de ce changement de "monnaie".

• Scènes supplémentaires/allongées (12’52)
10 scènes dont certaines ne sont que des scènes allongées voir alternatives et quelques unes inédites comme celle du cambriolages ou de la danse.

2 bons bonus mais où sont les autres ? Moins d’une demi-heure de bonus c’est beaucoup trop court surtout qu’on aurait aimé entendre Niccol parler de son œuvre ou Craig Armstrong parler de la musique... Les sujets à développer sont nombreux pourtant.

Visuels DVD, Blu-ray et affiche


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Au final


Brillamment pensé et tout aussi brillamment réalisé, Time Out est un divertissement intelligent, c’est indéniablement ce qu’il ressort de ce film que l’on peut tout aussi bien voir en débranchant son cerveau et aussi en réfléchissant un peu à notre avenir et à notre capacité à le gérer.

Portfolio


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