Green Lantern : La critique
Date de sortie cinéma : 10 août 2011
Titre original : Green Lantern
LE FILM
Synopsis :
Dans un univers aussi vaste que mystérieux, une force aussi petite que puissante est en place depuis des siècles : des protecteurs de la paix et de la justice appelés Green Lantern Corps, une confrérie de guerriers qui a juré de maintenir l’ordre intergalactique, et dont chaque membre porte un anneau lui conférant des super-pouvoirs. Mais quand un ennemi du nom de Parallax menace de rompre l’équilibre entre les forces de l’univers, leur destin et celui de la Terre repose sur leur dernière recrue, le premier humain jamais choisi : Hal Jordan.
Ce qu’on en pense :
Cela fait maintenant des années que l’Arbre Batman cache l’échec de DC et Warner à apporter une réponse massive à l’offensive cinématographique de Marvel. Des multiples projets avortés Superman avant d’aboutir à l’échec Superman Returns en passant par une Catwoman ridicule et les projets Wonder Woman et Justice League qui n’arrivent pas à être concrétisés, les amateurs de super héros DC commençaient sérieusement à être aussi dépressifs qu’un Bruce Wayne sous antidépresseurs... L’annonce du projet Green Lantern était donc considéré comme vital par les observateurs.
Après un mois d’exploitation du film aux USA et à la veille de sa sortie en France, le moins qu’on puisse dire, c’est que, malgré la confiance du président de Warner, la réussite financière n’est pas encore au rendez vous. Mais quant est il de la réussite artistique ?
Tout d’abord, mettons les choses aux points, DC ce n’est pas Marvel. La psychologie et la nature des personnages de DC est fondamentalement différente de celle de Marvel. A part Batman qui est l’exception qui confirme la règle, les super héros DC sont des personnages mythologiques avec des pouvoirs « titanesques », ils ont une moralité sans faille et ils sont moins en phase avec la réalité sociale de leur époque que ceux de Marvel. Certes, DC a essayé ces dernières années de corriger cet état de fait en augmentant les aspérités de ses personnages et en les ancrant plus dans notre réalité, mais les fondations du DC Universe restent ce qu’ils sont.
Green Lantern fait donc parti de ces super héros mythologiques sans défauts, et dans ce cadre là, le film est sans aucun doute le digne rejeton du DC Universe. Point de Hal Jordan torturé avec des problèmes personnels, mais un jeune pilote bien fait de sa personne qui casse ses avions comme d’autres vont acheter le pain et qui est aimé par une bombe sexuelle. Un jour, un extra terreste vient mourir sur Terre et l’énergie verte de sa bague le choisit pour être son digne successeur car celle ci a détecté la haute teneur morale et sans peur du futur Green Lantern. Bon, vu comme ça, cela peut paraitre un peu gnan gnan. Mais qui a dit que tous les films de super héros devaient obligatoirement être désespérés ? Green Lantern est donc juste un film avec une histoire lumineuse, un film optimiste sur la capacité d’un humain à se surpasser.
Coté interprétation, rien à reprocher aux deux héros principaux, mais rien non plus à distinguer. Point le besoin d’être un acteur shakespearien pour jouer Hal Jordan et Carol Ferris. Et selon le bord d’où vous vous trouvez, vous pourrez vous régaler l’œil des courbes aérodynamiques de Ryan Reynolds ou Blake Lively. Beaucoup plus intéressant est le jeu de Peter Sarsgaard dans le rôle du Docteur Hector Hammond. Alors que sa transformation physique pourra paraitre ridicule à un néophyte de Green Lantern, celui ci la compense avec un jeu tout en finesse.
Coté technique, la mise en scène de Martin Campbell est aérienne et complète bien un scénario qui équilibre les scènes de bravoure, de comédie et les indispensables scènes d’exposition à tout film d’origine. De plus, Green Lantern a bien profité de la rallonge budgétaire allouée par Warner suite à la première bande annonce désastreuse.
Une des gageures du film était bien entendu le costume 100% digital du super héros et le résultat est plutôt pas mal, loin en tout cas du désastre annoncé. Quant à la 3D, celle de Green Lantern continuera à faire pencher la balance vers ceux qui cherchent désormais en priorité les séances en 2D.
Reste pour moi ce que je considère comme le point fort du film, le fait que ce n’est pas tout à fait un film de super héros. Green Lantern est en fait un film hybride car c’est à la base surtout un film de science fiction. Je me suis personnellement régalé de toutes les scènes sur la planète Oa avec son bestiaire de Green Lanterns extraterrestres.
Green Lantern n’est donc pas un chef d’oeuvre, loin de là, pas non plus une catastrophe intergalactique, mais un film parfait pour occuper vos loisirs en cet été humide. Et si vous voulez avoir une indication sur le probable vilain de Green Lantern 2, restez pendant le générique de fin.
LA FICHE TECHNIQUE
Durée du film : 2h04 Réalisateur : Martin Campbell Scénariste : Greg Berlanti, Michael Green, Marc Guggenheim et Michael Goldenberg Acteurs : Ryan Reynolds, Blake Lively, Peter Sarsgaard, Mark Strong, Temuera Morrison, Tim Robbins et Angela Bassett Directeur photo : Dion Beebe Musique : James Newton Howard Décors : Grant Major Costumes : Ngila Dickson Producteur : Greg Berlanti et Donald De Line pour Warner Bros. Pictures et De Line Pictures Distributeur : Warner Bros. France
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