Doctor Who : Review des épisodes 6x05 et 6x06 (spoilers)

Par Thomas Héroult

Dr Who review saison 6
Épisode 5 : The Rebel Flesh
Épisode 6 : The Almost People

• Scénario : Matthew Graham
• Réalisation : Julian Simpson
• Diffusion sur BBC ONE les 21 et 28 mai 2011

L’histoire :
Le Docteur, Amy et Rory sont déposés sur une petite île au large de l’Angleterre au XXIIe siècle après avoir été malmenés par une tempête solaire.
Sur cette île couverte d’acide se trouve un monastère dans lequel des techniciens travaillent à la récupération de cet acide. Cependant, le danger de cette activité est tel qu’ils sont obligés d’utiliser des clones qu’ils pilotent à distance à la façon d’un Jake Sully contrôlant son Avatar sur Pandora.
La tempête solaire va atteindre l’île et... bienvenue au bon vieux syndrome de Frankenstein : les clones vont prendre vie !
Ces clones s’avèrent être des répliques parfaites jusque dans les moindres souvenirs. Eux-même ont du mal à se considérer comme des répliques.
Bien entendu, un conflit armé va s’engager, malgré les efforts du Docteur, qui mènera à la perte de plusieurs humains et de plusieurs clones. En effet, un des clones a le souvenirs du sacrifice de ces prédécesseurs et ne peut supporter cette question qui revient tout au long de ce double épisode : "Pourquoi ?".

Deux Docteurs pour le prix d’un ?
Il fallait s’y attendre, un clone parfait du Docteur va aussi être généré, mais le Docteur ne le considère pas comme un ennemi. En effet, il a toutes les caractéristiques du Docteur et ses souvenirs. Ils vont immédiatement mettre en place une stratagème leurrant tout le monde : le vrai Docteur se fait passer pour le clone et inversement.
Cette mascarade a un but bien précis : permettre au Docteur d’en apprendre plus sur la Chair : le constituant programmable des clones. Ce besoin de comprendre la Chair n’est pas une simple curiosité, à la fin nous apprenons qu’Amy a été remplacé par un clone de Chair depuis déjà pas mal de temps, ce que le Docteur savait mais ne pouvait révéler...

Commentaires :
Ce double épisode a un sérieux arrière-goût de déjà-vu de la saison précédente.
Rappelons-nous du double épisode : The Hungry Earth (1) et Cold Blood (2).
Outre l’ambiance claustrophobe, l’aspect industriel et le conflit entre 2 espèces qui aspirent l’une comme l’autre à une vie normale, on retrouve également des ficelles de scénario très similaires, citons par exemple la situation en fin de première partie où, alors que le Docteur est sur le point de trouver une solution pacifique avant que le conflit n’éclate, une femme (à croire qu’il y a toujours une femme pour provoquer une catastrophe) va verser le premier sang et ainsi initialiser le conflit mortel...
Au fait, vous seriez capable de compter combien de fois le Docteur monte à une échelle le long d’un bâtiment et reçoit une décharge énergétique énorme ? Moi non, mais en tous cas, ça fait une fois de plus dans cet épisode !

Il faut toutefois rester indulgent, le Doctor Who Confidential révèle que les conditions de tournage étaient horribles : au bord d’un lac gelé, en plein décembre avec un froid battant des records et un chauffage défectueux, les acteurs étaient obligés d’avoir plusieurs bouillottes dans leurs manteaux entre chaque prise ou de remplir leurs chaussures avec ce qu’ils pouvaient pour se tenir chaud !

J’ai quand même relevé un point vraiment agréable dans cet épisode, c’est la performance d’Arthur Darvill et l’évolution de Rory.

Il campe ici un Rory qui s’affirme de plus en plus, bien loin du Mickey totalement effacé et ridicule qui tenait lieu d’amoureux de Rose.
Compréhensif, courageux, déterminé, prêt à assumer ses choix et ce qu’il sait devoir faire, il se révèle aussi bon et noble qu’efficace. Fini le gaffeur, la cinquième roue du carrosse, c’est un compagnon digne de ce nom qu’Arthur interprète avec beaucoup de talent !

En fin de compte, ce double épisode a pour but de préparer l’arrivée de l’épisode de mi-saison : la force de Rory, Amy, sa grossesse et la Chair, etc.

A noter que l’article http://unificationfrance.com/spip.php?article14915 se confirme : Steven Moffat a bel et bien décidé de jouer avec les cliffhangers :
même si celui entre ces deux épisodes est téléphoné et plutôt cool, ce double épisode se termine par un nouveau cliffhanger, bien plus troublant et effrayant avec un magnifique : TO BE CONTINUED !

Je vous donne donc rendez-vous pour la critique d’un "mid-season finale" explosif !

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