Freaks, la monstrueuse parade : Le film le plus incroyable de l’histoire du cinéma
FREAKS, LA MONSTRUEUSE PARADE
Type : Thriller
Titre Original : Freaks
Sortie : 1932
Durée : 64 minutes
Réalisateur : Tod Browning
Scénariste : Willis Goldbeck
Production : MGM
Interprètes : Wallace Ford, Leila Hyams, Olga Baclanova, Roscoe Ates, Henry Victor, Harry Earles, Daisy Earles, Rose Dione, Daisy et Violet Hilton, Schlitzie, Johnny Eck, Frances O’Connor, Olga Roderick, Pete Robinson, Koo-Koo La Fille-Oiseau, Prince Randian, Angelo Rossitto, Edward Brophy et Matt McHugh, Josephine Joseph, Elvira Snow et Jenny Lee Snow
Ce film si particulier fut plutôt mal accueilli à sa sortie. Il faut dire que ce thriller (plus que film d’horreur) emploie de véritables personnes atteint des pires difformités.
On y retrouve un homme-tronc, des nains, des sœurs siamoises, une femme à barbe, etc...
Ces monstres aux yeux de la normalité, et donc du grand public, n’auraient pas dû être montrés au cinéma selon beaucoup. Ceux-ci ferment les yeux sur le fait qu’ils étaient encore montrés dans des cirques à l’époque.
C’est d’ailleurs le célèbre Phineas Taylor Barnum, qui fonda, au milieu du 19ème siècle, ces shows montrés aux incrédules, derrière des rideaux rouges et dans des cages, afin de faire croire aux "hommes chiens" (en fait, munis d’une pilosité faciale très importante), aux sirènes des îles Fidji, aux groupes de nains (comme le fameux Tom Pouce), à un peuple de géantes...
Sa stratégie commerciale était d’effrayer toute la société, du petit garçon de rue à la haute aristocratie, en collant des histoires totalement fictives (voir des maquillages et accessoires supplémentaires) à des personnes atteintes d’infirmités et de déformations ou à des curiosités de la nature (Jumbo l’éléphant géant, par exemple).
On connaît son histoire grâce, entre autres, au film The Greatest Showman, sous les traits de Hugh Jackman. De nombreuses autres références rendent hommage au film, comme dans X-Files (dans l’épisode Humbung), Les Simpson ou la 4ème saison d’American Horror Story.
Dans le film, véritable chef-d’œuvre de Tod Browning en noir et blanc, la fascination s’empare forcément du spectateur, qui, s’il n’est pas prévenu, ne pourra que se poser une tonne de questions, le renvoyant, en fait, plus à sa propre monstruosité intérieure que sur l’existence de telles créatures.
Et c’est pour cela que Freaks une œuvre majeure, car, quels effets spéciaux à la Marvel, quel remplacement de casting (voir l’affaire de Blanche-Neige et les êtres magiques, grâce à l’intervention de Peter Dinklage), auraient pu être plus véridiques que les comédiens à la tête d’épingle (en fait atteints d’une microcéphalie) ?
Encore plus intéressant, et très loin des standards ridicules actuels, ces êtres ne sont pas manichéens ou victimes, ils ont leur part d’ombre et (sans révéler le choc de la fin) peuvent aussi être "méchants".
Peut-on, aujourd’hui, employer ainsi une personne des multiples "minorités", que l’on colle les unes unes aux autres, comme lors d’une monstrueuse parade ?
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