The Survival Of Kindness : La critique

 Date de sortie : 13/12/2023
 Titre original : The Survival Of Kindness
 Durée du film : 1 h 36
 Réalisateur : Rolf De Heer
 Scénariste : Rolf De Heer
 Interprètes : Mwajemi Hussein, Deepthi Sharma, Darsan Sharma, Natasha Wanganeen, Gary Waddell, Craig Behenna

The Survival Of Kindness est un film extraordinaire et atypique qui est une magnifique leçon de cinéma et d’humanité.

Le scénario du réalisateur Rolf De Heer se focalise sur une femme qui se retrouve enfermée et abandonnée en plein milieu d’un désert aride. Cette dernière va alors réussir à s’échapper et on va la suivre dans son périple à travers un pays que l’on découvre avec elle.

Le film de Rolf De Heer est remarquable. Il propose régulièrement des scènes de toute beauté et possède souvent une très grande poésie. La séquence d’ouverture est magistrale et ne laisse pas indifférent. Alors que celle de clôture, permettant de comprendre complètement le récit, est exceptionnelle et d’une puissance inouïe.

L’œuvre est muette. Toutefois, il n’y a pas besoin de mots pour comprendre parfaitement ce qui se déroule. D’autant qu’à travers les tribulations du personnage principal, c’est une société autoritaire, malade et raciste qui se dévoile devant les yeux des spectateurs.

Les différentes rencontres que fait l’héroïne sont toutes plus intéressantes les unes que les autres. Cela permet de brosser les portraits d’individus variés, et parfois attachants, tout cela grâce à une mise en scène impressionnante et à l’interprétation prodigieuse de Mwajemi Hussein qui crève littéralement l’écran.

Elle est omniprésente à l’écran et son interprétation est tellement remarquable qu’elle ajoute une puissance impressionnante à une œuvre qui fonctionne encore plus si on se laisse porter par le récit et que l’on accepte d’en découvrir l’histoire par petite touche, tout le long de ce dernier.

L’œuvre bénéficie de quelques effets spéciaux et d’un travail sur le visuel, notamment la photographie de Maxx Corkindale, vraiment bien fait. Elle s’appuie surtout sur de merveilleux paysages naturels qui offrent une balade, parfois métaphysique, au cœur d’une contrée de temps en temps défigurée par la violence d’une partie des personnes s’y trouvant.

Le titre est parfaitement trouvé. À l’image du long métrage, il possède une grande poésie intrinsèque qui prend tout son sens à la fin d’une manière éblouissante. C’est un véritable coup de cœur. Mais l’œuvre est souvent contemplative. Les interactions sont muettes, bien que parfaitement compréhensibles. Et le rythme, qui prend son temps pour mieux esquisser ce récit ciselé, peut assurément ne pas plaire à tout le monde.

The Survival Of Kindness est un chef d’œuvre. Un film qui hante longtemps l’esprit et qui ne cesse de passer en boucle dans la tête. C’est un long métrage plein de grâce, magnifiquement filmé, brillamment écrit et divinement interprété qui a une immense générosité et une beauté poignante. Aussi, si vous aimez les œuvres singulières et parfois absconses, et si vous êtes sensible à la poésie, ne ratez vraiment pas ce petit bijou qui est complètement envoûtant.

Intense et remarquable.

Au milieu d’un désert aride, sous un soleil de plomb, une femme est abandonnée dans une cage de fer. Déterminée à vivre, elle parvient à s’en échapper. Elle marche à travers les dunes, les ruines d’un monde en désolation, gravit la montagne et arrive en ville. Une odyssée qui la mène jusqu’aux frontières de l’humanité…

 Photographie : Maxx Corkindale
 Montage : Isaac Lindsay
 Musique : Anna Liebzeit
 Costumes : Elle Baldock
 Décors : Maya Coombs
 Producteurs : Julie Byrne, Rolf De Heer pour The South Australian Film Corp.
 Distributeur : Nour Films

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