12 septembre : La critique du tome 1
La critique du premier tome de la BD 12 septembre de Seiter et Gabrielli parue chez Glénat en septembre dernier.
12 septembre
Tome 1 - Le Califat de Stockholm
• Éditeur : Glénat
• Scénario : Roger Seiter
• Dessin : Simone Gabrielli
• Collection : Grafica
• Sortie le : 7 septembre 2011
• Format : 48 pages
• Taille : 240 x 320 mm
• ISBN : 9782723480475
• Prix : 13€50
présentation de l’éditeur
Un espion projeté aux racines d’un conflit séculaire…
Duncan Campbell est un agent de la NSA, historien et spécialiste du Moyen-Orient. Sa vie bascule le 6 septembre 2001 : il perd la femme qu’il aime, est trahi par ses supérieurs et se trouve plongé au cœur d’un conflit médiéval dont les livres d’histoire n’ont jamais parlé... Il ne peut compter que sur sa bonne connaissance du monde islamique et de l’Europe du XVème siècle pour tenter d’éviter l’anéantissement de deux civilisations en essayant de trouver le chemin qui mène à la réconciliation et la paix entre les peuples...
Voici une passionnante uchronie à travers laquelle Roger Seiter et Simone Gabrielli reviennent sur les origines d’un conflit qui embrase deux mondes depuis des siècles, pour tenter de comprendre, mais aussi pour rêver la paix.
décryptage
Alors que le monde s’apprête à fêter les 10 ans des tragiques attentats sur les tours jumelles aux USA du 11 septembre 2001, Glénat propose, 4 jours avant, une étrange BD appelée 12 septembre. Alors forcément avec un tel titre, un tel sujet et une telle couverture (on découvre un "Jack Bauer" en armes non loin des tours jumelles encore debout), on ne peut qu’être attiré par la lecture et il faut avouer que la BD commence plutôt bien...
Tout débute le 6 septembre 2001, Duncan Campbell, qui travaille pour la NSA est en planque sur un bateau pour surveiller un Syrien soupçonné de fomenter des attentats contre les USA. Il est accompagné de Sadie Abbot du FBI. Découverts, ils sont attaqué et la jeune femme y laisse la vie. Comme les événements s’accélèrent, Duncan décide de suivre la piste d’un terroriste alors que se déroulent inexorablement les attentats que l’on sait sur l’Amérique. Jusqu’ici tout va bien, le rythme est soutenu, il y a de l’action, du suspense, du patriotisme, de la guerre des forces gouvernementales entre la police, la CIA, la NSA... Tout y est pour faire une bonne histoire policière, un bon thriller...
Ensuite on a la paranoïa du flic qui suit son flair et qui se retrouve dans la situation la plus rocambolesque possible... Il est projeté, après un crash d’avion, dans le passé au XVème siècle mais un passé différent de celui qu’il connait, une réalité parallèle, une uchronie. Un passé où les guerres de religions sont encore légion, où les bateaux à vapeur chassent les bateaux où rament des galériens. Ici, les forces en présence sont les mêmes mais l’équilibre est différent, l’histoire est réécrite, prétexte à en développer une nouvelle.
Le dessin est un crayonné qui cherche à reproduite fidèlement les réalités qu’il décrit. Il accompagne assez bien l’intrigue même s’il aurait mérité de donner un peu plus de mouvement à l’action mais les grandes planches sont magnifiques.
Je reste donc sur un sentiment mitigé, toujours à me demander où veulent en venir les auteurs parce que les 2 parties sont assez inégales, 2/3 pour la partie réaliste et 1/3 pour la partie plus fantaisiste et le passage de l’une à l’autre se fait abruptement et lorsqu’on est pas préparé, on hésite entre sourire du ridicule ou alors applaudir une telle audace. Laissons-leur la chance de nous faire découvrir dans la suite leurs véritables intentions.
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