R.I.P. : Alain Delon est mort

Date : 18 / 08 / 2024 à 13h00
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Le Samouraï, Plein Soleil, Le Guépard (et tant d’autres), c’est lui, et lui seul...
Alain Delon, est décédé à l’âge de 88 ans.

Son décès marque la disparition de l’une des dernières icônes survivantes de la scène cinématographique française et internationale.

Tombé dans une carrière au cinéma par hasard, à son apogée des années 60 aux années 80. L’idole commence sa jeunesse difficile (il a 4 ans quand ses parents divorcent et il est confié à une famille d’acceuil) par de menus larcins, alors marin, il doit prolonger son service pour échapper aux sanctions, ça sera l’Indochine. Là-bas, encore, il fait des siennes, en volant une jeep. Il passera son anniversaire des 20 ans où il decouvre la discipline, acquiert le goût des armes, de son pays et du cinéma, quand il admire, subjugué, Jean Gabin dans Touchez pas au grisbi, film qu’il voit à Saïgon.

De retour en France en 56, il enchaîne les petits boulots, fricote avec le milieu de la pègre, puis joue de son physique très avantageux et fait tomber dans ses bras l’actrice Brigitte Auber, qui vient d’apparaître dans La Main au collet d’Alfred Hitchcock, qui l’emmène au festival de Cannes en 1957, où il fait ses premières rencontres professionnelles, dont son futur agent.

Ça sera ensuite au tour de Michèle Allégret de succomber. Elle convainc son mari, le réalisateur Yves Allégret, de lui confier un petit rôle dans son film Quand la femme s’en mêle.

Si je n’avais pas rencontré les femmes que j’ai rencontrées, je serais mort depuis longtemps. Ce sont les femmes, je ne sais pas pourquoi, qui m’ont aimé, qui m’ont fait faire ce métier, qui ont voulu que je le fasse et qui se sont battues pour que j’y parvienne.

Sa carrière décolle alors rapidement, Delon apparaissant ensuite dans Sois belle et tais-toi de Marc Allégret, où figure également Jean-Paul Belmondo, suivi de Christine de Pierre Gaspard-Huit, où Delon jouera face à Romy Schneider.

C’est le début d’une des histoires d’amour les plus célèbres du cinéma de l’époque. Schneider est déjà célèbre grâce à ses rôles dans la saga Sissi, tandis que Delon, 23 ans, est encore un inconnu à l’époque.

Leur relation n’a duré que cinq ans, mais ils sont restés proches, se retrouvant notamment sur grand écran dans La Piscine de Jacques Deray en 1969.

Entre-temps, Delon avait atteint le statut de star avec le thriller policier Plein Soleil de René Clément en 1960 (une adaptation du roman Monsieur Ripley de Patricia Highsmith, bien avant la version avec Matt Damon et Jude Law).

La même année, il a également joué dans le mélodrame milanais de Luchino Visconti, Rocco et ses frères.

En 1963, Delon retrouve Visconti dans Le Guépard, aux côtés de Claudia Cardinale et Burt Lancaster. Sa prestation lui vaut une nomination pour le Golden Globe du meilleur espoir masculin en 1964.

Les années 1960 verront également Delon collaborer avec Jean-Pierre Melville pour la première fois dans le thriller Le Samouraï de 1967.

Ce fut le début d’un partenariat emblématique entre le réalisateur et l’acteur, qui les vit également collaborer sur Le Cercle rouge (1970) et Un flic (1972), mais qui fut ensuite interrompu par la mort subite de Melville à l’âge de 55 ans d’une crise cardiaque en 1973.

Les années 1970 verront Delon apparaître dans une série de thrillers policiers, dont Borsalino de Deray, aux côtés de Belmondo, Doucement les basses, Scorpio, Les granges brûlées, Du sang dans les rues, Flic Story et Le Gitan.

Il incarne aussi Mr. Klein (dans le film éponyme de Joseph Losey), dans lequel il joue un marchand d’art parisien en France occupée qui est pris pour un Juif.
Le film a été présenté en première mondiale en compétition à Cannes en 1976 et a remporté les César du meilleur réalisateur, du meilleur film et des meilleurs décors en 1977.

À parti des années 80, il doit se réinventer. Il réalise son premier film, un polar, Pour la peau d’un flic, jouera dans Trois Hommes à abattre, Parole de flic, Ne réveillez pas un flic qui dort, avant de cesser d’apparaître en héros de polar.

Pourtant il n’arrive pas à toucher le grand public, malgré, parfois le succès critique dans Nouvelle Vague, Le Retour de Casanova, Le Jour et la Nuit, Une chance sur deux et annonce arrêter sa carrière.

En 2001, il revient par la télévision en incarnant le commissaire de police Fabio Montale de Marseille, dans une série policière éponyme sur TF1, un des record de la télévision française en termes d’audience, avec plus de 12 millions de téléspectateurs. Il réitère l’expérience, pour France 2 cette fois, avec la série Frank Riva.

Il apparaît ensuite dans le rôle de Jules César dans Astérix aux Jeux olympiques (2008) et continue sa carrière sur les planches (Sur la route de Madison, Love Letters).

Malgré sa brillante carrière qui s’étend sur 107 films, Delon a remporté très peu de prix d’interprétation de premier ordre.
Son seul César fut pour sa performance dans le mélodrame Notre Histoire de Bertrand Blier (1984), dans lequel il interprétait un alcoolique qui devient obsédé par une femme mystérieuse qu’il rencontre dans un train.

Il multipliera ensuite les prix d’honneur pour l’ensemble de sa carrière.

Ces dernières années, la vie de Delon a été marquée par une mauvaise santé et une amère querelle d’héritage entre ses trois enfants au sujet de ses soins qui font toujours la Une des journaux français.

On retiendra sa grande beauté, peut-être la plus grande beauté masculine apparue à l’écran, et son immense charisme, souvent sans dire un mot, qui passait par son visage immobile et ses yeux éblouissants.


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