La Nonne - La Malédiction de Sainte Lucie : La critique

 Date de sortie : 13/09/2023
 Titre original : The Nun II
 Durée du film : 1 h 49
 Réalisateur : Michael Chaves
 Scénaristes : Ian B. Goldberg, Richard Naing, Akela Cooper d’après l’œuvre de Akela Cooper, James Wan, Gary Dauberman
 Interprètes : Taissa Farmiga, Jonas Bloquet, Storm Reid, Anna Popplewell, Bonnie Aarons, Katelyn Rose Downey, Suzanne Bertish, Léontine d’Oncieu

La Nonne : La Malédiction de Sainte Lucie est la très bonne suite d’un premier opus qui était bien différent.

En effet, dans le premier volet, il s’agissait avant tout d’un huis clos se déroulant dans un couvent. Il n’est d’ailleurs pas nécessaire de l’avoir vu pour pouvoir apprécier sa suite. Car les éléments les plus importants sont rappelés au fil de l’intrigue, ce qui permet de l’apprécier sans problème.

Si la dernière partie est aussi à huis clos, l’œuvre permet cette fois-ci de voyager en France. Le scénario de Ian B. Goldberg, Richard Naing et Akela Cooper montre en effet une menace toujours liée au démon que l’on avait rencontré précédemment et qui aime prendre la forme d’une sœur.

On retrouve donc ainsi les deux protagonistes principaux que l’on avait découverts précédemment, avec l’un d’entre servant d’homme à tout faire et la seconde enquêtant sur les phénomènes surnaturels se passant aux alentours du démon.

L’intrigue est d’ailleurs plutôt bien faite et permet d’une manière cohérente d’offrir une suite à un premier volet qui faisait aussi beaucoup dans le gore. Le deuxième opus est plus subtil et offre une épouvante qui monte crescendo.

Toutefois l’angoisse est bien présente et quelques scènes franchement spectaculaires rendent parfaitement sur grand écran.

Les amateurs d’horreur pourront peut-être être déçus par le film de Michael Chaves qui prend son temps et par une non inflation des morts, au contraire de ce qui se produit généralement dans une suite. Toutefois, l’épouvante est bien présente et il est vraiment très agréable de se retrouver immergé au cœur de cette histoire qui propose des personnages attachants. Un choix permettant de toucher le spectateur et de rendre les événements à venir encore plus horribles.

Il faut d’ailleurs bien rester au début du générique final pour découvrir une nouvelle scène annonçant le prochain long métrage se déroulant dans cet univers horrifique qui compte maintenant de nombreux volets.

L’interprétation est très bonne. Taissa Farmiga est formidable en jeune religieuse devant investiguer une nouvelle affaire surnaturelle. Storm Reid est très bonne en novice se trouvant à ses côtés. Jonas Bloquet est formidable en ami de la première se retrouvant à nouveau en mauvaise situation. Et Katelyn Rose Downey est excellente en collégienne découvrant des choses étranges dans l’école où elle est pensionnaire.

Il faut bien sûr saluer les effets spéciaux qui donnent vie à cette créature de l’enfer à l’apparition toujours remarquée et généralement létale. L’ambiance est d’ailleurs formidable et capte l’attention dès une scène d’ouverture marquante.

Le travail sur la photographie de Tristan Nyby, celui remarquable fait sur le son, les beaux décors de Stéphane Cressend, les costumes réalistes d’Agnès Beziers et la composition bien trouvée de Marco Beltrami renforcent l’impression de se plonger dans un véritable cauchemar duquel il n’est pas facile de savoir qui va sortir vivant. D’autant que le montage impeccable de Gregory Plotkin permet de passer d’une séquence à l’autre sans perdre l’intensité de l’horreur qui s’y est glissée.

Alors que ce n’était pas gagné d’avoir un deuxième volet, il faut donc espérer que les scénaristes aient de nouvelles idées pour remettre cette religieuse démoniaque particulièrement angoissante à l’honneur.

La Nonne : La Malédiction de Sainte Lucie est un très bon film d’horreur qui donne l’occasion de se plonger cette fois-ci dans la France du siècle précédent à la poursuite d’un démon toujours bien décidé à éliminer quiconque se trouve sur son passage. Son histoire permettant d’en faire une suite intéressante et d’offrir un nouvel éclairage sur certains éléments du premier volet est hautement appréciable. Tout comme une belle mise en scène et une interprétation solide qui permettent d’obtenir un long métrage de genre digne d’attention.

Plaisant et efficace.

Le mal n’a jamais été aussi proche : Valak, la nonne démoniaque de Conjuring revient… Dans le sud de la France.

 Photographie : Tristan Nyby
 Montage : Gregory Plotkin
 Musique : Marco Beltrami
 Costumes : Agnès Beziers
 Décors : Stéphane Cressend
 Producteurs : Peter Safran, James Wan pour Warner Bros., New Line Cinema, The Safran Company, Atomic Monster
 Distributeur : Warner Bros. France

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