Salem’s Lot : La critique du film adapté de Stephen King pour Max

Date : 26 / 09 / 2024 à 14h00
Sources :

Unification


SALEM’S LOT

- Date de sortie : 03/10/2024
- Plateforme de diffusion : Max
- Titre original : Salem’s Lot
- Durée du film : 1 h 53
- Réalisateur : Gary Dauberman
- Scénaristes : Gary Dauberman d’après l’œuvre de Stephen King
- Interprètes : Lewis Pullman, Alfre Woodard, Makenzie Leigh, Bill Camp, Spencer Treat Clark, Pilou Asbæk, and John Benjamin Hickey.

Ben Mears, un auteur en mal d’inspiration, revient dans sa ville natale de Jerusalem’s Lot, qu’il retrouve infestée de vampires.

LA CRITIQUE

Voici donc la troisième adaptation du roman de Stephen King, Salem’s Lot.

Et on nous lance directement dans l’action et l’horreur avec la scène de la livraison, qui sert ici de préambule pour nous présenter directement la maison et surtout son sous-sol. Deux hommes livrent donc une lourde caisse et s’enfuient, apeurés. L’endroit est lugubre, et l’on aperçoit un visage que l’on pense pouvoir tout à fait être un vampire façon Nosferatu.

Le nouveau film de Gary Dauberman pour Max ne s’encombre pas de toute l’attente initiale des autres adaptations, nous rentrons ici directement dans le vif du sujet en considérant que tout le monde est au courant : nous sommes bien dans un film de vampire, ce que ne cachait d’ailleurs nullement le court synopsis ou la bande annonce.

Laisse-moi entrer...

Les clins d’œil sont nombreux, mais très discrets. Dans le générique, on aperçoit un dessin de La Créature des marais par exemple, du réalisateur Gary Dauberman. Ou encore la logeuse de Ben ressemble à Annie, le personnage que campe Kathy Bates dans Misery. Ces hommages sont bien dissimulés et ne servent pas à combler un manque scénaristique, comme c’est trop souvent le cas. C’est léger, amusant, et l’on peut tout à fait passer à côté.

Dans cette version, encore plus que dans les autres, l’accent est porté sur le groupe de ceux qui arrivent à croire au fait qu’une épidémie de vampires soit bien en train de se propager dans la petite ville de Jerusalem’s Lot. Les autres, les incrédules, sont rapidement pris au piège, mais notre groupe d’aventurier tente de lutter. Ce recentrage permet aussi de sortir Ben Mears de son rôle prépondérant. Il n’est pas forcément le héros, en fait un ou deux autres personnages peuvent lui contester ce titre.
Il est d’ailleurs étonnant, vu la mode actuelle, que l’idée ne soit pas venue aux producteurs d’en faire une mini-série ou l’on aurait suivi chacun des personnage qui auraient été, du coup, un peu plus développés.
C’est l’un des points dommageable du film, car la durée (60% des autres versions) ne permet pas de présenter l’ambiance dans la ville ou tous ces autres personnages que l’on nous présente encore plus précisément dans le livre.

Il faut dire qu’en exploitant une histoire déjà largement connue, l’écriture n’avait d’autres choix que de soit changer totalement le déroulé (ce qui aurait été, presque de façon certaine, une catastrophe), soit de donner ce que les autres versions n’avaient pas pu rendre.

Ainsi, après un début, plus rapide mais assez proche de la première adaptation, le scénario exploite ce que l’on pouvait attendre, une véritable lutte contre les vampires.
Au revoir donc l’obsession de Ben Mears pour la maison elle-même, et la longue exploration de celle-ci, pour faire place à un combat mano à mano avec les buveurs de sang.
Si l’on retrouve donc la scène de la tombe, celle de la fenêtre ou celle de la cuisine, les changements et les nouvelles possibilités technologiques d’effets spéciaux rendent la chose bien plus prenante. Et c’est là sans doute le point fort de cette version.

En effet, le nouveau Salem’s Lot sait préserver le mythe pur du vampire façon Dracula, sans le transformer en Brujah (Génération Perdue), en Toréador (Entretien avec un vampire) ou tout autre tentative de renouveler le mythe, sous l’impulsion entre autre de Anne Rice (ce qui fut bien fait d’ailleurs).
Ici, et c’est une scène du film qui nous le rappelle, nous sommes dans les œuvres EC Comics qui exploitèrent en BD tout le côté Monstres Universal et bien d’autres, comme The Vault of Horror ou Contes de la Crypte qui ont tant inspiré Stephen King ou George A. Romero.

Les scènes finales, celles qui s’éloignent le plus de la première version et du roman, sont vraiment pleines de surprises et satisfaisantes au plus haut point, emmenant ce qui manquait vraiment, même après la tentative de la seconde version.

Pour résumer, ce nouveau Salem’s Lot s’éloigne de la bonne façon de l’original, en nous proposant, avec réalisme, des scènes d’action et du plus pur film de vampire (sans le côté gothique), avec tous les éléments que vous pouvez imaginer et espérer.

En un sens ce film fait donc avec la version originale, ce que le dernier Ça a fait avec le téléfilm initial. À la manière de ce dernier, la nouvelle adaptation est aussi plus sanglante, sans être gore.

BANDE ANNONCE



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