V : Review de 2x04 Unholy alliance (spoilers)

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Scénario de Rockne S. O’Bannon. Réalisation de Dean White.

Si V (2009) gagne en envergure et en mythologie dans cette seconde saison, les sentiments de déjà-vu et les mauvaises habitudes de la saison 1 refont surface.

Tout d’abord, Anna réussit une fois de plus sa percée dans sa croisade anti-Visiteurs, cette fois-ci, elle s’en prend à l’église elle-même. Grâce ou plutôt à cause de Jack et de son « V pour Victoire » véritable phrase culte qui est restée dans les mémoires des téléspectateurs de la série originale, Anna l’a dans le collimateur mais également toutes les autres religions qui s’opposeraient à elle (pourquoi pas faire une petite visite au Vatican et montrer un petit miracle histoire d’en mettre plein la vue ?). Une fois de plus, l’humanité se condamne elle-même (et elle continuera à le faire probablement dans les prochains épisodes) et pourtant, tout n’est pas encore perdu.

Son loyal et agaçant serviteur de Tyler n’hésite pas à faire savoir à l’église où officie Jack que dire de vilaines choses sur les Visiteurs c’est mal (même la pauvre Lisa est excédée, dommage qu’elle n’apparaisse que dans cette seule et unique scène) ! Jack, qui espérait rallier d’autres personnes à sa cause, tombe de très bas en découvrant l’état désastreux de son « bureau », pas étonnant, mais le meilleur reste à venir... Agacé qu’on le fasse taire, il semble déterminé à se faire entendre, mais pour combien de temps car, le problème de Jack se reflète chez Erica (qui n’est pas sans nous rappeler un certain Clark Kent !) : lorsqu’ils ont envie de se lancer dans une action pour stopper Anna, ils reviennent sur leurs décisions à cause de leur morale, mais Eli Cohn (Oded Fehr) leur fait clairement comprendre que pour que la race humaine survive, ils devront faire des sacrifices ! (C’est pas encore gagné !) Mais l’autre bonne surprise chez Jack dans cet épisode, c’est qu’il n’hésite pas à se porter volontaire pour servir d’appât afin de rencontrer le leader extrémiste de la Cinquième Colonne !

Si Eli Cohn n’apparait que trop peu à l’écran, la performance d’Oded Fehr est justement interprétée, son personnage partage certes un énorme point en commun avec Erica, mais l’immense tragédie qu’il a vécu l’a profondément marqué et à tout lui seul il représente le seul véritable espoir de survie (on pourrait penser à joli parallèle avec Diana emprisonnée depuis 15 ans à bord du vaisseau mère). Un allié attire un ennemi : Chris Bolling (Jay Karnes), vient apporter son aide au FBI depuis le départ de Malik mais il pourrait devenir une véritable épine dans le pied d’Erica (qui accumule bourde sur bourde dans cet épisode), ce qui n’est pas pour nous déplaire !

En parlant de la reine déchue, Jane Badler réalise une performance spectaculaire face à une Morena Baccarin complètement sonnée dans ce qui se résume à une scène d’anthologie où l’on voit Diana dévorer sous les yeux de sa propre fille, la dernière scène montrant une Diana la bouche couverte de sang sous le regard médusé d’Anna. Une Diana de plus en plus rebelle et avide de vengeance qui ne cesse de nous surprendre très agréablement. L’âme humaine revient au premier plan via l’intervention d’un prêtre infiltré au Vatican sous les ordres d’Anna, on apprend rien de nouveau mais l’affrontement des points de vue entre les deux reines s’annonce d’ores et déjà titanesque !

Vatican toujours, mais cette fois-ci, c’est Chad qui fait aussi fort que Diana. Ayant remarqué un certain scepticisme chez un prêtre, Chad profite aisément de son statut pour une petite entrevue vite fait bien fait avec le fameux agent envoyé par Diana sur Terre, et pour lui, pas question d’obéir à Anna parce qu’il n’a qu’une seule et unique reine : Diana. Un Chad bien malin qui a même réussi à obtenir un objet qui suscite beaucoup d’intérêt et d’interrogations : une chevalière avec plusieurs triangles rouges. Que signifie cette bague et a-t-elle un rôle important à jouer dans les prochains épisodes ?

Malheureusement, l’épisode bénéficie d’une grosse inégalité quant à la qualité des effets spéciaux, si on en prend plein la vue lors du départ de la navette pour le Vatican, l’atterrissage est littéralement catastrophique. Même problème lorsqu’Erica laisse ses empreintes sur les masques des ambassadeurs pendus, la gorge tranchée : c’est tout de même flagrant, surtout pour un agent du FBI.

Note : 2,5 / 5

Dans le prochain épisode de V (2009) 2x05 Concordia :

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