Motel Art Improvement Service : La critique

Date : 10 / 08 / 2011 à 00h05

Par : Christophe Dasse

Sources :

Source : Unification France

Motel Art Improvement Service

• Éditeur : Akileos
• Scénario : Jason Little
• Dessin : Jason Little
• Sortie le : 16 juin 2011
• Format : 208 pages
• Taille : 175x230
• ISBN : 978-2-35574-086-2
• Prix : 19€

Décryptage :
Bee est une jeune étudiante New-Yorkaise, naïve et pucelle, qui souhaite rejoindre San Francisco seule en vélo lors de ses vacances d’été. C’est sans se douter qu’elle va faire une drôle de rencontre, dans un motel, suite à un accident, pas si loin de chez elle. Elle va croiser le chemin de Cyrus, un homme plus âgé qu’elle et dont le passe temps est de collectionner les médicaments des chambres qu’il nettoie et de changer les tableaux des chambres d’hotel pour les remplacer par ses propres œuvres d’art dans le but d’améliorer la qualité de ces tableaux souvent bien fade. C’est le Motel Art Improvement Service, l’amélioration de la qualité des œuvres d’art des motels dans lesquels il travaille.

Ces deux là vont devenir amis puis amant et vont partager des aventures ponctués de sexe et de drogues, de courses poursuite mais aussi d’amour. Ils vont croiser le chemin de gens peu recommandables et vont forcément s’attirer des ennuis qui vont ponctuer le récit d’une bonne part d’action. C’est une mini BD chorale, on voit des gens qui apparemment n’ont aucun rapport entre eux mais dont les chemins vont se croiser, pas toujours pour le meilleur, souvent pour le pire.

L’intrigue est plutôt simple au finale mais pleine de fraicheur et d’humour et Motel Art Improvement Service fait partie des ces BD qui attirent l’œil de par son format et son graphisme. Mais c’est surtout le type de BD que l’on ouvre et que l’on ne peut plus lâcher jusqu’à la fin tellement l’histoire est simple, belle et prenante. Pourtant l’héroïne est assez quelconque, pas très belle d’ailleurs avec des hanches plutôt larges, des petits seins et des lunettes. Pas vraiment une bimbo qui attire l’œil. Alors quoi ? Ben c’est juste passionnant, prenant du début à la fin. On a envie de savoir ce qu’il va se passer à cette pauvre fille et ses déboires sont passionnants parce qu’elle est normale comme n’importe qui et c’est ce qui rend cette histoire passionnante et c’est ça qui la rend belle.

A savoir que ce n’est pas le seul ouvrage de Jason Little, l’auteur a surement commis d’autres pépites de ce genre et on espère vraiment que l’éditeur Akiléos qui nous sort ce petit bijou est entrain de préparer activement le suivant. Et puis c’est aussi un beau livre de plus de 200 pages dans un format paysage très original, très coloré et doté d’un épais papier. Tout est réuni pour en faire une des meilleur BD du moment avec un trait fin et précis, très coloré, très fun, très attirant. L’intrigue même si elle est simple est très prenante, alliant l’humour et le drame. C’est différents, c’est frais et très très agréable et c’est en même temps une plongée dans le monde de l’art, de l’argent et de la drogue... les 3 étant souvent indissociables. Mais ça parle aussi et surtout de découverte, de rencontre, de sexe et aussi d’amour.

Vous l’avez compris, c’est mon coup de cœur et franchement vu la BD à ce prix, comparé aux prix des autres BD c’est imbattable. Un collègue sur le net la compare à Tintin... Pourquoi pas après tout !

L’histoire :
À dix-huit ans, Bee est parvenue à mettre suffisamment d’argent de côté pour se lancer dans une traversée du pays à vélo. Un accident va toutefois l’empêcher d’aller bien loin et elle se retrouve échouée dans un motel.
Ses hormones s’affolent quand elle rencontre un jeune artiste incompris qui s’est donné pour mission d’élever le niveau des « oeuvres d’art » que l’on trouve accrochées dans les chambres des hôtels.
Elle prend un emploi de femme de chambre et se met à fouiner dans le linge sale de l’hôtel. Bee se retrouve alors empêtrée dans une inquiétante histoire de drogue...
Dans un récit tour à tour passionnant, drôle et sexy, et mettant en exergue de magnifiques oeuvres d’art, Motel Art Improvement Service aborde sous différents aspects la criminalité, l’amour et le but de l’Art.