Le Vourdalak : La critique
LE VOURDALAK
Date de sortie : 25/10/2023
Titre original : Le Vourdalak
Durée du film : 1 h 30
Réalisateur : Adrien Beau
Scénariste : Adrien Beau, Hadrien Bouvier d’après l’œuvre de Aleksei Tolstoy
Interprètes : Ariane Labed, Kacey Mottet Klein, Grégoire Colin, Vassili Schneider, Claire Duburcq, Gabriel Pavie, Erwan Ribard
LA CRITIQUE
Le vourdalak est l’adaptation d’un nouvelle du célèbre auteur russe Aleksei Tolstoy, La Famille du Vourdalak éditées aux éditions Le Bélial, qui tourne autour d’un vampire donnant son nom au long métrage.
Le scénario du réalisateur Adrien Beau et d’Hadrien Bouvier adapte un récit gothique dans lequel un père parti à la guerre revient sous forme d’un monstre se nourrissant du sang de ses descendants. Un noble Français, survivant une attaque, va se retrouver hébergé dans la maison où se déroule l’intrigue et y assister de près.
L’adaptation diffère quelque peu du texte original, notamment au niveau de son final. Il permet toutefois de se plonger au XIXe siècle dans un huis clos parfois anxiogène qui interroge sur l’amour, le respect du patriarche et la filiation. De plus, certaines questions, telles la place de la femme dans la société et l’acceptation de la différence, sont traitées avec délicatesse.
Le film d’Adrien Beau bénéficie d’un petit budget. Il réussit, néanmoins, à offrir une atmosphère délétère très bien rendue. Elle s’appuie sur des décors naturels fort bien trouvés et sur une masure imposante dans laquelle se déroule un grand nombre de scènes.
Les effets spéciaux reposent sur un choix assumé qui fonctionne finalement très bien. Le monstre y déploie une curieuse vivacité, et son apparence renforce le malaise. Cela permet ainsi d’obtenir quelques séquences particulièrement horrifiques. D’autres passages montrent une confrontation inégale fonctionnant sur une sorte d’envoûtement et de sidération touchant les divers protagonistes lorsqu’ils entrent en contact avec la créature.
La très belle photographie de David Chizallet met bien en valeur le lieu isolé servant d’écrin au drame qui se joue et au tragique destin touchant cette famille décimée.
L’interprétation est parfois un peu inégale. Toutefois, Kacey Mottet Klein, en jeune noble français, est plutôt convaincant, y compris lors de ses confrontations avec une créature à laquelle il a tout d’abord beaucoup de mal à croire.
Le vourdalak est une œuvre à petit budget possédant quelques maladresses et quelques défauts de rythme. Toutefois, son atmosphère envoûtante et cette plongée au cœur d’une autre époque fonctionnent vraiment bien et devraient ravir les amateurs de curiosité et de long métrage gothique sortant de l’ordinaire.
Curieux et singulier.
SYNOPSIS
« Mes enfants, » avait dit le vieux Gorcha avant de partir, « attendez-moi six jours. Si au terme de ces six jours je ne suis pas revenu, dites une prière à ma mémoire car je serai tué au combat... Mais si jamais, ce dont Dieu vous garde, je revenais après six jours révolus, je vous ordonne de ne point me laisser entrer, quoi que je puisse dire ou faire, car je ne serais plus qu’un maudit Vourdalak ». C’est dans une famille en proie à l’angoisse, au terme du sixième jour, que trouve refuge le Marquis Jacques Antoine Saturnin d’Urfé, noble émissaire du Roi de France…
BANDE ANNONCE
FICHE TECHNIQUE
Photographie : David Chizallet
Montage : Alain Jobart
Musique : Martin Beau, Maia Xifaras
Costumes : Anne Blanchard
Décors : Thibault Pinto
Producteur : Judith Lou Lévy pour Les Films du Bal
Distributeur : The Jokers / Les Bookmakers
LIENS
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